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Général Jean-Serge SCHNEIDER : Entretien réalisé au SHAA le 14 octobre, 21 octobre, 6 novembre, 20 novembre et 3 décembre 2003 par Françoise de Ruffray, Jérôme de Lespinois et Bertrand Boissier.

Dates

4 février 1933-14 octobre, 21 octobre, 6 novembre, 20 novembre et 3 décembre 2003

Présentation du contenu

COMPTE RENDU ANALYTIQUE

CD 1 (Entretien du 14 octobre 2015)

(00'00'') Un milieu familial militaire : la carrière de son père ; une vocation militaire ; son intérêt pour les doctrines ; stages, puis affectation à Doullens ; découverte du STRIDA : fonctionnement du centre. (06'10'') La station radar ; organisation du service technique opérationnel ; changement du personnel du GERMAS ; organisation de la station de Doullens. (10'30'') Les différentes stations radar en France : transfert des informations ; un système performant : contrôle permanent ; coopération avec les Alliés. (17'30'') Équipement du Mont-Verdun ; système interconnecté avec les systèmes civils ; fonction d'identification, le CAUTRA (contrôle automatique du trafic aérien) ; le radar « palmier », son fonctionnement ; le SENIT (système exploitation navale d'informations tactique), système de la Marine. (26'20'') Le système STRIDA : guidage des avions, interception et identification ; rôle du contrôleur ; possibilité de transfert automatique des informations à l'avion. (32'20'') Les quatre CAPAC, le 4e, gestion des informations ; calculateurs faits par IBM ; support en énergie assurée par la DIPI (division d'installation particulière et d'infrastructure) : autonomie en énergie et climatisation. (36'40'') Installation de Doullens : les installations en Sous-sol, les différents bâtiments, les radars, les lignes téléphoniques. (40'49'') La formation sur STRIDA à l'EMI ; montage du service technique opérationnel ; prend ensuite la division traitement de l'information. (44'34'') Défauts et qualités du STRIDA II ; arrivée des radars basse altitude ; installation sur les navires ; remplacement des CAPAC. (49'50'') L'AWACS permet d'avoir une couverture supplémentaire ; anecdote sur le premier tir ASMP, présence de deux chalutiers russes ; transmission des informations aux autres pays : problèmes avec les Belges. (54'18'') Les stations satellites, Romilly, Narbonne ; rôle de la défense aérienne : le CODA et le préavis de menace ; rôle de la HADA (haute autorité de défense aérienne), déclenchement des mesures de sécurité aérienne ; préavis d'alerte par les stations radars ; les grands exercices Harmonie ; déploiement des Hawk. (1.01'30'') Les exercices avec les Alliés, manœuvres de la chaîne Hawk ; les régiments d'artillerie sol-Air ; la chaîne radar ; disposition géographique de la chaîne Hawk ; création de la FAR, présence de la France aux côtés des Alliés.

CD 2

(00'00'') Accords entre les chefs militaires alliés et français ; le Hawkeye, avion de surveillance maritime, programme très échelonné. (04'50'') L'AMSP ; lenteur de la mise en place des programmes, exemple du Charles de Gaulle et du Rafale ; l'AWACS ; orientation vers des stations mobiles et modulables ; réduction du dispositif national ; exemple de la guerre du Golfe, manque d'obus - flèches ; à Ouadi-Doum, manque de bombes. (11'30'') Les stations radar fixes ; nouvelles données politiques de la défense aérienne ; grands exercices interalliés : mise en place d'un plan complet d'emploi des forces coordonnées. (16'15'‘) Survols de Tupolev, tentatives de contournements par l'ouest ; avions passant au-dessus du plateau d'Albion ; survol d'avions alliés ; réactions de la défense aérienne ; les incidents à Berlin-Est. (21'45'') La station de Brest : vocation de surveillance ; l'attachement au nord, Doullens et Cambrai ; implantation de Doullens, la citadelle, souvenir d'Albertine Sarrazin. (25'55'') L'école du génie atomique de Cherbourg en 1975 : raisons du choix de cette école interarmées ; les cours, la doctrine, la technique et l'emploi ; première année de génie atomique à Lyon ; création de l'école des armes spéciales à Grenoble ; programmes des écoles ; la création de l'école de Cherbourg, le cadre et l'ambiance. (35'45'') Les difficultés à l'époque actuelle : les besoins réduits ; l'ENSTA et création par le CEA de la formation supérieure aux armements nucléaires ; les avantages de l'école de Cherbourg ; le CSAN (cours supérieur d'armement nucléaire) et ses programmes et le FSAN (formation supérieure aux armements nucléaires) à Bruyère-le-Chatel ; les différents sites du CEA, celui de Limeil - Brevannes : travaux sur le cœur nucléaire, considérations techniques. (45'38'') La filière armes à Cherbourg : les cours donnés par les gens du CEA ; l'examen de neutronique et le projet d'armes ; le centre d'expérimentation en Aquitaine : le laser mega joule. (52'38'') L'avance des Français ; très gros enjeux ; pas de formation sur les lanceurs ; nommé instructeur à l'École de l'air : des cours sur la conception des armes et progression de la dissuasion ; physique nucléaire : les réacteurs et les armes. (58'40'') Restructuration de l'enseignement à l'École de l'air : montage d'un laboratoire de physique nucléaire ; les besoins de l'armée de l'air en personnel formé au nucléaire ; le conseiller militaire du Premier ministre ; les fonctions dans le contrôle gouvernemental : le système de verrous, rôle du gendarme et de l'aviateur ; les gendarmes sur les bases et à Taverny.

