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145 h 3063 séancesVitesse : 4, 75 et 9, 5
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Général Raymond BROHON : Interviews réalisées les 11 mai 1979, 29 janvier, 18 mars, 24 avril, 14 mai, 26 juin, 5 août, 9 septembre, 3 décembre 1980, 7 janvier, 18 février, 22 avril, 20 mai, 17 juin, 8 juillet, 20 juillet, 21 octobre, 25 novembre, 16 décembre 1981, 17 février, 17 mars 1982, 17 mars, 20 avril, 18 mai, 23 juin, 13 décembre 1983, 11 janvier, 3 mars, 27 avril, 28 mai, 3 et 4 juillet, 21 et 22 août, 26 septembre, 20 et 21 novembre, 18 et 20 décembre 1984, 20 février, 27 et 28 mars, 24 et 25 avril, 26 et 27 juin, 24 et 25 juillet, 13 et 14 novembre, 11 décembre 1985, 8 janvier, 13 mars, 10 avril 1986, 26 novembre, 17 décembre 1987, 14 janvier, 2 février, 10 mars, 11 avril 1988, 15 mars, 22 novembre 1989, 28 février 1990.

Fechas

7 septembre 1911 - 28 février 1990

Présentation du contenu

Voir aussi interview 410 réalisée conjointement avec le général Marcel Debernardy.

COMPTE-RENDU ANALYTIQUE.

Séance du 11 mai 1979. Durée 3 h 45.

Bande 1A - Face 1

Saint-Cyr - Influence de la guerre 1914-18 et des meetings - Inscription au concours de Saint-Cyr - L'admissibilité - Départ pour Istres : accueil des engagés - Jugement de son instructeur sur les pilotes - Les pilotes mal vus - Leader des candidats aviateurs - La visite médicale - Mutation à l'école des chars de combat de Versailles - Demande l'autorisation de voler - Affecté au régiment disciplinaire de Maubeuge - Le vol à Sissonne - Reçoit son affectation dans l'armée de l'Air - Mépris de l'armée de Terre pour l'aviation - Les conférences de garnison de de Lattre et de Gaulle - Le choix de l'armée de l'Air pour ses camarades - La situation en Syrie - Très bon accueil du colonel de l'Hermite, commandant de l'Air en Syrie - Organisation des escadrilles: Alep, Damas et Rayak - Les missions contre les Kurdes.

Face 2

Les missions à la 39e demi-brigade - Observateurs venus de l'armée de Terre - Contrôle des mouvances bédouines - La couverture photographique et la mise en valeur économique du pays - L'escale d'Alep - Les fouilles concernant les Croisés et le "limes" romain - Programme de recherches de châteaux perdus - Travaille avec les missions archéologiques françaises et anglaises (Shaeffer) - Visite du général Roques à Alep - Retard technique de l'escadre - Désir des jeunes de piloter des appareils nouveaux - Apprentissage du pilotage - Passages très fréquents des Anglais - Retour de Syrie et voyage autour de la Méditerrannée - Passage du brevet et affectation à la 38e escadre de reconnaissance à Metz - Missions de survol de la ligne Siegfried - En Syrie peu d'informations sur les événements politiques - Différences très marquées entre officiers et sous-officiers - Jugement sur le personnel sorti du rang - Inquiétude vis-à-vis des événements politiques - Le traditionalisme - Les militaires très mal vus - La vie facile dans les TOE - Nominations des sous-officiers au rang d'officiers - Attitude de la gauche vis- à-vis de l'armée de l'Air - Problèmes des sous-officiers nouvellement nommés - Les officiers de réserve à Metz – Les discussions politiques entre militaires - Jauneaud et la carte politique.

Bande 1B - Face 1

La guerre d'Espagne et le volontarisme - Convoyage de matériel par les escadrilles - Pas de positions politiques fondamentales - Stehlin - Réactions par rapport à la montée du péril allemand - Rééquipement de son escadrille en Amiot 150 - Navarre, patron de la section Allemagne au SR Terre - Visite du gouverneur militaire de Metz et son opinion sur l'armée allemande - Intoxication de la classe politique - Mise en doute de la hiérarchie : Giraud, Georges, Pétain - "Plus de résignation que de prise de conscience parmi la population" - Quatrième mobilisation pour certains - "L'indignité intellectuelle" - Les Italiens considérés comme plus dangereux - Devient commandant de l'escadrille et part pour la Tunisie - La sauvegarde du matériel à Sétif - Le colonel Aribaud - Escadre envoyée à Blida puis retour à Sétif - Le rapatriement en France sans échelon roulant.

