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Général Jean - Paul HUET : Entretiens réalisés au SHAA les 5 mars, 13 mars, 4 avril, 16 avril, 3 mai, 7 mai, 7 août, 13 septembre, 19 septembre, 9 octobre et 31 octobre 1996 par Bertrand Boissier, les aviateurs Mathieu Noli et Sébastien Ledoux.

Fechas

16 février 1935-5 mars, 13 mars, 4 avril, 16 avril, 3 mai, 7 mai, 7 août, 13 septembre, 19 septembre, 9 octobre et 31 octobre 1996

Présentation du contenu

COMPTE RENDU ANALYTIQUE

Bande 1 - Face 1 (Entretien du 5 mars 1996)

Ses origines coloniales et ses débuts dans l'aviation - Les études à l'École de l'air ; le choix du renseignement - La formation pratique ; sauts en parachutes et vols d'initiation - Les bahutages à l'École de l'air : épreuves, entraide et cohésion entre les élèves - Relations avec les élèves étrangers - Rapports entre les élèves : les différents clivages - Les fortes personnalités de la promotion ; exemple du général Vincent Lanata - Qualités des moniteurs de pilotage - Diversité de l'encadrement - Les commandants successifs de l'École : le général Bigot et le colonel Dorance - Les brigadiers - L'enseignement : absence de formation au commandement - Le corps enseignant ; deux cours originaux - Ses meilleurs souvenirs de l'École : les exercices.

Face 2

Les exercices de combat - Les permissions : contraintes vestimentaires et punitions - Les rapports avec les civils - Anecdote sur la tenue - Un stage d'encadrement à Luxeuil ; affectation du témoin à La Reghaïa en Algérie - Baptême du feu lors d'un accrochage à Afflou - Retour du témoin à La Reghaïa ; les conséquences de l'opération - Son jugement sur les causes de cette affaire : sans doute un problème de commandement – La perception du conflit algérien par les élèves de l'École de l'air - Les villes algériennes - Les appelés en Algérie - Son premier commandement à Colomb - Béchar - La question de l'alcoolisme dans l'armée.

Bande 2 - Face 1

La nomination du témoin au 1er CATAC à Lahr en Allemagne - Les tâches qui incombent à l'officier renseignement - Le témoin choisit comme affectation le 2e CATAC à Oran - Un encadrement brillant et notamment la personnalité du général Yves Ezanno - Les comptes rendus de missions - Les évènements de mai 1958 - Enthousiasme et espoir après la venue du général de Gaulle en Algérie - Les coups portés au FLN en 1958 - 1959 - Les missions d'observation sur B - 26 - Il effectue des reconnaissances à basse altitude et constitue des dossiers d'objectifs - Les risques inhérents à ce type de missions - Le témoin effectue un stage à Brétigny.

Face 2 (Entretien du 13 mars 1996)

Le témoin effectue un stage au CIPCG (centre d'instruction de pacification et de contre guerrilla) - La désinformation et la pénétration des réseaux FLN au GATAC d'Oran - La question des prisonniers et les interrogatoires - Influence du renseignement sur sa carrière en Algérie - Le risque de ces missions ; le témoin nommé officier de renseignement au GATAC d'Alger - Affecté ensuite à Djelfa - Son opinion sur le Putsch d'Alger d'avril 1961 - Perception de l'évolution du discours politique du général de Gaulle.

Bande 3 - Face 1

Réflexions sur la guerre d'Algérie ; le discours politique du général de Gaulle - Considérations sur les derniers temps de la présence française en Algérie - Opinion sur les choix personnels des officiers putschistes - Il effectue un stage d'interprétation photographique et images radar aux États - Unis ; l'avance technique américaine ; la vie aux États - Unis : anecdote - Effectue un stage au centre d'essais de Brétigny ; particularité du renseignement par radar - Stage d'instruction à Bordeaux ; l'armement nucléaire et l'analyse d'objectifs ; les conditions de travail.

