Conditions d’accès
Le fonds est librement consultable
Inventaire
Fonds Paul Gille
Dates
1941-1961Présentation du contenu
Le fonds contient uniquement des documents liés aux activités d'écrivain de Paul Gille. Ils concernent deux projets d'ouvrages non achevés et non publiés, qui forment les deux parties du fonds.
La première partie est liée au projet d'ouvrage sur l'histoire de la construction navale qui devait comporter trois tomes. Les papiers font presque exclusivement référence au premier tome sur l'Antiquité. Seuls quelques documents concernent les périodes suivantes. Les archives contiennent de la correspondance, des notes manuscrites sur les recherches entamées, des pages manuscrites et tapuscrites pour la rédaction de la première partie sur «Les Marines anciennes». Il y a également un dossier d'iconographie avec l'établissement de la table des figures et plusieurs typologies d'illustrations (cartes postales, photographies, calques, coupures de presse), ainsi qu'un dossier comportant de la documentation utilisée par l'ingénieur.
La deuxième partie du fonds, plus modeste, contient des documents liés à un projet d'ouvrage sur l'historique de l'artillerie de bord. La subdivision est la même que précédemment.
Le fonds présente un très bon état de conservation et est conditionné dans un carton type «Cauchard».
Paul Adolphe Marie Gille
Vincennes
Les ouvrages conservés à la bibliothèque du Service historique de la défense de Vincennes comportent la côte qui leur est attribuée.
Né le 11 mars 1884 à Rennes, Paul Adolphe Marie Gille est admis successivement à l'Ecole Polytechnique (1903-1905) et à l'Ecole du Génie Maritime (1905-1907) où il sort ingénieur de 2e classe. Il est alors affecté au Service des constructions navales de Brest où il est basé entre 1907 et 1914. Durant cette période il effectua plusieurs missions: chargé de l'armement du cuirassé Edgar Quinet (1907-1910), détaché à l'usine Whitehead à Fiume pour suivre la fabrication et les essais des torpilles commandées par la Marine (1910), mission d'information en Grande-Bretagne (1911), direction de la construction des cuirassées Jean Bart et Flandre (jusqu'à leur achèvement en 1914).
Durant la première guerre mondiale, Paul Gille est nommé ingénieur principal du Génie Maritime en 1916. Il prend le commandement du groupe des cinq compagnies du Génie Maritime et le commandement supérieur des unités du Génie chargées des ponts aux armées. Ces compagnies construisirent pas moins de 262 ponts durant la guerre. En 1917 il devient chef adjoint du cabinet au sous-secrétariat d'Etat à la Marine, puis conseiller technique au sous-secrétariat d'Etat de l'aviation militaire.
A sa demande en 1919, il est incorporé dans la réserve. Il fonde un bureau d'études qui délivre des conseils auprès d'administrations françaises ou étrangères dans le domaine des Travaux Publics. Il est nommé membre de la commission de réorganisation du ministère de la Marine en 1925. Après la crise économique de 1929-30, ses affaires déclinent et il perd une grande partie de sa fortune.
Paul Gille est remobilisé en septembre 1939 comme ingénieur en chef de 2e classe. Il est nommé directeur adjoint de l'établissement de Guérigny, où il supervise la construction et la mise en route des nouveaux ateliers pour la fabrication d'obus. Les ateliers sont évacués l'année suivante et il est démobilisé le 9 août 1940. Il obtient du ministère des Travaux Publics, entre 1940 et 1942, l'étude de la reconstruction des ponts démolis. De 1942 à 1947, il conseille la Direction des ports maritimes pour l'étude du matériel de dragage à reconstruire.
Après la guerre, entre 1945 et 1970, Paul Gille occupa plusieurs fonctions: conseiller de la direction des phares et balises pour la reconstruction du matériel de balisage à la fin de la guerre; expert auprès du ministère de la reconstruction et du logement; professeur à l'Ecole Nationale Supérieure du Génie Maritime.
Il s'intéressa de très près à l'histoire de la construction navale. Il effectua plusieurs études sur le sujet et publia une vingtaine de publications. Il s'engagea dans la préparation d'un ouvrage sur l'histoire de la construction navale, qui devait être composé de trois tomes: le premier tome consacré à l'Antiquité, le deuxième tome au Moyen-âge, la Renaissance, le XVIIe et le XVIIIe siècle, le troisième tome aux constructions métalliques et aux machines. Il décèdera avant d'avoir pu achever ce vaste projet.
Quelques mois avant son décès (8 mai 1970 à Ivry-sur-Seine), il reçut une médaille de l'Académie de Marine pour l'ensemble de son œuvre.
Dernière modification le 02/10/2020