Face 2

Arrivée de l'escadre à Troyes - Organisation de l'armée de l'Air : "le bazar à la française" - Les missions de reconnaissance de nuit - Largage de tracts - Les comptes rendus - Cours d'éclaireurs de nuit de Mourmelon - Accumulation d'erreurs dans les esprits, cause de la défaîte - Aspect "artisanal" de l'organisation et de l'instruction au sol et en vol - L'état d'esprit en 1938 semblable à celui de 1918 - Son escadrille envoyée sur le terrain de la Ferté-Gaucher - Insuffisance des coordinations dans les missions de reconnaissance - Attaque des convois allemands - Attaque des ponts de Sedan - Aribaud très critiqué - Recul de l'escadrille - Plus de directives - L'appel du 18 juin n'est pas entendu - Lassitude des gens et refus de partir pour l'Angleterre - Réapparition de la hiérarchie à Vichy - La démobilisation - Mutinerie du personnel à l'arrivée à Istres.

Bande 1C - Face 1

L'ambiance après juin 1940 et la mise en accusation des chefs - De Lattre - Réapparition des cadres - Départ du GB I/38 et mutation au 2e bureau de l'EM - Manque de confiance dans les chefs - Causes probables de la défaîte - Bodet, directeur de l'exploitation des rapports sur la défaîte - Ambiance à Vichy - Le général Romatet et son cabinet - Bézy - Les états-majors de la Marine et de la Terre maréchalistes - Jugement sur le général Barberon - Saubestre et les francs-maçons - Connaissance de l'ordre de bataille allemand - L'AFN avec Weygand - Pas de propos hostiles au gaullisme - Grande inquiétude à partir de Montoire - La Marine franchement anti-britannique - "L'assassinat" d'Huntziger - Les gens n'exprimaient pas leurs opinions - Peu de volonté de partir - L'appel aux travailleurs - Passage des Allemands en zone libre.

Séance du 29 janvier 1980. Durée 2 h 15.

Bande 2A - Face 1

Un officier peu "orthodoxe" - Sa venue à l'aviation et à la carrière militaire - Saint-Cyr - Une situation à part parmi les officiers - Son anglophilie - Les ordres de l'état-major mal acceptés - Commandement désorganisé à partir du 10 juin - Moins de désir de se battre - Retour à novembre 1942 : le rôle d'agent de renseignement sous Vichy - Le général Romatet - Installation à Vichy pendant l'hiver 1942-43 - Attitude de la classe militaire à Vichy - "Grandeurs et servitudes militaires" - Entrée des Allemands en zone libre - Réaction d'ensemble : la résignation - L'organe liquidateur de l'armée de l'Air - L'ambiance à Vichy : la suspicion.

Face 2

Relations avec Londres et l'Intelligence Service - Attitudes des officiers de Vichy - Filières de départ vers l'Angleterre - La délation - Intoxication par la propagande - Résignation quasi-générale - Le général Basset - Le règne de la gérontocratie - Missions avant le départ en Angleterre - La Résistance - Portrait de Gervais - Début du récit sur l'attente du sous-marin.

Bande 2B - Face 1

Voyage vers Saint-Tropez puis Ramatuelle - Opération dans le maquis en vue d'un embarquement sur sous-marin - Attente du sous-marin - Les premiers signaux - Annulation de l'opération pour mauvaises conditions atmosphériques - Inquiétude grandissante - Comportement "bizarre" de Frantz - Le matériel est enterré et l'équipe repasse la frontière italienne - Arrivée à Toulon - Obligation de se cacher.

Séance du 18 mars 1980. Durée 3 heures.

Bande 3A-Face 1

Conclusion de l'affaire Frantz ; son jugement et son exécution - Ceux qui restent en France - En 1943, la victoire allemande encore possible aux yeux de certains - La mentalité des officiers pendant la guerre - Les Français vus par les Anglais - La génération des attentistes - Refus de partir pour raisons familiales - Possibilité d'une carrière à Vichy - Ambiance à Vichy.

Face 2

Vie quotidienne à Vichy et problème du logement - Préparatifs de l'opération "Casabianca" et missions pour l'Intelligence Service - Opération à Florae dans le Massif Central pour partir en Angleterre - Difficultés pour monter l'opération et aide apportée par la population - Le terrain et l'atterrissage - L'équipage et les passagers - Problème du choix de la route vers l'Angleterre - Difficulté de reconnaissance de son identité par les Anglais - Arrivée au bureau de l'Intelligence Service.

