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Archive notice

Général Michel FLEURENCE : Entretiens réalisés au Service historique de l'armée de l'Air le 6 mars, 22 mars, 28 mars, 12 avril, 9 mai, 21 mai, 31 mai et 13 juin 1996 par Françoise de Ruffray, Bertrand Boissier et l'aviateur Mathieu Noli.

Dates

5 octobre 1934-6 mars, 22 mars, 28 mars, 12 avril, 9 mai, 21 mai, 31 mai et 13 juin 1996

Présentation du contenu

COMPTE RENDU ANALYTIQUE

Bande 1 - Face 1 (Entretien du 6 mars 1996)

Ses études au Prytanée militaire de La Flèche - Reçoit le baptême de l'air au Maroc - L'École de l'air et la formation morale de l'officier - Son brigadier à l'école, le lieutenant Hougue - L'enseignement théorique et technique - L'enseignement du vol ; anecdotes ; les accidents - Ambiance à l'école ; les différents clivages entre les élèves - La formation à l'École de l'air ; son but : dépasser les clivages pour former une promotion - Les grosses promotions de 1955 à 1958 - La sélection des élèves et la répartition entre la chasse, le bombardement et le transport.

Le témoin choisit le transport - Il effectue un stage de perfectionnement à l'école d'Avord - Affectation à La Reghaïa en Algérie à l'escadrille de liaison ELA II/45.

Face 2

Son premier contact avec le Broussard ; il effectue des missions de protection de convois à Tizi Ouzou en Algérie - Des missions d'observation effectuées à Djelfa - Très bonne coopération avec l'armée de Terre - Spécialisation des détachements par secteur – Le danger des missions - La vie quotidienne sur les bases de détachement - La vie quotidienne sur la base de La Reghaïa.

Perception par le témoin de la guerre d'Algérie - Il constate une absence de préoccupations politiques chez les jeunes officiers en 1958 - 59 - En Algérie, présence de deux sortes d'ennemis ; anecdote - Absence de contact avec la population algérienne - Les autres détachements effectués sur Broussard ; organisation de ces détachements.

Bande 2 - Face 1

Passage à Alger - Maison - Blanche au groupe de transport III/62 - Il est dirigé sur l'école d'hélicoptères de Chambéry en 1961 - Formation de pilote d'hélicoptère sur Bell 47 - Raisons de l'implantation de la base à Chambéry : un site très bien adapté au vol sur hélicoptère - Initiation et découverte des missions ; reçoit une formation opérationnelle sur le terrain - Affectation du témoin sur le site d'Im Amguel en Algérie ; il perçoit un hélicoptère H-34 - Les capacités du H-34 ; les missions sur H-34 : essentiellement des évacuations sanitaires et des transports de troupes - Le Pirate : un H-34 armé en air - sol - Une mission spécifique : le contrôle d'identité - Récit d'une mission ; autre anecdote - Anecdote sur une mission difficile - Le moteur du H-34 ; les pannes.

Face 2 (Entretien du 22 mars 1996)

Evolution des missions des hélicoptères - La cause de la plupart des accidents - Le rythme des missions, de jour comme de nuit - Évolution du type des missions ; l'arrestation des chefs de l'OAS ; récit de l'arrestation du général Salan après le Putsch d'avril 1961 - Le Putsch vu de Chambéry ; l'état d'esprit de l'armée de l'Air après le Putsch - Le commandement de Djijelli : l'entraînement très limité - L'évacuation de Djijelli - L'attitude de l'armée de l'Air face à ces évènements : un exemple malgré quelques initiatives individuelles - Opinion sur les officiers généraux putschistes - Son opinion personnelle sur le Putsch.

Bande 3 - Face 1

Conclusions sur le Putsch - Les réactions des gens sur la base de La Reghaïa - Le rôle des commandos de l'Air - La coopération Air - Terre ; aparté sur l'utilisation des hélicoptères - Comparaison avec la tactique américaine utilisée en Corée - La doctrine française d'emploi de l'hélicoptère en temps de guerre - Les relations entre les hélicoptères et l'armée de Terre ; des conditions de vie similaires, notamment pour les pilotes d'hélicoptères - La vie quotidienne des pilotes - La vie à Alger et l'ambiance - La fin de la guerre d'Algérie ; peu de contacts avec la population.