Face 2

Les débuts de la défense nucléaire - Les qualités du Mirage IV - Les études d'objectifs à Angoulême et Cergy - De la conception à la réalisation du Mirage IV - Les problèmes non prévus - La France et le commandement intégré de l'OTAN - Les débuts de la défense nucléaire française - Formation du témoin aux Langues - O - Le témoin prend des cours de russe ; liens entre la connaissance d'une langue étrangère et le renseignement ; cours aux Langues - O et à Sciences - Po ; les officiers étudiant à Sciences - Po et à l'université - Réflexions sur les évènements de mai 1968 : une minorité agissante et la démission des autorités ; une bonne expérience : celle d'un militaire parmi les étudiants.

Bande 4 - Face 1 (Entretien du 4 avril 1996)

Affectation à la mission française de liaison de Postdam - Conditions de son affectation - Historique des missions alliées en Allemagne de l'Est - Une mission de liaison doublée d'une mission de renseignement - Le statut des missions alliées entre 1947 et 1969 - La souveraineté allemande et la souveraineté soviétique - Coopération et coordination entre les différentes missions alliées ; leur forte communauté d'intérêts - Rôle de la mission - Les divers types de missions : aéronautique, télécommunications et bases - Le rôle du chef d'équipe - Continuité dans l'affectation des personnels notamment des sous – officiers - Caractéristiques différentes des missions alliées - Un rythme de travail soutenu - Les différences avec l'armée de Terre - Réseau de surveillance des missions par les Allemands ; le travail d'approche - L'observation visuelle et photographique : les améliorations techniques.

Face 2

Difficultés des missions - Différentes missions de renseignement ; les incidents survenus - Habileté des policiers chargés des filatures - Les premiers incidents sérieux - Des aviateurs alliés pris sur le fait ; récit d'un accident ; conséquences diplomatiques éventuelles de ces incidents - Relations avec l'ambassade de France à Bonn et avec le gouvernement militaire de Berlin - La situation à l'Est : différents aspects du renseignement soviétique - Relations avec la population est - allemande ; la vie quotidienne à Berlin - Constitution et fonctionnement des escadrons de guerre électronique - L'observation aérienne présente à Berlin - Coopération efficace des escadrons avec la base de Berlin - Tegel.

Bande 5 - Face 1

Organisation du recueil des renseignements - Les travaux d'aménagement sur la base de Berlin - Tegel ; des relations parfois conflictuelles avec la mission - Coopération avec les escadrons de guerre électronique - Utilisation de petits avions pour l'observation et la surveillance - Importance des forces soviétiques dans la région de Postdam - Traitement et transmissions des renseignements recueillis - Anecdote sur les pancartes d'interdiction - Les perfectionnements techniques - Importance des compétences plus que des grades dans l'armée de l'Air - Rôle de l'armée de l'Air dans les perfectionnements techniques ; différences de culture entre l'armée de Terre et l'armée de l'Air - Obstacles grandissants posés par les Soviétiques ; aménagements techniques de plus en plus poussés - Définition des zones interdites - La question des pénétrations des appareils alliés en zone interdite - L'émulation entre les différents équipages ; le personnel en place.

Face 2

Berlin : une affectation très particulière pour un officier - Les problèmes rencontrés par les officiers affectés à Belin sans formation préalable - Importance de la dimension culturelle et mondaine de ces différents postes - Nécessité d'une sélection préalable à l'affectation ; exemple de deux officiers ; la sélection instaurée ultérieurement - Situation avant l'arrivée du témoin à la mission française à Berlin : importance de maintenir en fonction des gens compétents.

Bande 6 - Face 1 (Entretien du 16 avril 1996)

Les zones interdites à Berlin - Définition des différentes zones : les ZIT, zones interdites temporaires - Les ZIP : zones interdites permanentes ; la nécessité de compléter le travail des satellites - Pénétrations des avions en zone interdite - La protection de l'espace aérien - Organisation du renseignement : problème de subordination et de coordination - L'organisation des missions - Préparation des missions par le chef des opérations ; l'aspect logistique - Les missions « tourisme » de mise à jour des cartes pour les FAS - Organisation de missions d'observation aérienne autour de Berlin - Relations du témoin avec les interprètes russes - Les réceptions à Berlin : des relations plus protocolaires entre les différents alliés - La question de l'alcoolisme au sein de l'armée de l'Air - Anecdote sur la visite du commandant en chef à son homologue.

