Votre ancêtre... était non combattant

Votre ancêtre était... officier d’un corps technique

Les corps « techniques » tels que médecins, ingénieurs, commissaires... ont mis du
temps à être assimilés aux officiers, ce qui explique qu’au SHD-Vincennes, on trouve,
pour certaines périodes, les archives les concernant dans des sous-séries différentes.

Pour l’armée de l’Ancien Régime, la sous-série GR Ya contient des dossiers individuels en particulier sur : 

  • GR Ya 36-56 Commissaires des guerres (1727-1792)
  • GR Ya 92 Ingénieurs-géographes
  • GR Ya 123-126 Lieutenants des maréchaux de France
  • GR Ya 132-141 Médecins, chirurgiens, apothicaires et contrôleurs des hôpitaux (XVIIIe siècle)
  • GR Ya 142-144 Aumôniers militaires (XVIIIe siècle)

Sur les ingénieurs militaires d’Ancien Régime, l’ouvrage essentiel est le Dictionnaire des ingénieurs militaires (1691-1791), par Anne Blanchard, Montpellier, 1981. 
Après la Révolution, les dossiers se trouvent répartis dans les sous-séries suivantes :

  • GR 2Yg Commissaires des guerres, inspecteurs aux revues (1791-1847)
  • GR 3Yg Officiers de santé (1791-1847)
  • GR 4Yg Officiers d’administration (1791-1847)
  • GR 7Yg Aumôniers militaires (1791-1847)
  • GR 8Yg Vétérinaires (1791-1847)
  • GR 9Yg Ingénieurs-géographes (1791-1847)
  • GR 9Ye Aumôniers : dossiers clos (après 1940)

Pour la même période la sous-série GR Xr Non combattants (1791-1906) contient des documents généraux mais aussi des décisions concernant des individus.

En complément de ces sources, pour les chirurgiens, médecins et pharmaciens militaires, on pourra consulter les archives historiques du service de santé militaire (remontant pour  quelques documents à 1708 et couvrant surtout la période 1760-1918) conservées à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Elles contiennent des informations générales sur l’organisation du service et des dossiers individuels, fiches biographiques et renseignements sur les travaux scientifiques des personnels qui se sont distingués sur le plan militaire ou professionnel, soit environ 1 600 personnes.

On pourra aussi consulter le Dictionnaire des médecins, chirurgiens et pharmaciens de la Marine, de Bernard Brisou et Michel Sardet, Vincennes : SHD, 2010.
Sur le personnel non officier du service de santé : les contrôles d’infirmiers militaires pour 1825-1879 se trouvent en GR 40Yc (voir Votre ancêtre était... sous-officier, soldat, ou matelot). Pour les infirmières, consulter Votre ancêtre était... une femme.

Pour la marine, on trouvera matricules, revues, registres des mouvements... dans les sous-séries Marine C2 des Archives nationales (Ancien Régime, débordant sur le début du XIXe siècle) et MV CC2 du SHD-Vincennes (après la Révolution et, pour certaines catégories de personnel, jusqu’au début du XXe siècle) : elles concernent les officiers civils et corps assimilés.
Dans les ports, les médecins, ingénieurs...font dans les registres matricules (série M Personnel) l’objet de volumes et parfois de sous-séries à part.

Tous les autres officiers des corps techniques sont à rechercher dans les mêmes sous-séries que les autres officiers : voir à « Votre ancêtre était... officier dans l’armée de Terre... » et « Votre ancêtre était... officier de la marine ».

À noter

Il ne faut pas confondre le personnel du service de santé avec les « officiers de santé » (responsables sanitaires dans un département sans être docteurs en médecine) qui ont exercé de 1803 à 1892 et qui n’étaient pas des militaires : ils sont donc à rechercher plutôt dans les archives départementales.
 

Votre ancêtre était... pompier à Paris ou Marseille

Créé en 1811 par Napoléon Ier, le bataillon de sapeurs-pompiers de Paris est formé à partir des anciens gardes-pompiers. Par décret du 5 décembre 1865, le bataillon devient régiment de sapeurs-pompiers de Paris.
À côté de documents généraux sur les sapeurs-pompiers (GR Xk 51-52) pour le XIXe siècle, vous trouverez votre ancêtre dans la sous-série GR 42Yc 268-286, de l’an IX à 1876 et pour la suite dans les registres du recrutement, comme les autres militaires (voir à « Votre ancêtre était… dans l’armée de Terre »). S’il était officier, son dossier est conservé dans les séries mentionnées à Votre ancêtre était… officier .
Créé en 1939, le bataillon de marins-pompiers de Marseille est une unité de la Marine  nationale.
On trouvera les marins-pompiers dans les mêmes séries d’archives que les autres marins de l’État (voir à « Votre ancêtre était… marin »).

Votre ancêtre était... personnel civil

Les archives concernant le personnel civil sont à chercher sur plusieurs sites.