Bande 4 - Face 1 (Entretien du 28 mars 1996)

Rectificatif sur la durée de formation des pilotes d'hélicoptères à Chambéry - Distinction entre UIH (unité d'intervention hélicoptère) et DIH (détachement intervention hélicoptère) - Manque d'organisation des unités d'hélicoptères en Algérie jusqu'en 1959 - 1960 et en métropole de 1962 à 1964 - Rapatriement des escadres en métropole et création de détachements autonomes sur des bases - On constate de nombreux accidents à l'époque car la doctrine d'emploi est peu claire et les moteurs souvent fatigués - La réorganisation des escadres sous la tutelle du COTAM - Les missions tactiques des hélicoptères : sauvetage et protection ; organisation de la défense des bases - Les missions logistiques - Leur but : prolonger les missions classiques du transport - Le travail de la Direction technique du COTAM - Le départ du témoin d'Algérie et son arrivée en France - Sa mutation en Corse ; le type de missions à Solenzara ; sauvetages et liaisons intérieures - Manque d'infrastructures en Corse - Les conditions météorologiques particulières à la Corse - Grande qualité du dévouement du personnel ; un exemple : la personnalité de l'adjudant Guillaumeau - Une ambiance « formidable » dans cette unité - Affectation du témoin au COTAM.

Face 2

Influence des conditions météo sur le pilotage - Récit d'une mission dangereuse - Le système des points positifs et des points négatifs - Une mission d'alerte à Solenzara - Anecdote sur l'ambiance en Corse : l'idée de la mort toujours présente - Composition d'un équipage d'alerte - L'entraînement des pilotes d'hélicoptères pour les missions de sauvetage - Difficultés des conditions d'emploi : anecdote - Amélioration de l'infrastructure de sauvetage en Corse - Affectation du témoin au 3e bureau du COTAM à la section sécurité des vols - Il préside une commission d'enquête au Groenland sur un accident - L'équipement de sécurité pour le H-34.

Bande 5 - Face 1 (Entretien du 12 avril 1996)

La sécurité des vols : la mission - La sécurité des hélicoptères : les marques - Rencontre en Belgique avec ses homologues européens à propos de la sécurité - Retour en arrière sur la guerre d'Algérie et l'utilisation de l'hélicoptère - Remplacement du H-34 par le Puma - L'instruction du personnel - En octobre 1967, parution de deux articles dans la revue « Forces aériennes » à propos des hélicoptères - Problème de sécurité dans les avions - Causes diverses des accidents - Rôle des commissions d'enquêtes - Confidentialité des rapports d'accidents ; diffusion restreinte des informations à la presse - Fréquences des accidents dans l'armée de l'Air et leurs principales causes - En 1969, le témoin est nommé commandant de l'escadron d'hélicoptères II/68 Maurienne sur la base de Chambéry - Les deux missions de la base : la mission opération et la mission école - Récit d'un déplacement du témoin en Tunisie : une mission de secours ; mise sur pied de l'opération.

Face 2

Le voyage vers la Tunisie - Les missions des hélicoptères : un nouveau barrage s'est rompu ; organisation du sauvetage de personnes coincées dans des villages - Le rythme de travail pendant un mois - La relève des équipages pour le Tchad - Un contexte politique différent - Dépendance du groupe Maurienne - Organisation de la base - école - Le temps de commandement d'un escadron - La carrière du témoin dans les spécialités budgétaires - Les particularités du bureau budget - L'ambiance au bureau budget ; une grande place laissée à l'initiative personnelle - La rigueur demandée dans le travail - L'ambiance différente à l'état - major des armées - Comparaison avec le bureau budget de l'armée de l'Air ; une organisation moins bonne : concurrence et résultats insatisfaisants - L'intérêt du travail - L'équipement de l'armée de l'Air.

