Général François Picard.

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Le général Picard (1885-1961) sert principalement dans les états-majors entre deux commandements actifs, l'un en début de carrière, l'autre comme officier général.

On trouve dans ces cinq cartons le témoignage de ses activités. Les passages au G.Q.G., à l'inspection générale de l'Armée et au Collège des Hautes Études de la Défense nationale semble avoir le plus d'importance. On trouve notamment dans ces archives des réflexions sur l'organisation ennemie devant le front de la 4e armée, après les attaques de mai 1916, un mémoire pour la bataille décisive prévue en 1919, un projet de débarquement à la frontière belgo-hollandaise (l'embouchure de l'Escaut), des études sur le front italien, des notes sur une menace d'invasion allemande en Suisse (entrevue du général Weygand avec le colonel de Goumoens). Dans les papiers du capitaine Picard transparaissent les idées du général Pétain sur la nécessité pour la France de " souffler " après les événements de 1917 et d'attendre l'apport américain. Lors de la crise de 1918, le général envoie Picard auprès des généraux Foch et Weygand pour coordonner leurs efforts sur la Somme et défendre Amiens. L'intervention française en zone britannique et la nécessité du commandement unique sont exprimées sans réserve. Des études plus confidentielles font état des indices d'attaques avant la bataille de l'Aisne (27 mai-5 juin 1918) et l'offensive de Champagne du 15 juillet (note personnelle au général Weygand sur l'opportunité d'une pause).

Une série d'études date du passage à l'état-major du général Buat, inspecteur général de l'Armée. Affecté en 1930 à l'état-major du général Maurin, inspecteur des études et des expériences techniques d'artilleries, Picard exprime ses inquiétudes face à une Allemagne intacte. Il entreprend l'étude d'un véhicule blindé amphibie et se réfère au livre du colonel de Gaulle : Vers l'Armée de métier. Signalons encore un document du Grand État-major allemand relatif à la responsabilité de l'état-major français dans la défaite de 1940 (octobre 1942). Ce fonds est complété par des fascicules traitant de l'attaque allemande dans les Ardennes, la campagne de France en 1944-1945 (libération de l'Alsace), l'organisation des Forces françaises de l'Intérieur.