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Archive notice

Madame Françoise de RUFFRAY : Entretien réalisé au SHD le 12 juillet et le 21 juillet 2011 par Jonathan Bertout.

Dates

22 avril 1953-12 juillet et le 21 juillet 2011

Présentation du contenu

COMPTE RENDU ANALYTIQUE

Première séance.

(Plage 1) - Introduction de Jonathan Bertout ; arrivée au SHAA en 1976, chargée de trier le fonds Vichy et d'en faire l'inventaire avec Patrick Facon ; l'arrivée du général Christienne en 1974 : un nouvel essor donné au SHAA : création du service recherche et de la section histoire orale en 1974 ; Marie-Camille Mazaré, chargée de cette section jusqu'en 1976 ; les raisons de la création de l'Histoire orale ; le parcours du général Christienne pendant la guerre. (pl. 2) Les raisons de cette création : la nécessité d'interviewer les anciens de 1914-18, de combler les lacunes des archives écrites et d'apporter des explications aux décisions prises par les dirigeants ; lecture d'un extrait d'un article du général Christienne ; le but : écrire différemment l'histoire de la société des aviateurs. (pl. 3) Le personnel de la section et leur origine ; Marie-Camille Mazaré, Martine Destouches et Patrice Buffotot qui se sont succédés entre 1974 et 1981 ; le SHAA, pionnier en la matière ; le rôle de l'Institut d'histoire du temps présent ; arrivée du témoin en mars 1981 à la section Histoire orale avec deux appelés très compétents : Antoine Mercier, journaliste ; volonté du général Christienne de redonner un nouvel élan à la section. (pl. 4) Les premiers entretiens, les grandes figures, Pierre Cot, les combattants de 1914-18, les ministres de l'Air ; comment convaincre les dirigeants ? Le rôle important de la personnalité du général Christienne : son parcours, ses idées politiques ; l'association des Vieilles tiges et de leur annuaire ; les dossiers des personnels ; milieu militaire dans lequel a baigné le témoin ; la première interview, le prince Achille Murat ; difficultés rencontrées lors des premiers entretiens ; la deuxième interview : Jacques Bouteron ; les témoins de 1914-18. (pl. 5) Le rythme des entretiens, toujours réalisés à deux personnes, beaucoup de matériel à manipuler ; anecdote lors de l'interview de Pierre Cot ; surveillance du matériel ; les deux interviewers intervenant à tour de rôle ; difficulté de poser les questions : très bonne entente avec Véronique Debernardy et Emmanuel Breguet ; les avantages d'être deux ; des interviews faites seul demandent plus d'attention ; la présence des appelés : leurs qualités et leurs défauts. (pl. 6) Évolution de la méthodologie entre 1974 et 1990 ; les débuts de l'histoire orale ; des interviews non directives afin de garder le discours originel du témoin donc pas ou peu de questions ; exemple de l'interview du général Jouhaud ; manque de connaissances historiques de la part des interviewers ; manque de connaissances sur la Seconde Guerre mondiale ; un travail de préparation des entretiens réalisé toujours en équipe ; nécessité d'une bonne entente entre les interviewers ; la personne qui mène l'entretien. (pl. 7) Participation des chefs du SHAA aux entretiens ; les avantages : connaissance des témoins et des institutions ; les inconvénients : une « conversation de salon » ; interventions parfois trop longues des chefs, les généraux Christienne et Robineau ; la personnalité du général Robineau ; déroulement des entretiens dans le bureau du chef du SHAA ; le général de Sacy, une personnalité différente, réalise lui-même des entretiens sur le conflit du Kosovo : ses qualités d'interwever ; des chefs du SHAA, généraux en deuxième section ; durée de leur séjour au SHAA ; implication personnelle des chefs dans ce travail. (pl. 8) Grande liberté de choix des interviewés ; propositions de noms par les chefs du SHAA ; relations avec la section Recherche et avec la Photothèque ; le dernier chef, le général Le Bourdonnec et son peu d'intérêt pour l'histoire orale ; une équipe d'histoire orale privilégiée et enviée par tous ; l'aide du colonel Gilbert Dou ; le choix d'Emmanuel Breguet comme collaborateur ; les qualités humaines requises pour faire les entretiens ; bonne qualité d'écoute ; difficultés rencontrées pour interroger des gens très âgés. (pl. 9) Pas d'intervenants extérieurs ; les inventaires très soignés du temps de Marie-Camille Mazaré ; la période Martine Destouches : peu de préparation, pas d'inventaires ; de 1981 à 1983, réalisation des fiches chrono - thématiques des interviews en retard ; pendant 10 ans, pas de consultation des entretiens ; consultation des témoignages sur