Face 2

Visites mutuelles des commandants en chef des différentes nations ; le commandant en chef soviétique - Le général commandant en chef des forces françaises en Allemagne - Démonstrations militaires soviétiques organisées au cours de ces visites - Influence de ces réceptions sur la psychologie des chefs - Absence de visites similaires entre commandants en chef des forces aériennes - Relations avec des sous - officiers russes - Tentatives de déstabilisation des Soviétiques par les Alliés - A la mission, expériences douloureuses avec des demandeurs d'asile - Récit de la tentative de retournement du témoin par les Russes - Affectation du témoin à Moscou - Réorganisation de l'affectation au poste d'attaché militaire à Moscou - Nomination du témoin à Moscou - Les deux volets de ses missions à Moscou : la représentation et l'obtention de renseignements - Importance des missions de renseignement - Les voyages à travers le pays et les interdictions diverses fixées par les Russes - Définition des zones interdites : ambiguïtés et astuces utilisés par les Français pour contourner le problème.

Bande 7 - Face 1

Organisation des missions et des itinéraires ; voyages et rencontres en train - Relations limitées avec les Moscovites ; les voyages en avion - État d'esprit de la population de Moscou : entre xénophobie et fascination - Rapports avec l'intelligentsia et les débuts de la dissidence - Les nouvelles fonctions de l'attaché de l'Air lors de sa nomination en 1973 - Les missions de tourisme : missions nationales en vase clos - Le travail de cartographie - Le KGB et les missions tourisme alliées - Le matériel utilisé - Les échanges avec les Américains - Des missions purement militaires - Les installations de l'ambassade de France à Moscou - Conditions de vie quotidienne et de travail à Moscou - Récit du suicide d'un officier français - Impossibilité de déroger à ses habitudes.

Bande 8 - Face 1 (Entretien du 3 mai 1996)

Difficultés des missions de renseignement - Les incidents survenus dans la vie courante et lors des missions - L'action du KGB : recherche et exploitation des points faibles - L'immunité diplomatique, les fouilles - Les incidents en cours de mission ; la procédure ; les conséquences possibles : pièges et protestations - L'inhibition des agents : les sanctions - La formation des jeunes agents - Une pression psychologique plus forte qu'à Berlin - Situation des officiers de renseignement soviétiques en France ; anecdote sur un incident - L'observation photographique - Les relations entre l'armée française et les forces aériennes soviétiques ; organisation différente des deux armées - Le rôle de l'état - major soviétique - Les visites des chefs d'état - major des deux armées.

Face 2

Les visites sur les bases russes - L'aspect protocolaire des visites - Les difficultés d'organisation : l'improvisation soviétique et l'importance des détails protocolaires ; utilité des visites - La visite de la base de Koubinka : révélations graduées en fonction du grade de l'interlocuteur - Les échanges d'escadron - Le culte voué par les Russes au célèbre groupe Normandie Niémen - Fonctionnement de la base de Koubinka - Utilité des visites pour le renseignement - Les Français présents à Moscou - Relations de la mission militaire française avec l'état - major de l'armée de l'Air - La correspondance diplomatique et les télécommunications - Relations avec la communauté française - Les Français présents à l'ambassade - Les relations avec les journalistes - Les organes de presse français présents à Moscou.

Bande 9 - Face 1

La vie quotidienne à Moscou - Les relations avec les journalistes de l'AFP - La vie de famille des diplomates - Conformisme de ce milieu diplomatique : le rôle des épouses : un important critère de sélection des agents - Les incidents survenus à l'hôtel - L'évolution des forces aériennes soviétiques au cours des années 1970 : la montée en puissance et l'effort technologique ; des matériels souvent obsolètes - « Les Russes ont horreur du risque » - Complémentarité des systèmes soviétiques - L'effet miroir par rapport au matériel aérien occidental - Les leçons tirées par les Russes des guerres des Six - jours et du Vietnam - Rigidité des Russes dans le commandement et l'entraînement : méfiance à l'égard de l'initiative individuelle - Évocation de l'affaire Mathias Rust - Difficultés des pays frères à tirer partie du matériel soviétique - Les raisons de l'effet miroir.