Bande 6 - Face 1 (Entretien du 9 mai 1996)

Son affectation au bureau budget - Réflexions sur la question financière ; renouvellement du personnel - L'affrontement interarmées - La baisse des crédits : manque de crédibilité des demandes - Non consommation des crédits - Problème de l'approvisionnement en carburant - problème des années 1970 : les besoins en investissements - Amélioration de la condition militaire - Insuffisance des crédits de fonctionnements opérationnels - Le remplacement des appareils trop vieux - Coût des infrastructures des bases - Les crédits non - consommés - Les lois de programmation - Les choix budgétaires.

Face 2

Le bureau du budget (suite) - Problème des choix budgétaires - L'efficacité des appareils - Budget de l'armée cloisonnée horizontalement - Les idées des Américains - L'aide de l'informatique - La notation du témoin avant l'École de guerre - La préparation à l'École de guerre - Des élèves venant d'horizons trop divers - Les cours du CSI ; le témoin soutient une thèse sur le plan militaire à cinq ans - Il effectue parallèlement des études de droit à la Sorbonne - Le voyage de fin d'études de l'École de guerre aux États - Unis - Découverte de l'US Air Force - Les exposés en américain - Affecté à l'état - major des armées au bureau budget ; fonction et responsabilités du témoin.

Bande 7 - Face 1 (21 mai 1996)

Affectation du témoin à l'état - major des armées au bureau budget : un choix plus militaire - Organisations et attributions de la division plan - programme de la division plan - programme - budget - Les lois de programmation - Les changements apparus avec la loi de 1977 - 1982 - Prise en compte globale de l'équipement et du fonctionnement - Nécessaire et difficile réflexion prospective - Adaptation des programmes d'armement aux contraintes budgétaires - Difficile adéquation entre les missions et des ressources limitées - Estimation des menaces futures - Les rivalités interarmées - Coopération avec le CPE (centre de prospective et d'évaluation) - Différences culturelles entre ces organismes - Un exemple de friction avec les autres organismes : la question des personnels civils.

Face 2

Les bureaux d'études ; les dépenses - Les personnels civils - Les bureaux d'études et d'industrialisation : les dépenses à la charge exclusive de l'armée de l'Air - La question du volume du contingent - Impossibilité d'isoler les dépenses : l'exemple de l'aviation de combat - La question de l'armée de métier - Il est nommé sous - chef au bureau budget de l'armée de l'Air - Importance de la chose budgétaire pour les hauts responsables de l'état - major de l'armée de l'Air - Le contrecoups des chocs pétroliers : prise en compte plus grande des dépenses de fonctionnement - Des écarts croissants entre les ressources prévues par les lois de programmation et celle effectivement disponibles - Prise en compte nécessaire du contexte économique - L'ambiance au bureau budget - Affectation du témoin à la base 725 Chambéry - Les missions de la base - Évolution de la base par rapport à ses précédents séjours : des missions rétrécies.

Bande 8 - Face 1 (Entretien du 31 mai 1996)

Le témoin affecté comme commandant de la base de Chambéry - Evolution de la base et importance de la maintenance - Le GERMAS et la manque de moyens - Relations de la base avec la société militaire : les troupes alpines - Présence de la marine dans la région ; la formation - Un grand rassemblement de l'armée de Terre - Relations du commandant avec les personnels de la base - Manque de personnel - Distorsion entre les instructeurs des escadrons d'hélicoptère et ceux du groupement école - Utilisation des soldats du contingent - Les problèmes matériels rencontrés ; construction d'une cafétéria dans la base ; l'infrastructure - Le budget de fonctionnement ; les économies à faire ; économies en chauffage et électricité - Sollicitations multiples des appelés.