l'Algérie en 1981 par le professeur Maurice Vaïsse. (pl. 10) Les autorisations de communication des entretiens ; les premiers contrats dans les années 1990 ; les premiers lecteurs ; publication des premiers inventaires ; l'armée de Terre ne faisait pas d'entretiens. (pl. 11) Interviews de hauts responsables mais aussi de simples soldats ; un esprit de corps, l'originalité de l'armée de l'Air ; le travail de l'armée de Terre ; les entretiens des hommes du rang, une optique plus sociologique ; peu de relations avec le SHM et le SHAT ; Jean de Préneuf à la Marine, plus proche de nous ; l'objectif essentiel choisi par le SHAA et le témoin : donner la parole « aux oubliés de l'histoire » (cf Philippe Joutard). (pl. 12) Les campagnes thématiques d'entretiens : en 1976, le thème sur l'École de guerre dans l'entre-deux - guerres ; une deuxième campagne lancée sur les Français libres ; préparation d'une grille d'entretien. (pl. 13) Les interviews de femmes en 1981 : les infirmières et les femmes pilotes, Elisabeth Boselli, Valérie André ; les convoyeuses de l'Air ; distinction entre les thèmes de longue durée et ceux qui ont duré peu de temps ; une campagne thématique sur la campagne de Suez de 1956 : une grille très précise ; plusieurs pilotes envoyés en Israël en mission secrète ; pas de communication aux journalistes ; l'article de Jacques Isnard dans « Le Monde ». (pl. 14) Les autres grands thèmes : l'aérostation en 1982 ; la guerre du Golfe : interviews des gens sur le terrain, une histoire orale immédiate ; l'équipe partie en Arabie Saoudite ; pendant la guerre du Kosovo, interviews faites en France au retour des pilotes ; entretiens utilisés par des militaires comme retour d'expérience ; pour le Golfe, les entretiens non communicables pendant 30 ans ; pour le Kosovo, contrats signés par certains témoins ; les autorisations de communication ; on n'utilisait pas le terme « d'archives classifiées » ; exemple de l'entretien du général Lartigau. (pl. 15) Problème de la sincérité des témoins ; nécessité de croiser les témoignages ; exemple du témoignage de monsieur Mayeur ; problème de la mémoire, de la reconstruction et de l'imagination ; exemple d'un pilote de 1914-18 ; le cas du général Brohon ; une part de vérité, de reconstruction, de mensonge et d'anecdotes dans le récit ; la nécessité pour les chercheurs de confronter leurs sources ; citation du général Christienne. (pl. 16) Le thème du nucléaire, les essais dans le Sahara ; Bertrand Boissier, un collaborateur ; l'aide de Jérôme de L'Espinois pour l'interview du général Schneider ; pour l'Algérie, aide des chercheurs du SHAA ; un grand thème sur les convoyeuses de l'Air ; publication de l'inventaire macrothématique ; série d'interviews sur l'Indochine. (pl. 17) Évocation du général Brohon et de sa très longue interview entre 1979 et 1991 ; dans les années 1970, des entretiens très courts ; le général Brohon, une personnalité ; rythme et déroulement des séances ; un ordre chronologique et de très nombreux retours en arrière ; des récits passionnants émaillés de points de vue personnels ; « le Saint-Simon de l'histoire orale » ; illustration de ses propos par de nombreux portraits : exemple du général Ely ; la personnalité du général Brohon, un personnage fascinant ; difficulté de lui poser des questions ; évocation de sa carrière ; se définit comme un « machiniste » ; les raisons de son refus de devenir chef d'État-major de l'armée ; la période de la Seconde Guerre mondiale ; occupe des postes très politiques ; l'humour qui parsème son récit ; l'interview la plus écoutée par les chercheurs ; après son départ de l'armée, travaille dans des entreprises aéronautiques ; refus du général Brohon d'écrire ; souci de savoir ce qu'on allait penser de son témoignage ; le témoin en relation téléphonique avec le général jusqu'à sa mort. (pl. 18) Réflexions sur les témoins interrogés ; la technique de l'entretien, établir un climat de confiance ; utilité de faire plusieurs séances ; méthode différente pour interroger des dirigeants ou des très vieux témoins ; souvent des discours très construits ; intérêt du témoin pour le côté humain notamment pour ceux qui avaient fait la guerre ; les idées politiques des témoins ; les incidents survenus pendant les entretiens ; retour à un entretien semi-directif du temps d'Emmanuel Breguet ; les anecdotes ; deux témoins décédés juste après l'entretien ; l'entretien de Gaston Palewski ; l'entretien avec Jean de Pange ; beaucoup d'interviews à l'extérieur ; les membres de la section histoire orale ; l'exploitation des entretiens : articles, communications.