CD 3

(00'00'') Contrôle gouvernemental et contrôle d'emploi : plan estampillé par le président de la République ; le pouvoir du Président ; double contrôle à tous les niveaux. (06'15'') Critiques des procédures étrangères ; pouvoir du gendarme. (08'14'') Les cours à l'école de Cherbourg ; les gens du CEA ignorants de l'usage final de l'arme nucléaire ; les luttes intestines à propos du nucléaire ; discussions à propos du coût. (16'30'') L'affaire de l'Afghanistan et les porte-avions indispensables ; une vision interarmées de la capacité de projection

Entretien du 21 octobre 2003

(21'55'') Le témoin officier de marque ASMP, destiné à remplacer l'AN 52 ; le but du Pluton et ses inconvénients. (27'45'') La fiche programme ; les performances du missile ; le statoréacteur ; le programme américain ; une coopération franco-américaine : aucune production ; voyages aux USA. (36'37'') La navigation du missile et les phases terminales ; le suivi de terrain ; développement de la cartographie ; préparation de la mission, trajectoire de l'avion et du missile. (45'50'') Le tactique et le stratégique ; travail fait avec la reconnaissance : cartes des objectifs adverses ; le but : éviter les dégâts collatéraux ; tirs sur les glacis, URSS et pays de l'Est. (54'52'') La bombe à neutrons ; anecdotes ; 1983 - 84, crainte d'une guerre nucléaire ; premier tir AMSP, présence de Russes en France près des sites stratégiques. (1.00'58'') La bombe à neutrons, une arme défensive ; le programme Hadès ; les têtes nucléaires non montées.

CD 4

(00'00'') Différences entre l'approche française du nucléaire, la dissuasion et l'approche américaine ; les forces françaises. (05'20'') Développement de l'armement américain ; réductions du nucléaire américain en Europe ; le moratoire sur les essais de Carter ; la politique américaine et le détargeting russe. (13'42'') Non emploi de la bombe à neutrons ; déclaration de Giscard d'Estaing ; les plans de frappe et les forces nucléaires à l'époque de Giscard. (21'10'') La coordination avec les Alliés ; les couloirs aériens ; projet, sous Giraud, d'utilisation de l'ASMP par les Allemands ; débat sur la « sanctuarisation » de l'Europe ; la France et l'Angleterre seules à faire de la dissuasion. (34'40'') Fiche programme de l'ASMP ; les premiers essais TN (tête nucléaire) ; programme d'environnement ; l'ASMP convertie en arme stratégique ; mise au point d'un Mirage porteur, le Mirage IVP ; numérisation du système de bombardement, adaptation du radar de recalage géométrique. (44'00'') Réaménagement de bâtiments : assemblage des composants puis livraison sur les bases ; précautions prises : une arme sans percuteur. (50'10'') Pas d'avion armé de missile circulant en France ; composition de la tête ; coopération avec les Britanniques : leurs problèmes avec la bombe sur Tornado, l'ASLP ; problème avec le Trident. (56'48'') Déploiement du programme ASMP en France ; un programme ASLP envisagé ; évolution de l'ASMP. (1.00'30'') La commission mixte franco-britannique : lieu de contacts ; relations au niveau des États - majors.