Face 2 (Entretien du 14 mai 1996)

Les forces aériennes russes - Absence d'une doctrine des forces aériennes soviétiques : les causes - Organisation des forces aériennes - Formation des pilotes : régionalisation des écoles ; égalitarisme et pensée de masse ; différentes affectations à la sortie des écoles ; progression lente en cours de carrière ; les critères de sélection - Le critère institutionnel : le rôle du parti - Unité du commandement sur les plans militaire et politique ; les académies - L'entraînement des pilotes - Le transport aérien civil - Surabondance du matériel - Faiblesse de l'infrastructure en matière de navigation et habileté des pilotes - Le transport aérien militaire.

Bande 10 - Face 1

Suite sur le transport militaire - Prédominance des Slaves dans le corps des officiers supérieurs ; tensions entre les nationalités - Affectation du témoin à la division des forces nucléaires à l'état - major à Paris - Les missions de la 3e section : renseignement et catalogues d'objectifs - Le problème des défenses adverses - Premières études faite en vue de l'élaboration d'un satellite d'observation militaire - Coût du projet ; réticences des trois autres armées vis-à-vis de ce projet - L'enterrement du projet et le satellite SPOT - Débat à l'état - major sur la dissuasion nucléaire : le problème des défenses ABM - La défense civile russe et la nécessité de redéfinir la dissuasion - Le calcul sur la portée des armes : plus de menace ou plus de sécurité ?

Face 2

Réflexions sur l'arme nucléaire et les effets collatéraux indésirables - L'arme nucléaire tactique ; la recherche d'une arme « propre » et aux effets prévisibles ; l'arme à neutrons - L'effet EMP (Electro magnetic pulse) - Sentiments contrastés au retour du témoin en France. Réflexions sur l'état du renseignement français en 1975 ; « l'interarmisation » du renseignement national dans le cadre de l'OTAN - Rôle du CERM : centre d'exploitation du renseignement militaire - Les problèmes de conscience d'un officier de tir du Plateau d'Albion - Circonstances de l'affectation du témoin comme attaché de l'Air à Prague - Le droit de regard des autorités des pays hôtes : explication et fonctionnement de la procédure d'accréditation.

Bande 11 - Face 1 (Entretien du 7 août 1996)

La politique française vis-à-vis de l'Union Soviétique ; les visites - Le témoin nommé aide de camp de Leonid Brejnev lors de sa visite à Paris en 1977 - Evocation d'un des conseillers diplomatiques de Brejnev - Un programme allégé pour un visiteur malade - Relations cordiales avec le Président Giscard d'Estaing - La visite à l'Hôtel de Ville de Paris - Inauguration de l'ambassade soviétique - Simon Pisar, instigateur de la politique giscardienne vis-à-vis de l'Union Soviétique - La visite du secrétaire général du PCF, Georges Marchais - Affectation du témoin à Prague en 1978 comme attaché de l'Air - Ses premières impressions à son arrivée : une petite ambassade ; monsieur d'Harcourt, l'ambassadeur de France : un diplomate à l'ancienne ; le personnel de l'ambassade - Un dispositif de sécurité insuffisant - Le STB, service de sécurité tchèque, ou « l'art de se faire oublier » - Un exemple révélateur : l'absence de zones interdites - Subtilité de la méthode tchèque : l'agent adverse se piège lui - même - Organisation du poste et de sa mission en Tchécoslovaquie - La répartition des rôles entre le témoin et l'attaché de l'armée de Terre - Les qualités requises pour être un bon attaché.

Face 2

Les missions de l'attaché à Prague - Supériorité des Français sur les autres nationalités à Prague, par rapport aux missions françaises à Postdam et à Moscou - Couverture moins étendue pour le renseignement - Les messages d'information entre alliés - Organisation des missions de prospection - Des missions plus faciles à Prague qu'en Allemagne de l'Est et en Russie ; une anecdote - Au début de la crise polonaise de 1980, évolution des missions du témoin - Menaces d'intervention des forces du Pacte de Varsovie basées en Tchécoslovaquie - Des manœuvres soviétiques inhabituelles organisées à l'automne 1980 ; multiplications des incidents - Grandes manœuvres en janvier 1981 : un grave incident implique son adjoint - Un autre incident survenu avec un agent britannique et révélé par la presse britannique - Le général Huet lui - même piégé quelque temps après - La réaction française : des agents tchèques sont expulsés malgré son intervention - La réponse tchèque : la mission française est décapitée - La crise afghane.