Face 2

Formation de comités de soldats sur la base de Chambéry - Les appelés et leurs problèmes ; anecdote - Arrivé d'un nouveau contingent ; libération du contingent - Conclusion sur les appelés ; l'aspect bénéfique des classes - Les affectations différentes des appelés : certains insatisfaits - L'autonomie du commandant de base - Organisation de stages de ski à Val - d'Isère et Méribel - Les questions sociales : accueil en 1981 d'enfants des banlieues défavorisées - Relations du commandant de base avec les autorités civiles.

Bande 9 - Face 1 (Entretien du 13 juin 1996)

Relations avec les communes et avec la région - Relations avec les maires - La base du Bourget - du - Lac ; relations avec les petites communes environnantes - Une journée porte - ouverte - Les présentations au drapeau - Les nuisances en matière de bruit occasionnées par la base et ses appareils - La fermeture progressive de la base - Retrait des hélicoptères envoyés sur la base de Toulouse - Le groupement école dispersé sur d'autres bases écoles ; nouvelle affectation du témoin à la division plan - programme - budget de l'EMAA ; la loi de programmation 1984 - 1988 - Évolution de la programmation : le niveau de ressources - La fermeture de quatre bases - Désignation du témoin comme commissaire du gouvernement : entretien avec le général Maurin - Le ministre de la Défense, Charles Hernu, et son action - Prise en compte des opérations extérieures - Rôle du commissaire du gouvernement auprès du Conseil d'État - Le témoin affecté à la 4e région aérienne à Aix - en - Provence comme adjoint territorial - Diversité de la 4e région : les différentes bases - Les méthodes de travail ; les problèmes des bases - Les exercices d'évaluation - État d'esprit du personnel.

Face 2

La 4e région aérienne - Les trois commandants de région aérienne - L'entraînement au vol ; organisation de son travail - La météo - Les points faibles des bases : absence de réaction dans l'auto - contrôle - Conclusions sur sa carrière militaire ; le port de l'uniforme - Retour en arrière sur la formation dans les écoles de pilotage - Le pilotage d'hélicoptères ; souvenirs sur le H-34 - Le domaine financier quand il était au bureau budget - Ses activités après la retraite - Les différents aspects de la carrière militaire.

Biographie et histoire

Né le 5 octobre 1934 à Paris.

Fait ses études à l'école militaire technique du Mans et au Prytanée militaire de la Flèche ; entre à l'École de l'air en 1955 ; envoyé en perfectionnement dans les écoles de pilotage Meknès et d'Avord. Affecté en 1959 à l'escadrille de liaison et d'observation II/45 à Boufarik (Algérie) puis muté en 1960 au groupe de transport III/62 Sahara à Maison - Blanche. Breveté pilote d'hélicoptère à l'école de Chambéry en 1961, puis rejoint la 23e escadre d'hélicoptères à La Réghaïa (Algérie) ; en 1962, prend le commandement du détachement d'hélicoptères Istres stationné à Saint - Dizier ; en 1963, commande le détachement permanent d'hélicoptères de Solenzara, puis le commandement des moyens aériens du centre aérien de la base de Solenzara. En 1966, est affecté à Villacoublay à l'état - major du COTAM, successivement comme officier adjoint à la sécurité des vols, puis chef de la division sécurité des vols du 3e bureau ; en 1969, commande l'escadron d'hélicoptères II/68 « Maurienne » à Chambéry. En 1970, affecté au bureau budget de l'EMAA à Paris. École supérieure de guerre aérienne en 1973, puis CSI. En 1975, affecté à la division plans - programmes de l'état - major des armées, en 1978, sous - chef budget de l'EMAA, en 1980 prend le commandement de la base de Chambéry. En 1982, de nouveau affecté à la Division plans - programme - budget de l'état - major des armées, en 1985, nommé adjoint territorial au commandant de la 4e région aérienne à Aix - les - Milles. En congé du personnel navigant en 1987.

Grades :

- sous-lieutenant 1957

- lieutenant 1959

- capitaine 1963

- commandant 1968

- lieutenant-colonel 1974

- colonel 1978

- général de BA 1985

Last modification on 17/12/2020

Format Physique Vincennes