Bande 3B - Face 1

Les filières britanniques - L'évasion de Bernard Citroën - L'antenne du Service de renseignement à Londres - Conditionnement matériel de l'agent - Le général Georges - Préparation d'une mission en France avec Filldon - Arrivée de 1 avion à Alger avec Georges, Hugo et Filldon - Retour de Georges à Londres - Rencontre avec un membre de la France Libre - Compétition entre le BCRA et l'Intelligence Service - Désir de retourner en unité opérationnelle - Les différents moyens d'évasion - Demande à passer dans la reconnaissance - Entraînement au saut en parachute.

Face 2

Le bilinguisme - Proposition de réorganisation du SR - Entraînement sur Potez 63 à Vichy - Le milieu de la France Libre - Son expérience opérationnelle - Valin et l'organisation du commandement ; la hiérarchie - Départ vers l'Afrique par bateau - La centrale SR d'Alger - Rencontre avec Chassin et difficultés - Réarmement américain en AFN - Pas de proposition de Chassin - Son travail au SR - Voyage aux Etats-Unis pour visiter les OTU.

Séance du 24 avril 1980. Durée 1 heure.

Bande 4A - Face 1

Interaction du pacifisme sur le militaire de carrière : défaîte de 1940 - Les écrits d'Alain - Désir de ne pas se battre - Les officiers de l'entre-deux-guerres - Les écrits sur la guerre à l'époque - Les "élucubrations" de l'avant-guerre - En 1936, les militaires insultés dans la rue - De Lattre et de Gaulle - L'âge des officiers - Explications de la défaîte de 1940 - Motivations de sa carrière militaire - Préparation du concours de Saint-Cyr - Saint-Cyr : l'enseignement - Peu de motivations excepté le pilotage.

Face 2

Les instructeurs à Saint-Cyr - Mutinerie à Istres en 1940 - L'armée de l'Air : "un monde de résignés".

Séance du 14 mai 1980. Durée 2 h 30.

Bande 5A - Face 1

Groupe de reconnaissance en Syrie - Fréquence des vols - Jugement sur Gérardot - Suspicion des gens d'Afrique du Nord à son égard - L'assassinat de Darlan - Situation en AFN en 1943 - Moyens faibles de l'aviation - Sous- entraînement des pilotes - Nouvelle loi sur les limites d'âge - Les Français vus par les Américains et les Britanniques - Désignation des groupes lourds pour l'Angleterre - Les équipages de renfort - Les chefs de groupe : Bigouroux et Venot coiffés par Bailly - Calmel - Embarquement à Alger et arrivée en Angleterre - Les stages - Les Français venus d'AFN - Les tours d'opérations - La météo - Supériorité des pilotes anglais.

Face 2

Le métier de pilote - Qualité des équipages anglais et de l'encadrement - Difficultés énormes pour les Français - Un OTU en Ecosse - Le chef de bord - Sévérité exemplaire des Anglais - Conditions de vie en Ecosse - Classement des pilotes en fin d'OTU - Gary Gibson - Le "stream" - Envoyés en HCU sur Lancaster et Halifax - Les missions - L'esprit de corps dans l'équipage - N'accepte pas de commandement.

Bande 5B - Face 1

La vie à Elvington - La teneur du courrier - "Retour de l'enfer", notes prises par Jules Roy - Les articles de Gallois - Ses deux tours d'opération - Reconversion sur Mosquito en Pathfinder - Occupe la fonction d'adjoint au chef d'état- major avec Coustet et Léonetti - Le Staff College en septembre 1945 - Son équipage - Les pertes - La peur latente dans les groupes lourds.

Face 2

Mentalité des Français - Rigueur de la RAF - La discipline du cyrard - Bailly lui reproche sa sévérité.

Séance du 26 juin 1980. Durée 45 mn.

Bande 6 - Face 1

Rapports entre les groupes lourds, la RAF et l'état-major des FAFL a Londres - Rôle du général Bailly - Raisons de l'antagonisme FAFL-groupes lourds. Sa position - Les groupes lourds et Valin - Position des gaullistes - Le cas Dagan - Affectation à l'état-major à Londres - Antagonisme Valin-Bailly - Départ des groupes lourds d'AFN - Trop de pilotes en AFN - Pertes anglaises au Bomber Command - Proportion de pertes françaises - Les Français dans la RAF - Archibald Sinclair francophile - Utilisation du Bomber Command - En 1940, échec du bombardement - Rythme des opérations - Intervention française trop tardive - Position de Becam - Les objecteurs de conscience - Les Anglais touchés par la crise morale - Les missions de bombardement - La vie des civils.

Séance du 5 août 1980. Durée 2 h 15.