Bande 12 - Face 1

Relations avec les autres attachés militaires - L'expulsion des agents tchèques : les dessous de l'affaire - Différence de la mission de son homologue terrien - Une visite à l'Ecole de l'air tchèque : présence de l'attaché de l'Air polonais - Fraternité d'arme entre les attachés militaires alliés - Relations avec les attachés militaires de l'Est Réflexions sur cette affectation - Anecdote sur l'enquête d'un général italien à propos du fonctionnement de leur poste - Rocambolesque histoire d'amour d'un de ses prédécesseurs à Prague - Des inondations dans son appartement - Les relations avec la population - Schizophrénie des agents tchèques entre amitiés privées et professionnelles - Les relations franco - tchèques entre « paradis perdu et amours déçues » - Affectation du témoin à la SGDN à la sous - direction monde soviétique.

Bande 13 - Face 1 (Entretien du 13 septembre 1996)

Les risques encourus par les attachés - A Prague, création d'une association de défense des intérêts des attachés - Le cas d'un doyen roumain - Évocation du Top Hat Club - Un officier piégé par les services tchécoslovaques - Les manœuvres d'approche pour piéger les attachés occidentaux - Les anciens combattants tchèques des deux guerres mondiales et leurs veuves françaises : entre isolement et solidarité ; anecdote - Les Britanniques et les anciens combattants tchèques - Les relations soviéto - tchèques après 1968 - Équipement et entraînement des Tchèques - Problèmes entre les différentes nationalités : les Tchèques et les Slovaques.

Face 2

Les problèmes économiques des pays de l'Est - Questions diverses - Au SGDN, missions et responsabilités - L'appréciation des dépenses militaires des pays de l'Est - Études réalisées par deux centres de recherche pour le SGDN ; prospective - Une étude sur les facteurs d'éclatement économique de la Yougoslavie - L'écroulement prévisible de l'URSS - Les scénarii de crise à court terme - Un projet d'étude des réseaux de financement extérieur de l'URSS - L'intérêt de ce poste dans la carrière du général.

Bande 14 - Face 1

Son affectation à Potsdam - Réaffectation du témoin à la Mission militaire française de liaison à Potsdam en 1983 ; une succession difficile - Exemple d'un commandement particulier de la mission militaire - Les bourdes commises - Anecdotes sur les différents petits trafics et sur les femmes - Conséquences de la bêtise d'un jeune officier - Reprise de la Mission par l'armée de Terre - Problèmes à résoudre à l'arrivée du colonel Huet - Conflits de hiérarchie et de personnalités en amont de la mission - Relations humaines - Cohérence des moyens - Une indispensable discipline intellectuelle - Exemple de pénétrations en zone interdite - Rapports "bidons" de certains équipages - Latitude variable laissée aux équipages en fonction de leur expérience - Mutation d'un officier incompétent.

Face 2

Les relations avec les Alliés - Suite de l'histoire de l'officier incompétent - Les relations interalliées - Les opérations très spéciales de la mission britannique - Recherche alliée du renseignement et relations avec les Soviétiques - Le contexte des années 1983 - 1985 : réarmement et aggravation des tensions Est - Ouest - Inhibition croissante des agents occidentaux - Le premier incident mortel pour les Français - Le premier incident mortel pour les Américains - Gorbatchev et le début du "dégel" - Renseignement et technologies nouvelles en URSS - Visites mutuelles entre les différents agents.

Bande 15 (Entretien du 19 septembre 1996)

Face 1

Les causes de l'aggravation des incidents dans les années 1980 ; des véhicules plus mobiles et l'incitation à la prise de risque - La prise en compte de la révolution technologique par les Soviétiques - A l'Est, succession rapide de matériels de plus en plus performants - Réflexion sur les forces et les faiblesses du bloc soviétique - État de la population est - allemande : installation d'une certaine lassitude et des tentatives d'ouverture à l'ouest - La détérioration des conditions économiques en Allemagne de l'Est ; la pollution dans les villes - L'état d'esprit des jeunes Soviétiques : leur perception de l'Occident et du Bloc soviétique - Affectation du témoin au CERM ; les différentes sections du CERM - La section scientifique et technique des applications militaires : ses missions - Évaluation de l'IDS par le STAM - La menace que représentent les missiles balistiques soviétiques - Le groupe de travail franco - allemand chargé de cette question.

