Maréchal Louis-Alexandre Berthier.

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Ces papiers importants complètent, en effet, les archives remises au ministère de la Guerre par la famille Berthier en 1816 et intégrées dans la série C (Premier Empire). Louis Alexandre Berthier (1753-1815) entré à 17 ans dans l'armée est major-général de la Garde nationale en 1789, chef d'état-major de l'armée de Luckner en 1792, à l'armée d'Italie en 1796. On trouve dans ce dossier des originaux de conventions militaires relatives à l'exécution du traité de Campo-Formio et aux capitulations d'Alexandrie, Plaisance et Ulm. Un nombre important d'instructions adressées à Berthier émanent des ministres des Affaires étrangères, de la Guerre et du Premier Consul lui-même.

Certaines lettres de l'époque du Directoire et du Consulat proviennent de la commission du directoire exécutif de la République française à Rome, qui travaille à l'organisation de la République cisalpine : ce directoire survit quelques mois à son modèle français. Ces lettres sont contemporaines d'instructions au général Brune, en mission à Naples, ainsi que d'une situation détaillée de l'armée d'Italie commandée par Masséna (3 lettres signées de celui-ci de ventôse an VI). Des instructions relatives à la restitution de la partie ouest de la Louisiane par l'Espagne démontrent les raisons de cette opération, qui aboutit à la convention de San-Ildefonso en 1800. L'arrivée de l'impératrice Marie-Louise en 1810 fait l'objet d'instructions sur le protocole d'accueil.

Les événements d'Espagne sont évoqués par un tableau de prises des corsaires français et par les interrogatoires des généraux espagnols, membres de la Junte et détenus au donjon de Vincennes. Pour 1814, on trouve des lettres du général Schwarzenberg, l'ultimatum des généraux commissaires alliés aux chefs de l'armée française et une ampliation de l'acte d'abdication de Napoléon. Rallié à Louis XVIII qui le nomme pair de France, le maréchal Berthier se réfugie en Bavière durant les Cent-Jours. Il meurt à Bamberg en 1815.

À ce petit fonds appelé " Archives de Grosbois " est jointe sa copie intégrale dactylographiée, ainsi qu'une lettre datée de Weimar le 16 octobre 1806 et adressée à l'intendant général Villemanzy (achetée en février 1969).