CD 5

(00'00'') Les échanges au niveau des chefs d'État et des chefs d'États - majors ; synchronisation sur le plan doctrinal ; les arrangements avec les Britanniques concernant les Sous-marins : le partage des eaux, le remorquage. (12'40'') Les plates - formes de desserrement ; les différents engagements dissuasion suivant les pays visés. (16'30'') Une mission type avec l'AMSP ; l'alerte et les paramètres de la mission ; le temps de préparation d'une mission et préparation du missile. (24'20'') Les hangars et l'alerte l'AMSP ; réduction de l'alerte, les contraintes ; les exercices.

CD 6 (Entretien du 6 novembre 2003)

(00'00'') Le Mirage IVA, première composante de la dissuasion nucléaire française ; achat de KC-135 de ravitaillement en vol aux États-Unis ; nombre d'appareils, stationnement, alerte ; stockage des éléments de l'arme. (06'52'') Les exercices Poker (bombardement stratégique en temps réel et dimension réelle), Canasta, Punch (bombardement tactique), Banco (montée en puissance de la Force), Rami (prise d'alerte de l'équipage), Baccara, Domino (alerte au sol) ; contraintes actuelles dues à la circulation aérienne civile.(14'37'') Mesures de sûreté nucléaire des armes. (21'32'') Réduction du risque humain : règle du double contrôle ; une séquence de qualification de l'ASMP pour le DAMS ; compromis entre l'excès et l'insuffisance d'exercices en matière de sûreté. (28'15'') Les trois types de risques techniques capitalisés ; l'auto - sûreté ; coût des procédures de sûreté; exemple des DAMS. (36'26'') Instances d'origine des normes de sûreté ; l'engin ne doit pas modifier le risque naturel pour l'individu ; indépendance des chaînes de contrôle de sûreté nucléaire. (41'21'') Programme ASMP : son coût ; quatre composantes, sept Sous-programmes ; retour sur la question des plans de frappe et de l'approbation des objectifs stratégiques et d'ultime avertissement. (51'22'') Programmes de transmissions, synchronicité avec les programmes nucléaires ; coût du programme ASMP ; les Sous-programmes relevant de l'Aérospatiale et ceux relevant du CEA ; impossibilité de l'observation de certains phénomènes par simulateur. (56'42'') Les tirs de militarisation de l'engin ; les TN - 80 et 81 ; le statoréacteur ; développement du vecteur en deux séquences et simultanément des équations et procédures d'expérimentation.

CD 7

(00'00'') Premiers essais du statoréacteur à partir d'une rampe de lancement Pluton et contraintes aérodynamiques ; 2e et 3e séries d'essais ; Matra et l'Aérospatiale en concurrence pour l'appel d'offre. (07'46'') Le Service technique des engins tactiques chargé initialement du développement puis relevé de cette responsabilité au profit du STEN (1982) ; contraintes du programme ASMP liées à la gestion de l'outil industriel (exemple des sociétés ELECMA et Vibrachoc) ; qualités respectives de Matra et de l'Aérospatiale ; anecdote. (16'24'') Création en 1983 d'un groupe technico - opérationnel chargé de suivre l'avancement du programme ; les appareils pouvant emporter l'ASMP ; le programme ASMP sur Super-Etendard ; exigences de sûreté induites par la présence de l'engin sur un porte-avions ; trajectoire maritime du missil ; contrôle d'emploi sur un porte-avions. (25'14'') Passage à 300 kilotonnes avec l'ASMP, pour faire face au durcissement des objectifs du bloc de l'Est ; arbitrage entre la nécessaire efficacité et les considérations humanitaires. (28'39'') Gestion industrielle du programme ; partage des responsabilités ; interlocuteurs du témoin à l'Aérospatiale (vecteur) et au CEA (tête nucléaire) ; les différents centres fonctionnels du CEA impliqués dans la fabrication. (34'19'') Qualification des DAMS ; retards dus aux exigences gouvernementales portant sur les appels d'offres. (43'07'') Rôle de l'EMA et de l'EMAA dans la rédaction des fiches - programmes nucléaires ; étapes de l'évolution d'un programme nucléaire et aspects pris en compte ; le groupe nucléaire militaire, le comité nucléaire militaire, le conseil de Défense : composition et attributions de ces entités. (52'58'') Son poste d'officier de marque ASMP : son équipe, ses correspondants à l'EMAA ; rationalisation en 1982 : officier - programmE-ASMP, création de la division des armements nucléaires. (59'42'') Défi de la miniaturisation de la tête nucléaire : exemple des Israéliens sur le Harpoon, des Britanniques sur l'ASLP ; ces derniers, "pieds et poings liés" par les États-Unis en matière de coopération nucléaire militaire.