Sont conservées à Vincennes :

Sous l’Ancien Régime, dans les dossiers individuels de la sous-série GR Ya

  • GR Ya 26-32 : chefs et commis des bureaux de la Guerre, 1711-1790
  • GR Ya 33-35 : intendants, subdélégués et membres des cours souveraines des provinces frontières
  • GR Ya 163 : personnel civil des écoles au XVIIIe siècle).

Il y a même, au XVIIIe siècle, des agents secrets (GR Ya 504-506), écrivains militaires, peintres de batailles et inventeurs (GR Ya 508), pensionnés divers (GR Ya 509).

Après la Révolution, dans la sous-série GR Yg :

  • GR 1Yg Contrôles collectifs (1791-1930)
  • GR 5Yg Dossiers individuels (1806-1853)
  • GR 6Yg Dossiers individuels (1854-1947)

Les dossiers des personnels ayant pris leur retraite après 1947 sont conservés par le SHD au Centre des archives de l’armement et du personnel civil (CAAPC) à Châtellerault.

On trouvera également à Châtellerault : 

Les dossiers de personnels civils, employés par l’armée de Terre, l’armée de l’Air, le service de santé, la gendarmerie, les forces françaises en Allemagne et les services de l’armement : directions centrales, poudreries, manufactures d’armes et services de la direction des armements terrestres, arsenaux de la marine et établissements hors des ports de la direction des constructions navales, centres d’essais en vol de la direction des  constructions aéronautiques, établissements de la direction des engins, etc. Les plus anciens personnels concernés sont nés vers 1870.

À ce jour (en 2013), on ne trouvera à Châtellerault que peu de dossiers concernant les personnels civils de la marine et du commissariat de l’armée de Terre, leur regroupement au SHD-Châtellerault n’ayant commencé qu’en 2010.

Plus généralement, les exceptions sont les suivantes :

  • Les dossiers comptables des personnels civils rémunérés par le commissariat de l’armée de Terre sont conservés par l’Établissement de diffusion, d’impression et d’archives du commissariat des armées (EDIACA) à Saint-Étienne. L’EDIACA conserve également les dossiers du personnel civil français ayant travaillé dans les bases des armées alliées en France entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et 1968, tout en restant payé par l’armée française.
  • Les dossiers de pension des personnels  civils sont conservés par le Service des pensions des armées (SPA) à La Rochelle tant qu’ils ont une utilité administrative.
  • Les dossiers du personnel de l’ancienne administration des anciens combattants sont conservés au SHD-Caen.

Pour la marine

On consultera des registres, comme pour les officiers des corps techniques, dans les sous-séries Marine C2 des Archives nationales et MV CC2 du SHD-Vincennes, ainsi que dans la série M Personnel des différents ports. 


Dans les arsenaux de la marine, le personnel ouvrier a jusqu’en 1864 été soumis à l’inscription maritime, on le trouvera donc dans les registres de cette dernière (voir à « Votre ancêtre était… marin de la pêche ou du commerce »). Il est progressivement devenu permanent et réglementé. Les collections de registres matricules des ouvriers, souvent très lacunaires, sont conservées dans les ports, en général dans la série M, avec quelques exceptions. À Brest, c’est la sous-série MB 3E1 qui contient les revues mensuelles des ouvriers de l’arsenal pour 1743-1800. À Toulon, la matricule des  ouvriers des constructions navales est classée en sous-série MT 2G1. Toulon offre également la particularité de conserver, pour les ouvriers des constructions navales, une série de dossiers de carrière (sous-série MT 2G2) de la fin du XIXe siècle jusqu’aux ouvriers radiés en 1992. Elle couvre l’arsenal de Toulon mais aussi les arsenaux de Corse, d’Afrique du Nord et d’Indochine. 

Toujours dans les ports, on n’oubliera pas la série F pour le personnel du service de santé.

Votre ancêtre était... garde-chiourme

Nous parlerons bientôt des galériens et forçats. Quant au personnel qui les encadrait :

Les galères jusqu’en 1748 constituaient un corps distinct de la marine royale proprement dite. On trouvera néanmoins des dossiers d’officiers et des rôles d’équipage de galères dans les mêmes conditions que pour les autres navires de guerre : voir à « Votre ancêtre était… officier de la marine » et « marin de l’État ».

Le personnel pénitentiaire après 1748, et jusqu’à la disparition des bagnes métropolitains au cours du XIXe siècle, est là aussi à rechercher dans les mêmes séries que les marins de l’État : séries M, E, L des ports, sous-série MV CC7 à Vincennes, mais aussi dans celles spécialement consacrées aux bagnes. On trouvera ainsi des matricules de gardes-chiourmes à Vincennes, articles MV DD5 281 à 285, et à Toulon dans la série MT O.

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Dernière modification le 06/09/2019