Bande 7A - Face 1

Refus de rejoindre le groupe Tunisie - Désordre de l'armée de l'Air - Le Staff College - Mise en place d'un dispositif politique d'extrême-gauche - L'état-major de Défense Nationale et le général Juin - "La veulerie générale" - Devient adjoint au chef d'état-major des forces aériennes françaises de Grande-Bretagne- Romain Gary - Rôle du 3e bureau - Jugement sur les chefs en 1945-46 - Le Staff College : composition de la promotion - Organisation de l'enseignement - Analyse immédiate de 1 événement - Travaux d'état-major - Le libéralisme.

Face 2

Jugement des Français sur le Staff College - Rôle de Stehlin, adjoint à l'attaché de l'Air - La carte d'identité RAF - Défilé de la victoire à Londres - Refuse d'être squadron leader dans la RAF - Système des grades temporaires en France - Fin du stage - Plus d'officiers français au Staff College - Affectation au 3e bureau - Fait partie de la Commission de dégagement des cadres.

Bande 7B - Face 1

Pedron à Alep en 1936 - Stage en Syrie de de Gaulle - L'armée de Terre et l'indépendance de l'armée de l'Air - Le cas Le Forestier de Vandeuvre - Anecdote sur l'Ecole militaire - Opposition Gérardot-Juin - La commission de dégagement des cadres - Delfino - Le Bourget et le Yak - Ambiance très mauvaise - La désobéissance - Le commando de Spire en 1946 - Les CRAP - Les accidents aériens - Piollet et Bodet - Opinion d'Arnaud de Vitrolles sur le 3e bureau - Piollet lui propose un commandement d'escadre - Maintenu au 3e bureau - Valin à l'Inspection générale - Visite en AEF- L'Avro Anson.

Séance du 9 septembre 1980. Durée 1 h 30.

Bande 8 - Face 1

Jeunesse du personnel de la RAF - Comparaison entre la RAF et l'armée de l'Air - Mauvais état de l'AA - La politique des prototypes - Etat des popotes - Beaucoup de départs ; Pouyade et Soufflet - Préférence de Gérardot pour ceux qui ont fait la guerre - Les cas de de Rivals-Mazères et de La Martinière - Heurts avec d'Arnaud de Vitrolles - Le désordre - Dégagement des cadres - Manque de qualification des effectifs - Raisons des éliminations - Critères des gaullistes et critères de Gérardot - La Commission les non- ralliés.

Face 2

La Commission dirigée par Boucher - Rôle de Challe - Le lieutenant-colonel Costes - Max Guedj - Organisation du travail de la Commission - Les gens éliminés par Gérardot - "Le tribunal révolutionnaire" - Jugement du cas Stehlin - Règlements de compte - Une armée de l'Air populaire - Brohon accusé d'arrivisme - Officiers concernés par la commission - Les cas litigieux - Déroulement du vote - Les interventions politiques et les pressions - Portrait de Challe - Influence de la Maçonnerie - Critères de sélection - Albert et de La Poype - Fréquences des interventions - Interventions du groupe FAFL.

Séance du 3 décembre 1980. Durée 1 h 30.

Bande 9 - Face 1

Virulence des administratifs de la Commission - Les dossiers analysés - Dégagement des cadres non démissionnaires - Ambiance dans l'AA: le "farniente" - Bagarre pour les postes des colonies - Reconstruction du ministère des Armées - Raisons de la poursuite de sa carrière dans l'AA - Départ de Martinet - Critique de Gérardot vis-à-vis de Valin - La RAF prise comme modèle - Jouhaud au 3e bureau - Les CRAP et la mentalité de l'AA - L'indépendance de l'AA menacée - Combat de Gérardot.

Face 2

Rapports des politiques et des militaires ; l'affaire Vendôme - Pas de politique militaire commune ; préoccupations de l'armée de Terre - Impossibilité de faire des plans à long terme - Réintégration des prisonniers et des résistants - Une politique "résistantialiste - Remise sur pied de l'industrie - L'AA vue par les civils - Le général Juin et la reprise en main de 1 armée de l'Air - Le budget de l'armée - Les indésirables, et les résistants non qualifiés - L'AA : une armée de liaison - Le transport aérien - Liaisons avec les colonies - Incident avec de Lattre- Absence d'esprit de groupe et de discipline.

Séance du 7 janvier 1981. Durée 1 h 30.

Bande 10 - Face 1

Réflexion sur un article du "Monde" concernant le Pacte Atlantique et l'OTAN - Situation du Transport - Servitudes des territoires d'outre-mer - Description de l'AA coloniale et de son état de délabrement - Le GMMTA - Relations aériennes avec l'Afrique - Préparation des lignes pour le GMMTA sur Marauder - Pesanteur sur le rééquipement de l'Air colonial - Adaptation des appareils : essais du Marauder - Voyage en Afrique pour un essai - Jugement sur le commandement.