Deuxième séance

(Plage 1) Compléments à apporter au premier entretien ; nécessité de faire un deuxième entretien pour la plupart des témoins ; beaucoup d'interviews de plus de 20 heures ; évolution de la méthodologie en l'histoire orale ; anecdote sur le général Christienne ; nécessité d'avoir des femmes pour interviewer ; peu de réflexion au début de l'histoire orale ; urgence de démarrer ; le travail de Martine Destouches ; évocation des appelés passés dans la section et utilité de leurs critiques. (pl. 2) La campagne sur les appelés faite par un appelé de la section ; élaboration d'une grille d'entretien ; très bon travail fait par cet appelé ; dans les années 1993-95, les activités de Franck Ferrand : ses qualités et ses réflexions sur l'histoire orale ; article écrit avec Laurent Willemez ; les opinions personnelles dans un entretien ; exemple du général Grimal, interviewé deux fois : différences entre les deux entretiens. (pl. 3) Le personnel de la section : Franck Ferrand, Bertrand Boissier ; l'arrivée de Georges-Didier Rohrbacher et son aide en informatique ; Anne-Sophie Piquet, sa personnalité et l'aide apportée pour la rédaction des inventaires ; les appelés indispensables : leur regard critique et bénéfique ; le travail de Laurent Crusson sur les appelés de la guerre d'Algérie. (pl. 4) Les axes de recherche : une commande du musée des Alliés de Berlin avec Cyrille Buffet ; interviews des pilotes sur le pont aérien de Berlin et des commandants de la base de Berlin - Tegel ; ces entretiens utilisés par le musée de Berlin ; un autre thème sur le personnel du SHAA ; évocation de certains personnages : Marie-Camille Mazaré et les débuts de l'Histoire orale ; certains anciens encore présents aujourd'hui au SHD pourraient témoigner. (pl. 5) Un autre axe de recherche Grâce à l'Association des pilotes français formés aux États-Unis ; formation américaine dans les années quarante et cinquante ; l'utilité de l'Association des Vieilles tiges et de l'Association des français libres ; évocation d'une femme FAFL, Alla Dumesnil et les forces féminines de l'Air ; contacts importants pris au repas des FAFL ; nécessité de consulter les annuaires de l'École de l'Air et de l'École militaire de l'Air à Salon ; évocation du général Clairé ; accès à l'annuaire du Tomato Grâce au général Robineau : des pilotes civils et militaires et des ingénieurs. (pl. 6) L'inventaire macrothématique à l'initiative d'Emmanuel Breguet : choix des thèmes historiques et des thèmes de personnels ; depuis 1988, inventaire affiné ; aide apportée à Laurent Crusson pour l'arborescence. (pl. 7) Problème posé par les retranscriptions faites à la fin des années 1970 ; celle de Pierre Cot très bien faite par Patrice Buffotot ; anecdote ; des retranscriptions illisibles et qui prennent beaucoup de temps ; une cinquante de retranscriptions ; celle du général Nicot faite par sa fille ; des retranscriptions ponctuelles pour des articles ; en 1988, un article dans la RHA avec Isabelle Sormail ; plusieurs articles avec Marie-Catherine Villatoux avec des extraits de témoignages ; pas de retranscriptions