CD 8

(00'00'') Exigences américaines en matière de coopération nucléaire militaire : la proposition de force multilatérale (1963) ; trois domaines (génération, mise en œuvre et engagement des moyens) ; exemple a contrario des forces nucléaires britanniques ; conditions de "location" des sites d'essais américains. (06'44'') Retour sur la démarche "sûreté" pour l'ASMP ; d'une approche qualitative à une analyse probabiliste et quantitative des risque à chaque étape de la vie de l'engin ; les divers risques envisagés ; exemple d'un convoi transportant une TN ; le compromis entre excès et insuffisance d'exercices de sûreté. (15'36'') Les trois séquences de qualification du missile ; rôle de la commission mixte de sûreté dans le processus. (19'45'') Interactions de l'environnement sur une arme nucléaire aéroportée et sur un missile balistique (comparaison) ; anecdotes ; procédures réglementaires, guides et aides à la décision écrits pour les cas d'interruption de séquence. (26'36'') Compatibilité du mode opératoire, de ces procédures de sûreté, avec l'exigence opérationnelle en cas de guerre ; contraintes de sûreté différentes dans l'armée de Terre (missile Pluton) et selon l'environnement ou la "destination" de la base aérienne. (36'54'') La 2e tête de L'ASMP, TN - 81 (1985). (44'32'') Le programme ASLP : amélioration des performances et répercussions sur la tête et le statoréacteur. (51'38'') Les Britanniques et les Américains intéressés par le programme pour remplacer leurs bombes à gravité et disposer d'un vecteur stand off ; discussions aux États-Unis, puis désistement de ces derniers ; présentation du Hadès ; abandon des Britanniques. (57'44'') Les variantes ASLP présentées par l'Aérospatiale, l'ASMP-A et le programme VESTA (à statoréacteur) ; le vieillissement des têtes nucléaires. (1.04'07'') L'ASLP abandonné au stade des recherches exploratoires ; nouvelle posture nucléaire décidée par le président de la République en 1996.

CD 9

(00'00'') Missiles à une tête (S3), MRV (Multipole Rentry Vehicle), MIRV (Multipole Independant Rentry Vehicle ; le M45, MARV à têtes manoeuvrantes ; « déception » de l'adversaire en début et fin de trajectoire ; la TNO (tête nucléaire océanique) et son vecteur. (06'45"), L'ASMP-A et le Rafale ; les SNLE-NG et leurs missiles M45 et futur M5 (2015) ; controverse en 1995 entre la Défense et les Finances à propos du coût et de l'utilité du M5 ; approche comptable du ministère des Finances à propos des programmes d'armements et nécessité d'en lancer un à chaque génération. (16'35") Harmonisation des dépenses entre les différents programmes ; danger de l'approche comptable pour l'outil de production. (20'40") Les choix militaires : des choix politiques ; attitude d'Edouard Balladur et de François Mitterrand à l'égard de la composante nucléaire et de l'armée. (24'21") Le programme Hadès : exemple illustrant l'inflexion de choix politiques en fonction du contexte international ; le système lui-même ; fin du programme ; retour sur l'arme à neutrons. (31'16") Démantèlement du Hadès et du plateau d'Albion : une exploitation politique qui eût été souhaitable. (36'22") A partir de 1980, projets de remplacement du missile S3D face aux missiles soviétiques SS20 ; le SX mobile, le S4 déplaçable, le M4 Marine adapté aux silos d'Albion. (41'13") Les deux composantes de la dissuasion conservées en 1996 : Sous-marine et aéroportée mieux adaptée aux nouvelles menaces des pays proliférants ; nouvelle posture américaine. (46'23") Raisons de l'abandon du plateau d'Albion malgré l'évolutivité du système ; la commission Lanxade ; retour sur le processus de conception d'une composante nucléairen : le groupe nucléaire militaire ; coût d'une composante et de la capacité à la produire. (58'24") Entre 1986 et 1989, présentation de la panoplie française contre la menace chimique à l'Inde, la Thaïlande et la Corée du Sud : protection individuelle et collective, détection, prophylaxie, thérapeutique. (1.02'48'') Nouvelle perception de cette menace en France au début des années 1980, le général Copel ; expertise française pendant la guerre du Golfe dans ce domaine.