Face 2

Contagion de la dissidence - Insuffisance des moyens ; de Vitrolles - Atmosphère d'indiscipline et de contestation permanente - Egoïsme de ceux qui ont fait la guerre - Refus de partir en Indochine - Mauvais état de l'AA et efforts de Gérardot - Refus des officiers d'exercer totalement leurs attributions - Reprise de contrôle difficile - Pas de débats sur les forces armées et sur la Défense - Le programme de Gérardot - Justification des propos de Brohon - Départ de Gérardot : ses successeurs.

Séance du 18 février 1981. Durée 1 h 30.

Bande 11A - Face 1

Soif de renouveau et désillusion - Etat de la France en 1947 - La situation internationale - L'état-major de l'après-guerre - Eléments du renouveau et la politique des prototypes - L'industrie aéronautique - Le bureau d'études - Les écoles - Rôle du 3e bureau - Rédaction par Gérardot de l'instruction provisoire des anciennes unités - Etablissements de règlements nouveaux - Les tâches du 3e bureau : reprise en main des grandes unités - Evocation de plusieurs personnalités de l'AA - Le domaine opérations et le GMMTA.

Face 2

Les différentes sections du 3e bureau - L'instruction ; problème des champs de tir - Manque de crédits pour l'appui aérien ; ouverture d'un OTU - Une école d'appui aérien - La section reconnaissance - Le bombardement - Moyens insuffisants du Transport - Le contrôle des avions de liaison - Autres sections ; les transmissions - Le but : transformer l'AA en une armée moderne - Les besoins de l'AA non satisfaits par l'industrie aéronautique.

Bande 11B - Face 1

Test sur l'aptitude de l'AA à intervenir en AOF - Les moyens engagés et les buts de l'opération Hirondelle - L'itinéraire d'Allemagne vers l'Afrique - Piollet et ses origines militaires - Volonté de construire une force d'intervention - Echec de l'opération, insuffisance de la préparation de l'AA - Insuffisance de la logistique.

Séance du 22 avril 1981. Durée 2 h 15.

Bande 12A-Face 1

Les expédients de l'après-guerre - Surplus de personnel dans l'AA et l'industrie aéronautique - Manque de doctrine et de mission dans l'AA - L'état d esprit du personnel - Le seul espoir de renouveau, Gérardot - Son manque de libéralisme - Son successeur, le général Piollet : sa personnalité – Les pesanteurs de l'AA : les tâches du GMMTA - Le dévouement de certains à l'AA et notamment de Gérardot - Les directives gouvernementales en ce qui concerne le personnel navigant.

Face 2

Les cadres de l'armée d'après-guerre - Opinion des Alliés sur les Français - Extension de la couverture aérienne britannique sur la France et fourniture de matériel - Condescendance des Anglais - Qualité du personnel de l'AA suivant leur provenance - Relations avec les Américains : Spaatz et Norstad - Problèmes de logistique et de pièces de rechange - Choix du matériel : coopération avec les Britanniques - Création du bureau des plans d'emploi en janvier 1948 ; installation de radars - Conséquences du pacte Atlantique ; le ravitaillement au PX - Rencontre Léchères- Vandenberg - Déblocage des crédits américains - Coopération avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

Bande 12B - Face 1

Les "jeunes turcs" du 3e bureau - La sécurité des vols. Rapport sur l'organisation britannique - Enthousiasme de Jacquin pour ce rapport - Becam, fondateur de la section de la sécurité des vols - Accident d'avion du général Leclerc - Mise en cause de l'AA - Récit et analyse de l'accident - La section Sécurité considérée comme responsable de la mort de Leclerc.

Séance du 20 mai 1981. Durée 2 h 15.

Bande 13A - Face 2

Problème de la circulation aérienne - Refaire un instrument ouvert sur le monde civil - Réouverture de l'Enseignement supérieur aérien : des réticences - Officiers choisis pour entrer à cette école - L'enseignement libéral à l'anglaise - Mise en place de l'équipe de direction et organisation du concours d'entrée - Réactions des personnes désignées d'office - Raisons des échecs - La promotion de Fourquet.

Bande 13 B - Face 1

Ambiance dans ce stage - Piollet et de Chassey - Oral de l'examen - Classement définitif - Désirs de la première promotion - Postes réservés à ceux de cette promotion - Le général Chassin et l'état-major de la Défense Nationale - Rapports houleux Chassin-Darnan - Chassin opposé aux anciens FAFL - Relations Chassin-Brohon.