systématiques : extraits du témoignage du général Brohon retranscrits par le témoin ; très facile à faire Grâce à l'aisance du témoin. (pl. 8) Les refus d'interview ; raisons des refus dans les années 1980 liés à la guerre d'Algérie ; libération de la parole dans les années 1990 ; les exemples des généraux Challe et Jouhaud ; le général Christienne et l'interview du général Jouhaud ; les refus liés à l'âge ; refus dans les années 1980, puis acceptés 10 ans plus tard ; anecdote sur une interview d'un pilote de 1939 - 40 qui refuse de parler de la période de Vichy ; son revirement trois semaines après, à cause d'un article paru dans « le Point ». (pl. 9) L'interview du général Menu, très réticent ; accepte finalement de parler de la Mauritanie ; son rôle auprès de Michel Rocard ; des inventaires brefs qui peuvent être publiés car les sujets sensibles n'apparaissent pas ; les gens se connaissaient entre eux ; certains voulaient être interviewés ; le monde de l'armée de l'Air : le père du témoin lui ouvre toutes les portes ; « les petites histoires » ; peu de journalistes viennent écouter ; une anecdote sur un problème juridique ; un problème rencontré avec le général Lerche . (pl. 10) Une anecdote sur un monsieur très sourd ; problèmes rencontrés lors de entretiens avec les personnes âgées : faire remonter les souvenirs ; un travail de patience ; un exemple d'un centenaire ; l'âge n'est pas significatif ; la durée des entretiens : entre 45 mn et plusieurs heures ; problèmes posés par les interventions des membres de la famille ; entretiens réalisés dans les maisons de retraites et les hôpitaux ; le cas du général Duval ; des conditions difficiles ; problèmes matériels rencontrés. (pl. 11) Le matériel ; bandes analogiques ; une cassette donnée au témoin ; passage au numérique, en DAT ; gravure de CD par le sergent Rohrbacher à partir des années 2000. (pl. 12) L'idée de filmer les entretiens déjà à l'époque de Christienne ; les entretiens sur le Golfe les premiers filmés ; puis plusieurs entretiens filmés épisodiquement ; différences entre l'entretien audio et l'entretien filmé ; beaucoup d'entretiens filmés dans les inventaires d'histoire orale 6 et 7 ; l'avis de Florence Descamps ; les interviews à deux : avantages et inconvénients ; les chercheurs ne voient pas l'utilité de l'image ; le travail de Patrick Audouin ; prendre une photo de l'interviewé, un compromis. (pl. 13) Relations avec l'extérieur ; Chantal de Tourtier - Bonazzi, responsable des archives orales aux Archives nationales ; le rôle de Florence Descamps ; les colloques ; le 1er colloque d'Histoire orale à Aix-en-Provence ; dans les années 1980, d'autres ministères ont fait la même chose ; les chercheurs et les thèses avec des archives orales ; les dons d'archives orales détenus au SHAA ; le travail du général Barthélémy.

Biographie et histoire

Née le 22 avril 1953.

Entrée au SHAA en 1976. Affectée au tri d'archives du fonds Vichy ; responsable de la section audiovisuelle de 1979 à 1981, puis responsable de la section Histoire orale de 1981 à 2004.

Last modification on 17/12/2020

Format Physique Vincennes