CD 10

(00'00'') Panoplie française anti - chimique : tenues de protection (T3P, S3P), produits de détection ; syndrome de la guerre du Golfe. (05'05'') Arsenal chimique des Soviétiques et des Américains dans les années 1980 ; raisons du lancement du programme ACACIA (armement chimique adapté à contrer les intentions agressives) en 1987 ; attributions de la direction des recherches, études et technologies (DRET) de la DGA et de la division plans, programmes et espace (PPE) de l'EMA. (12'07'') Difficultés posées par la « binarisation » et l'industrialisation du produit ; destruction des stocks américains et soviétiques ; vecteurs choisis pour l'épandage ; fin du programme ; armement chimique et dissuasion nucléaire. (21'34'') Transposition au chimique de règles et procédures de sûreté et d'emploi du nucléaire. (25'08'') Réflexions diverses ; transmissions (nucléaire : ordres d'engagements) ; test de la tenue T3P : une erreur dans le manuel d'emploi ; décontamination : le CAM britannique et l'AP2C français ; difficulté particulière de la protection anti - chimique d'un avion, de son équipage, du hangar ; irréalisme de certaines manœuvres liées à la menace chimique. (40'47'') Stocks d'armes chimiques françaises détruits en 1972 ; centres de formation des personnels à la protection anti - chimique, et à la décontamination de matériels ; veille bactériologique.

CD 11 (Entretien du 3 décembre 2003)

(00'00'') Grandes étapes du programme ASMP ; premières fiches prospectives en 1974 ; choix de l'Aérospatiale pour produire l'ASMP ; lancement du programme et formation de l'équipe de marque en 1979, contraintes liées à l'avion porteur. (07'28'') En 1983, création d'un groupe technico - opérationnel de suivi du programme ; en 1984, changement de la TN et 1er tir de qualification du couple Mirage IV P-ASMP ; août 1985, premières livraisons du missile ; juin 1987, validation acquise de sa version définitive. (14'08'') Raisons du développement du Mirage 2000 dans sa version N. 1983 ; 2e pic de la mise en place des forces nucléaires. (20'08'') Le Missile S4 ; relève du missile problèmes liés au leurrage ; la vulnérabilité du plateau d'Albion ; réflexions sur le missile déplaçable à la fin des années 1970 ; projet SX, objectifs recherchés et missile mobile. (28'32'') Le programme S4 : protection renforcée, grande réactivité, trajectoires surénergétiques, capacité stratégique (traitement d'un objectif radar en préparation d'une frappe mer-sol M4) et préstratégique. (36'00'') Système envisagé : double déploiement (en silo et sur véhicule) ; la doctrine américaine MAPS (Multipole Air Point System). (41'03'') Le missile M4 et sa TN75 furtive, retombées sur le S4 : programme S45. (47'16'') Lancement du programme S4 en 1988 ; position du Président Mitterrand sur le remplacement du S3 et ultérieurement sur le SX ; procédure d'adoption d'un programme d'armement nucléaire. (53'04'') La position de François Mitterrand : l'État d'esprit de la population et de la presse envers le nucléaire ; contexte de la vague pacifiste au moment du déploiement des Pershing II et Cruise Missiles. (58'08'') Interruption de la partie déplaçable du programme S4 en décembre 1988 ; rôle variable du chef d'État-major particulier du Président de la République ; poursuite du projet dans sa seule version en silo (S45) ; comparaison des capacités des missiles M45 et S45 et de leur coût.

