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Marc Fardet, Répertoire numérique des sous-séries 13P, 14P et 15P. Classes, inscription maritime, navigation commerciale. Quartiers de Bayonne, Dax, Saint-Jean-de-Luz, Paris, imprimerie de la Marine, 1978.
Inventaire
Quartier de Bayonne
Dates
1723-1985Présentation du contenu
L'ensemble de ces archives est composé en fait de plusieurs fonds : d'une part, les archives des bureaux des classes puis des quartiers d'inscription maritime de Bayonne, d'autre part, les archives de l'ancien service de la marine au port et arrondissement puis sous-arrondissement de Bayonne, enfin, les archives du contrôle ou de l'inspection de la marine à Bayonne. Pour respecter le cadre de classement des archives de la marine, on aurait dû répartir les différents fonds dans les séries correspondantes ; on a préféré, au contraire, regrouper tous ces documents dans la série P, pour éviter l'éparpillement des archives et maintenir l'unité de l'ensemble constitué par Lagatinerie.
Dans la sous-série 13P, on trouvera :
a) La correspondance du service de la marine de Bayonne, de lan IV à 1852, qui émane des bureaux suivants :
1. Secrétariat du chef de service, secrétariat du conseil d'administration (13P1, 13P3) ;
2. Classes, armements, prises (et revues) (en partie 13P2, 13P3, 13P4) ;
3. Approvisionnements, chantiers et ateliers (et Pyrénées) et magasin général (13P5 1-14) ;
4. Fonds (revues) et hôpitaux (13P5 15-20 et 13P12 1-8) ;
b) Les archives du bureau des classes et de l'inscription maritime de Bayonne, de 1723 à 1957 (en partie 13P2 et 13P4; 13P6; 13P8; 13P9; 13P11 et, en partie, 13P12).
c) Les archives du contrôle ou de l'inspection de la marine à Bayonne, de 1791 à 1910 (13P10).
Quoi qu'il en soit, ces fonds d'archives de la marine constituent une source précieuse pour les historiens et chercheurs désireux d'approfondir le passé maritime des départements des Pyrénées-Atlantiques et des Landes. Ils trouveront dans les matricules des gens de mer des informations inédites sur les populations maritimes de ces régions et, en particulier, sur le système des classes qui, si l'on se réfère aux plus anciennes matricules qui nous soient parvenues, a été appliqué dès la fin du XVIIe siècle - et peut-être même auparavant - dans le pays de Labourd, dont les paroisses faisaient partie de l'ancien « département » de Saint-Jean-de-Luz. On ne peut faire la même étude à Bayonne qu'à partir de 1725 et, à Dax, à partir de 1776 seulement.
Par ailleurs, les chercheurs trouveront dans les rôles des navires de commerce matière à des études sur l'activité maritime des ports de Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, la navigation intérieure sur l'Adour et le trafic des ports de Dax, Peyrehorade et Port-de-. En outre, l'examen des rôles des bâtiments de l'État leur permettra de faire l'histoire de la marine militaire, de l'an III à 1850. Ils trouveront également une documentation précieuse dans la correspondance du service de la marine. A noter que les archives des bureaux des classes, armements (et revues) ont été mélangées avec celles de l'inscription maritime de Bayonne. La correspondance du contrôle de la marine sera aussi exploitée avec profit.
Enfin, et c'est ce qui fait leur originalité, ces documents font état de relations étroites entre cette région de la France et l'Espagne. Les rôles d'équipage mentionnent ainsi de nombreux armements à destination des ports espagnols et on trouve de nombreux marins espagnols à bord de corsaires de Bayonne ou de Saint-Jean-de-Luz.
La majeure partie du fonds est constituée des différentes séries de registres nécessaires à l'enregistrement des hommes et des navires. Ces registres ont été conservés avec soin, en raison de leur importance pour létablissement des droits des inscrits. Leur présentation a peu varié depuis l'origine, ils ont été remplacés par des fichiers vers le milieu du 20e siècle.