Face 2

Rappel de ses activités au comité mixte avec les Anglais - Choix des matériels au 3e bureau - Bureau d'expérimentation du matériel - Un accident évité de justesse - Le choix des Vampire mis en cause - Transformation de la 9e escadre - Création du centre de transformation sur avion à réaction à Mont-de-Marsan - Les escadres à réaction - L'école d'état-major - Plan : ensemble de l'infrastructure et de la navigation aérienne - Bourges, base pilote pour le radio-guidage - Renaissance de l'industrie aéronautique ; Marcel Bloch - Réfection des bases - Problèmes de logistique - La politique de Piollet - Son rôle attentiste.

Séance du 17 juin 1981. Durée 1 h 30.

Bande 14 - Face 1

Le 3e bureau : la personnalité du général Fayet - Son successeur : le général Bodet - Les conditions de travail - L'arrivée de Bailly ; grosses difficultés pour travailler - Discussions autour de l'affectation de Brohon en unité - Retour en arrière sur le commandement de Bailly à Elvington - Refus de Brohon de quitter le 3e bureau : problèmes avec Bailly - La xénophobie en France en 1947 - Tendance à rejeter les responsabilités sur les étrangers : la défaîte de 1940, Vichy, le débarquement - Les réactions de son père à la Libération - Brohon coupable de "désertion" aux yeux de Piollet - Prises de position à l'intérieur de l'AA - Le général Juin entouré de gens d'AFN - Incidents avec plusieurs camarades.

Face 2

Réflexions sur les ralliements à de Gaulle - La commission de dégagement des cadres - Jugement des Alliés sur les Français - La renaissance de l'industrie française - Anecdote sur Faure et Ezanno - Le non-engagement du personnel de l'EM - L'été 1947 - Les accords Hartemann-Dickson - Politique d'achat d'Hartemann : les avions Dassault - Enseignements de la guerre tirés par les Britanniques et les Américains - La naissance du Pacte Atlantique : la position américaine - Inquiétude des Britanniques face à l'organisation militaire du Pacte - Signature du Pacte - Les Britanniques opposés au Groupe Permanent - Le PAM (programme d'aide militaire) - Choix de l'équipe envoyée à Washington - Les idées du ministre des Forces armées Teitgen : création d'un EM interarmées.

Séance du 8 juillet 1981. Durée 2 h 40.

Bande 15A - Face 1

Structure inefficace de l'état-major des Armées - La tâche de Ramadier : maintenir l'autonomie - Rapports entre pouvoir militaire et autorités civiles - Les trois tendances : Leclerc, de Lattre et Juin - Revers : le personnage et sa mission à Washington - Le rapport Revers sur l'Indochine publié dans la presse - Léchères intermédiaire avec les Américains pour entrer dans l'OTAN - Fin de l'affaire Revers et la guerre des services de renseignement - Les certitudes de Revers - L'Europe de l'époque - Désir des Américains de quitter l'Europe - Besoin de l'aide américaine - La question allemande.

Face 2

Erreur des Alliés pendant la guerre début 1943 - La reddition inconditionnelle de l'Allemagne - Départ pour Washington avec le général Ely - Description de l'équipe - Le voyage - Connaissance des Etats-Unis - Mission de la délégation - L'accueil des militaires français de l'ambassade - Frictions entre Ely et Lauzin ; description de l'ambassade - Les adjoints - L'accueil des civils.

Bande 15B - Face 1

Description du personnel de l'ambassade et de monsieur de Margerie - L'accueil côté britannique ; relations des Anglais avec les Américains - L'impérialisme soviétique - Norstad et nécessité de la présence française - Les différentes positions - Arrivée au Pentagone : premières impressions - Fonctionnement de l'ensemble - Descriptions des équipes américaines et anglaises - Position du général Ely - Conditions de travail difficiles - Servan-Schreiber et le capitaine de Mecquenem.

Face 2

L'ambiance - Les liaisons avec Paris, Pleven et Bidault - Vision du monde différente pour les Américains et les Français - Mentalité et conceptions d'Ely - Volonté de la France d'utiliser le Groupe permanent pour définir une stratégie globale.

Séance du 20 juillet 1981. Durée 45 mn.

Bande 16 - Face 1

L'organisation au Pentagone - Importance de la délégation française - Opposition à Lauzin - Arrivée de Léchères à Washington - Déjeuner Léchères-Bonnet : éviction de Lauzin - Lauzin remplacé par Murtin - La politique de Murtin ; nouvelle forme de la mission française - Efficacité du Groupe Permanent - Jugements sur la France - Attitude américaine vis-à-vis du colonialisme français et anglais - Le rôle de la France.