CD 12

(00'00'') Retour sur les conditions d'interruption d'une partie du programme S4 ; choix de poursuivre le projet S4 ; poste de conduite de tir (durcissement et camouflage) ; conditions (réactivité) de tir du missile déplaçable. (07'30'') D'avril 1989 à 1994, alternance de prolongations et rénovations du plateau d'Albion ; projet de mise en silo des missiles M5 ou M45 ; convertibilité de la composante sol - sol nucléaire ; choix américains ; raisons de l'abandon du plateau d'Albion ; les arguments. (15'28'') Reprise et arrêt définitif des essais nucléaires ; le PALEM (programme d'aide à la limitation des essais nucléaires). (21'24'') L'avenir du commandement des FAS après la fermeture du plateau d'Albion ; conséquences pour la composante pilotée de la dissuasion nucléaire. (27'33'') Fermeture du plateau d'Albion ; comparaison entre certaines réductions budgétaires et l'abaissement induit des performances ; l'exemple britannique. (33'07'') Reconversion du plateau d'Albion: le système français de tracking des satellites ; projet d'école franco-allemande de pilotage de l'hélicoptère Tigre ; neutralisation des postes de conduite de tir. (40'36'') L'enveloppe budgétaire "section commune" des forces nucléaires de l'EMA ; composantes du PALEM. (45'55'') Les SNLE-NG, le missile M5 et sa tête nucléaire (TNO) ; (48'21'') Le "mini - nuke" américain, emploi et contrôle d'emploi ; début d'une dérive similaire en France en 1986 - 1988 : "kits de nucléarisation". (57'17'') Appréciation sur sa carrière : handicap de départ, intelligence de sa hiérarchie, intérêt des dossiers traités, approche interarmées du témoin.

CD 13

(00'00'') Rapports avec sa hiérarchie: généraux Warme, Richalet, Lerche et Lanata ; son commandement de base à Saintes ; relations avec le maire et son entourage ; le "festival du film militaire". (08'15'') Réforme de l'École de l'Air ; ouverture du conseil de perfectionnement aux grandes écoles françaises et étrangères ; le conseil scientifique. (12'00'') Rôle de l'école atomique et de l'ASMP dans le déroulement de sa carrière ; reconnaissance de la valeur personnelle indépendamment du grade. (17'40'') Projet d'acquisition du F-18 par la marine ; rôle de Dassault dans l'abandon du projet. (21'29'') L'idée de monter une université de la Défense sur le modèle des partenariats entre grandes écoles scientifiques. (28'02'') Question des échanges avec les écoles de l'Air étrangères ; le stage international des grandes écoles militaires.

Biographie et histoire

Né le 4 février 1933. École de l'air en 1966. Est affecté à Doullens comme chef du service de permanence opérationnelle, puis chef de la division traitement de l'information du groupe d'entretien des matériels spécialisés. Suit les cours de l'École d'application militaire de l'énergie atomique à Cherbourg. Ingénieur en génie atomique, est affecté en 1975 à l'École de l'air comme chef des laboratoires de télécommunication, puis chef du laboratoire de physique nucléaire et professeur de physique nucléaire fondamentale. En 1979, affecté sur la base de Brétigny comme officier de marque ASMP, puis chef de la section armements Air - sol à l'EMMA au bureau des programmes de matériel. Après l'École de guerre, affecté à l'EMAA au bureau des programmes de matériels comme chef de la division armements nucléaires ; affecté à nouveau à Brétigny, en 1986, comme officier SSBS, puis chef de la division armements nucléaires. En 1989, nommé chef des moyens techniques sur la base aérienne de Mont-de-Marsan, en 1991, commandant de la base de Saintes avant d'être affecté à Taverny comme Sous-directeur technique. En 1995, affecté à l'État-major des armées comme adjoint Air du chef de la division Forces nucléaires, en 1996, directeur technique au commandement des écoles de l'armée de l'Air à Tours, en 1998, commandant du groupe d'audit en organisation de l'armée de l'Air.

Grades :

- sous-lieutenant 1968

- lieutenant 1970

- capitaine 1974

- commandant 1980

- lieutenant-colonel 1984

- colonel 1990

- général de BA 1999

Last modification on 17/12/2020

Format Physique Vincennes