Face 2

Réflexion sur le cloisonnement et les redondances du renseignement militaire français - la centralisation et interarmisation du renseignement avec la création du CERM (centre d'exploitation du renseignement militaire) - La redistribution des rôles entre chaque armée ; le CERM et le SGDN - Attitude des trois armes à l'égard du CERM - l'incohérence du système de renseignement français - La crédibilité des frappes françaises face à la défense civile soviétique entre 1975 et 1978 - La solution envisagée : les têtes multiples - Conséquences macro - économiques d'une frappe sur un secteur précis - La division veille scientifique et technique du SGDN - Le groupe franco - allemand de réflexion sur les missiles tactiques balistiques adverses - L'initiative de défense stratégique - La Perestroïka, conséquence de l'IDS - Réaffectation du témoin à Moscou comme attaché de l'Air ; un personnel de l'ambassade compétent - La nouvelle résidence de l'attaché ; les écoutes à l'ambassade : une possibilité.

Bande 16 (Entretien du 9 octobre 1996)

Face 1

Les écoutes : les exemples polonais et américains - Le logement du témoin à Moscou ; une vie entre Français ; un sentiment d'isolement - Relations ambigùes avec les Soviétiques - Les missions et les contacts avec la population - Les objectifs et la préparation des missions - Difficulté des déplacements en URSS - Arbitrages entre les intérêts des trois armes - Des voyages en URSS soumis à une double autorisation - Les moyens de transport conçus comme des postes d'observation ; le travail de renseignement en train et en avion - Les impondérables pendant les missions - Nécessité de faire des réajustements au sein d'un équipage interarmes - Exemple d'une mission agitée dans la vallée de Fergâna.

Face 2

Prise de décision par les autorités : des différences culturelles entre les trois armes - La présence des épouses : un atout en mission ; anecdote sur un voyage au Turkestan - Les relèves du personnel en cours de mission - Les sous - officiers privés de couverture diplomatique - Les voies de communication en URSS - Relâchement de la surveillance pendant la période Gorbatchev - Évolution de l'attitude des guides ; utilité de ces voyages - Le décodage des informations soviétiques officielles - Les échanges de renseignements entre Alliés - L'intérêt des missions aériennes en URSS - La politique russe : entre Perestroïka et détente ; le contexte de l'époque et la crise institutionnelle - Une crise économique structurelle.

Bande 17 - Face 1

L'économie soviétique : investissements massifs et surdimentionnés - Des structures décisionnelles en faillite et une économie fondée sur l'idéologie - Un paradoxe, la cohabitation de cadres très vieux et très jeunes - La crise sociale - L'inflation soviétique et les pénuries - Le fossé entre les générations dans la population russe - La crise morale de l'armée et du KGB ; l'effet Vissotski - Iakovlev, le mentor de Gorbatchev - Le sort du parti communiste ; l'assemblée élue ; de la censure à la parole débridée - Gorbatchev ou « la parole enivrée » - Ses relations avec les autres pays de l'Est - Les effets de sa politique sur l'Allemagne de l'Est - L'évolution du corps diplomatique soviétique - le délitement de l'URSS : une surprise pour les occidentaux et un choc pour la population ; anecdote - L'enseignement ambigu de son professeur de russe.

Bande 18

Face 1

L'enseignement du professeur de russe - La désillusion face au régime communiste - La conversion du témoin à l'astrologie - La montée du nationalisme en URSS à la fin des années 1980 - Le chauvinisme grand - russe sous Brejnev - La place de l'histoire orthodoxe dans l'histoire de la Russie ; le point d'ancrage du nationalisme russe des années 1980 - Le nationalisme ukrainien nourri par l'église uniate - La cristallisation du nationalisme balte autour des églises locales - Observation du phénomène nationaliste lors d'une mission à Riga en 1990 - La renaissance lituanienne - La « Glasnost » à la télévision soviétique - Le rôle des parachutistes dans le maintien de l'ordre des périphéries - La libéralisation des déplacements : l'exemple des pays baltes - Une mission du témoin en Ukraine.