Séance du 21 octobre 1981. Durée 2 h 30.

Bande 17A - Face 1

Arrivée de l'équipe au Pentagone - Désintérêt de la France pour les affaires militaires - Organisation du Groupe Permanent - Les délégations françaises et anglaises reçues au Pentagone - Difficultés des Français de correspondre avec Paris - Relations avec Georges Bonnet - Les "otages" du Pentagone dans les réunions de travail - Les méthodes et l'opposition américaine - Protection du secret - L'affaire Revers et l'Indochine - Les règles du cosmic très sévères - La menace - Méthodes de travail.

Face 2

Réunion du Comité militaire des douze partenaires - Organisation jusqu'en 1950 : réunion du conseil de l'Atlantique - Les cinq groupes de planning régionaux - Les réunions du Groupe Permanent et ses contradictions - Problèmes de traduction - Angoisses du général Ely - Les militaires et les discussions : problèmes de la langue.

Bande 17B - Face 1

Les traductions - Forces nécessaires face à la menace et problèmes de l'équilibre collectif des forces - Critères d'économie des différentes fabrications - Le PAM et les bureaux MAAG - Programmes discutés aux USA - Influence de la guerre de Corée : relancement du réarmement américain - Compétition entre Français et Anglais pour l'attribution des tâches.

Face 2

Les stations maître-radars - Des F 86 affectés à la défense de l'Europe ; longues discussions - Entrée du général Ely au Pentagone.

Séance du 25 novembre 1981. Durée 2 heures.

Bande 18A - Face 1

Plan de la séance - L'organisation et le Conseil Atlantique- nord - Les éléments permanents - L'Europe consciente de l'hégémonie américaine - Mise en place du plan Marshall - Matériel fourni par le PAM aux Alliés - Départ du Dixmude vers l'Europe avec du matériel - Grand désordre au MAAG - Décisions importantes prises à Washington, influence de monsieur Bidault - La stratégie périphérique : faire engager les Américains - "Le serpent de mer" de la stratégie périphérique ; débats interminables - Importance relative des Français - Mépris des enseignements de la guerre - Désir de "pastoraliser" le Reich allemand - Problème du réarmement allemand - Propos du général Brohon sous le signe du rationalisme.

Face 2

Urgence de la situation mal comprise par les Américains - A propos de l'Indochine - Proposition d'un plan à moyen terme en quatre ans puis plan d'urgence - Moyens très limités en Europe - Le rayonnement américain - La défense et l'équilibre collectif des forces - Intégration des forces dans le système Atlantique - Pas de logistique française - Consensus en faveur de la logistique américaine - Répartition des commandements - L'attaque de Corée et le Pacte Atlantique - Rapports avec le comité militaire - Le colonel Delgado ; relations internes difficiles - Le secrétariat et son rôle - Accords et désaccords sur les documents.

Bande 18B - Face 1

Pas d'interprête de séance - Alliance incomplète et inefficace - Travail d'équipe impossible - La "valse des gouvernements" en France - Les Français : des interlocuteurs indispensables - L'ambiance intellectuelle - Le général Bradley - Prise de position française.

Séance du 16 décembre 1981. Durée 2 h 15.

Bande 19A - Face 2

Installation des Français au Pentagone - Conditions de travail difficiles : manque de directives - Contrôle du général Ely - Changement de directives suivant les gouvernements - Improvisation française au jour le jour - La technique des "indiens" pour palier l'absence de directives - Rôle de l'ambassadeur - Renforcement de l'équipe française, arrivée de Fourquet - Les grandes décisions ; rôle de Léchères - Sa liberté de mouvements - Prise de décisions au plus haut niveau - Un exemple - Influence exercée sur Ely - Goût du risque du général Brohon.

Bande 19B - Face 1

Le rôle obscur des "machinistes" - Interprête privilégié du général Ely - Chargé des relations avec Paris – Les correspondants à Paris - Situations défendues par les Français - Rôle d'informateur auprès de monsieur Pleven - Mai 1952 : installation des Français au Pentagone - Le système cosmic : gestion cosmic des papiers - Création de bureaux cosmic en France - Elément paralysant du système - Les fuites - Quelques liaisons avec Paris - Leçons de son expérience de "machiniste".

Face 2

Rôle d'apaisement du BPE - Indifférence du secrétaire d'Etat à l'Air aux problèmes posés par l'OTAN - Fin de son rôle auprès du ministre - Conditions de vie à Washington - Les fréquentes missions en Asie et en Europe - Suspect aux yeux de certains - La place du Groupe Permanent dans la hiérarchie - Le courant isolationniste aux Etats-Unis - Volonté hégémonique américaine.