Enregistrement des hommes :
Les séries de matricules sont tenues à la fois au niveau du quartier ou du sous-quartier par les commissaires et administrateurs de linscription maritime et au niveau du syndicat par les syndics des gens de mer qui reçoivent des extraits des quartiers et sous-quartiers dont ils relèvent. Les matricules tenus par les syndicats ont été supprimés par dépêche ministérielle en 1933. Chaque individu se voit attribuer lors de son entrée au service un numéro, couché sur une case matricule dans un registre matricule. La case est mise à jour au fur et à mesure de lévolution de sa carrière et de ses affectations. Les indications portées sur la matricule sont, en principe, les suivantes :
- Numéro de matricule
- Référence à sa précédente immatriculation (avec mention de la référence aux numéros et folios du précédent registre)
- Date de nomination dans le grade
- Etat-civil : nom, prénom, date et lieu de naissance, noms de ses parents
- Domicile
- Caractéristiques physiques
- Blessures et infirmités (dans les premières années du 19e siècle)
- Années de service : à létat, au commerce, à la pêche, à la navigation intérieure
- Campagnes effectuées : nom du navire sur lequel le marin a embarqué, port dembarquement, fonction à bord, destination, port dembarquement et de débarquement renvoyant à la série de rôles darmement et de désarmement
- Sort du marin : inscription dans la matricule suivante de même grade, inscription dans la matricule de grade supérieur, inscription dans un autre quartier, radiation, etc., avec la référence aux numéro et folio de la matricule correspondante, date de sa disparition en mer (le cas échéant), jugement du tribunal confirmant le décès, date et lieu de son décès
- Récompenses civiles et militaires, action de bravoure, certificat de bonne conduite
- Situation vis-à-vis du service militaire : classe, numéro de recrutement, date de chaque période
Les registres matricules ont souvent une table alphabétique.
Enregistrement des navires :
Tout navire doit être immatriculé dans un port d'attache qui est généralement celui du domicile ou du siège social de la société de son armateur. Avant d'entreprendre une navigation, un bâtiment de commerce est « armé », c'est-à-dire pourvu de tout ce qui est indispensable à son voyage : équipage, matériel. A son retour, dans un port qui peut être différent du port d'armement ou du port dimmatriculation, le navire est « désarmé ».
Avant d'armer un navire, ses armateurs doivent en informer le commissaire de linscription maritime et lui demander d'autoriser le capitaine à qui ils ont confié leur navire de lever un équipage. Une fois réuni, cet équipage est passé en revue au bureau de linscription maritime et inscrit sur un rôle d'armement établi en quatre exemplaires : le premier reste à linscription maritime, le second est confié au capitaine, les troisième et quatrième sont adressés au greffe de l'amirauté et au trésorier des invalides.
Sur le rôle de bord qui lui a été remis et qu'il a signé conjointement avec le commissaire de linscription maritime et l'armateur, le capitaine est tenu de faire apposer le visa des autorités des ports où il fait escale et de mentionner toute modification intervenue au cours de la campagne ou du voyage : déserteurs, personnes «débarquées malades », défunts ou remplaçants, passagers pris au retour, « fortunes de mer » etc.
Dès l'arrivée au port de désarmement, il doit se présenter avec son équipage au bureau de linscription maritime où sont calculés les gages de chacun et dressé le rôle de désarmement (en deux exemplaires) : un pour le bureau et un pour les invalides.
Le contrôle des bâtiments a donné naissance à de nombreux documents :
- Les matricules de bâtiments
- Les registres darmement et de désarmement
- Les rôles déquipage à larmement et au désarmement
- Les registres dentrée et de sortie des bâtiments
INSCRIPTION MARITIME \ QUARTIER DE BAYONNE
Voir 12P
Voir 12P
Ces archives maritimes ont beaucoup souffert de l'humidité, en particulier celles du port de Bayonne : un certain nombre de registres de correspondance ont leurs pages collées et ne sont pas inconsultables et les tranches de certains recueils de rôles s'effritent dès qu'on les ouvre, ce qui en rend la consultation difficile, parfois même impossible.
Voir 12P
Dernière modification le 05/12/2019