Nouveaux inventaires disponibles ! La série GD E

Nous vous proposons de (re)découvrir la série des fonds GD E grâce aux versions en partie mises à jour et totalement encodées de nouveau en ligne sur notre site Internet.

Vous pouvez désormais consulter plus facilement l'ensemble de ces répertoires numériques détaillés grâce à la recherche plein texte et naviguer entre les articles au gré de vos besoins. Ce dernier travail sur les archives de la gendarmerie départementale antérieures à 1947, sources incontournables pour étudier le quotidien de la population et des gendarmes durant la Seconde Guerre mondiale en métropole et en outre-mer, les rend plus accessibles.

Mais qu’y trouve-t-on réellement ?

La série GD E est constituée pour l’essentiel de registres de correspondance, de carnets de déclarations manuscrits de gendarmes et de procès-verbaux des sections et brigades couvrant essentiellement la période de 1940 à 1946. Malheureusement peu de documents antérieurs à 1940, à l’exception de quelques procès-verbaux et rapports anecdotiques du XIXe siècle. Ceci s’explique par le fait que la vie des archives de la gendarmerie départementale est avant tout marquée par d’importantes destructions liées aux vicissitudes de l’histoire ou aux règlements internes. Après la défaite de 1940, la gendarmerie française s’organise pour conserver elle-même ses archives territoriales. Le centre d’administration territoriale de la gendarmerie à Courbevoie reçoit les documents des corps dissous lors des réorganisations dès 1942.

Concernant le terminus ad quem de 1946, il est le fruit d’une erreur d’interprétation d’une directive, commise en 1986, qui provoque le découpage des registres à cheval sur les années 1946 et 1947, afin de permettre le dépôt temporaire d’une partie des fonds de la gendarmerie dans les archives départementales. Aussi, vous pourrez bien consulter les secondes parties des registres au SHD à Vincennes, mais ils sont à chercher dans les inventaires couvrant les années 1947 à 1970. Cette pratique n’a toutefois pas empêché la présence de quelques pièces clôturées après cette césure.

A noter que certains documents sont absents de ces instruments de recherches pour d’autres raisons. C’est le cas des cahiers des visites médicales, des carnets de transfèrement ainsi que des registres de garde à vue. Ces derniers dépassant la date extrême de 1946, ils ne furent pas intégrées à ces fonds.

Vous vous rendrez compte que les pièces les plus importantes concernent la période vichyste et l’occupation nazie, en particulier les rapports d’état d’esprit sur la population et l’économie locale comme ceux sur le moral du personnel conservés dans les registres de correspondance confidentielle. Les enquêtes sur les affaires ou évènements propres à la guerre seront à chercher dans les procès-verbaux postérieurs à la libération, répondant aux demandes des Alliés et de l’épuration par les tribunaux du gouvernement provisoire.

L’ensemble de ces fonds est communicable, à l’exception des procès-verbaux de l’année 1946 qui le seront en 2022, et les décisions de déclassification des documents secrets ont été prises.

Enfin, d’autres fonds sont complémentaires à cette série. Pour les années 30, vous obtiendrez plus de sources en consultant notre fonds des archives rapatriées de Moscou, composé en majorité de documents des unités départementales pris par l’ennemi en 1940, dont le fameux carnet B. Nous vous invitons à découvrir également les archives des légions de gendarmerie départementale, dont une partie a été reclassée dans la série 1D, pour approfondir vos recherches au-delà des éléments judiciaires. Nous espérons qu’elles vous permettront de découvrir de bonnes surprises depuis chez vous.

Autre image  SHD, GD 71 E 2, Résultats obtenus par l’emploi de la bicyclette, 1904.

Autre image     SHD, GD 75 E 255, Compte-rendu sur l’arrestation des bandits Garnier et Valet, derniers survivants de la bande à Bonnot, 1912.