Face 2

Les tensions nationalistes observées lors d'une mission au Caucase - Organisation de l'aide française lors du tremblement de terre en Arménie en 1989 - Le comportement des parachutistes sur place - « Le désordre dans l'ordre » ; le dégivrage d'un avion à Erevan - Le gâchis dans l'emploi des aides caritatives - Des missions en Ouzbékistan ; un foyer d'agitations en Asie Centrale - Les relations entre l'armée et le parti en URSS - L'armée, modèle traditionnel de la société russe - L'organisation militaire au centre de la doctrine bolchévique - La symbiose entre le parti et l'armée réalisée depuis Staline ; imbrication entre hiérarchie militaire et hiérarchie du parti - Un personnel politique toujours militarisé - L'émergence politique de la Russie au sein de l'URSS - L'entrée de Boris Eltsine sur la scène politique soviétique ; la légitimité « démocratique » d'Eltsine.

Bande 19

Face 1

Apparitions de tricheries en Russie ; des inspections efficaces - Les mesures de confiance et de sécurité en Europe ; exemple en Russie - Les inspections russes à Cambrai et Verdun ; le problème des grades lors des inspections - Nécessaire définition du statut des inspecteurs - Création d'un uniforme spécifique à l'UFV - Les mesures de sécurité sur les établissements et les armes chimiques - Le traité « ciel ouvert » ; une inspection en Hongrie et Roumanie - Le rôle de l'armée de l'Air dans l'UFV - L'envoi d'observateurs de l'UFV dans l'ex - Yougoslavie - La crise alimentaire russe en 1991 - L'aide européenne apportée - Contrôle de l'aide alimentaire assigné à l'UFV - Mise en place de la mission en Russie - Participation de plusieurs pays européens - Le problème des détournements d'aide alimentaire.

Bande 20 Face 1

Suite sur l'aide alimentaire - Les sociétés privées de contrôle - Le gaspillage des viandes et du lait en poudre - Des relations difficiles avec les consommateurs russes - Conclusion sur la carrière du témoin : les déceptions et les satisfactions de sa carrière militaire - Sa reconversion dans le civil ; effectue des études pour diverses sociétés - Exemple d'un marché de formation d'officiers russes libérés des cadres - Une étude sur la transmission informatique de données de la DRM à un poste de commandement de théâtre - Son rôle de conseiller pour diverses études sur l'ex - URSS ; ses activités et projets actuels.

Biographie et histoire

Né le 16 février 1935 à Saïgon (Indochine)

Entré à l'École de l'air en 1955. Affecté à Colomb - Béchar en octobre 1957, au groupement aérien tactique d'Oran en 1958, puis au 3e groupement aérien tactique d'Alger en 1960 à la section d'interprétation photo. En 1961, rejoint le CEAM de Brétigny, puis le centre d'instruction du bombardement de Bordeaux en tant qu'interprétateur photo - radar. En octobre 1963, il est affecté à l'état - major du commandement aérien stratégique à Taverny. Stagiaire à l'école des langues orientales vivantes et à l'Institut politique de Paris de 1966 à 1969, puis affecté à la mission militaire française de liaison à Postdam. En 1972, nommé attaché de l'Air adjoint à Moscou ; en 1975, de retour à Paris comme chef de section à la Division des forces nucléaires de l'état - major des armées. En 1978, nommé attaché de l'Air à Prague puis, en 1981, affecté à la section économie du secteur monde soviétique au SGDN. En 1983, commande la mission militaire de liaison près du haut commandement soviétique en Allemagne à Postdam. En 1987, nommé à l'État - major des armées à Paris, retourne en 1988 à Moscou comme attaché de l'Air. En 1990, prend le commandement de l'unité française de vérification formée à Creil. En congé du personnel navigant en 1992.

Grades :

- sous-lieutenant 1957

- lieutenant 1959

- capitaine 1963

- commandant 1969

- lieutenant-colonel 1976

- colonel 1982

- général de BA 1991

Última modificación el 17/12/2020

Format Physique Vincennes