Séance du 17 février 1982. Durée 3 heures.

Bande 20A - Face 1

Réflexions sur l'ouvrage de Duroselle "Tout empire périra" - Conclusions sur l'OTAN - Tendance à "l'annexion" - Création d'une douzaine de comités pour renforcer la commission - Changement des conditions de vie - Incapacité des interprêtes - "L'embellissement par le vieil homme" - "Les otages" et l'instrument américain - La méthode de Krittenburger - Les directives du gouvernement - Juin 1950 : redémarrage du Groupe Permanent - Les Américains favorables aux accords bilatéraux - Situation en 1950 ; les Américains demandent des renforts en Europe.

Face 2

Redémarrage de l'OTAN ; situation en France - Position des Etats-Unis - Continuité politique en France - La France et le réarmement allemand - L'affaire Scorzeni - Mission du général Revers aux Etats-Unis - Les Américains, partisans du réarmement - L'opinion de Robert Schuman et de Jean Monnet - Les conférences de New-York et Washington - Clairvoyance de l'ambassadeur monsieur Bonnet - Jules Moch contre le réarmement - Récit d'une séance du Groupe permanent à ce sujet - Discussions dans le cadre de la CECA - Le concept stratégique.

Bande 20B - Face 1

Etude de l'équilibre collectif des forces - Pas d'armée intégrée - Levée de boucliers contre une armée européenne - Egalité des droits demandée par les Allemands - La stratégie avancée - Apparition des Allemands dans les discussions - Projet d'armée européenne discuté à la Chambre ; opinion du général Juin - Frictions avec le général Ely - Les Américains et l'armée européenne - L'opinion d'Eisenhower - Les hauts commissaires américains en Allemagne occupée - La voix française par la Conférence de Paris avec Alphand et Larminat - "Combat Team" : discussions vaines.

Face 2

"Les chroniques irrévérencieuses" de Larminat - Mise sur pied de divisions allemandes - La Communauté européenne de défense - L'Indochine : quatrième élément du problème de l'Alliance et de la recherche de l'équilibre européen - Début de la présence américaine en Indochine - Les Etats-Unis et le financement du réarmement - Conférence de Bruxelles et témoignage d'Alphand - "La fenêtre de vulnérabilité" - L'appel de Stockholm et l'anti-américanisme - Voyage de Vincent Auriol aux Etats-Unis.

Séance du 17 mars 1982. Durée 2 h 15.

Bande 21A-Face 1

Otto Skorzeny - Le "cercle vicieux" de la stratégie de l'OTAN - La conférence d'Ottawa et monsieur Monnet - Evolution de l'Alliance Atlantique ; organisation non stabilisée - Méthode anglosaxonne de l'OTAN : le porte à porte des suppléants - Eisenhower opposé au réarmement allemand proposé par Pleven - Un des commandants de l'OTAN, Ridgway - Son successeur Grunther et le commandement à Rocquencourt - Exemple de relations anglo-américaines et de relations franco-américaines - Les Français au SHAPE - Le travail de "taupe" - Problème des terrains, les appels d'offre - Standardisation des matériels et des procédures - Etudes et discussions dans les comités : le rythme de travail - Fontainebleau et Montgommery.

Face 2

Portrait de Montgomery - Norstad, commandant des forces aériennes - Le travail au SHAPE - Le commandement Sud- Europe à Naples - Répartition des postes et recrutement des officiers pour l'OTAN - Opinions de Challe et Martin sur les prises de décisions - Les gens de l'OTAN considérés comme des mondains - Clivage entre les états-majors nationaux et ceux de l'OTAN - Comparaisons des niveaux de vie - La Conférence de Lisbonne - Rôle du secrétariat général du Conseil Atlantique permanent : Lord Ismay - L'organigramme.

Bande 21B - Face 1

Suite de l'organigramme - Le personnel de l'OTAN et la finalité de l'organisation - Organisation à Paris - Fonctionnement de la Société des Nations avant-guerre - Evolution de l'organisation de l'OTAN - Une superstructure profiteuse et un milieu clos - Opinion de Murtin - Opposition entre les premiers et les derniers arrivés - Le style écrit OTAN - Le Groupe Permanent et son rôle militaire - Les représentants militaires des comités nationaux - Les comités rattachés au groupe - Liaison entre le Groupe Permanent et le conseil - L'OTAN et son objectif militaire - Le collège de l'OTAN - Problème du réarmement allemand.

Séance du 17 mars 1983. Durée 2 h 30.

Bande 22A - Face 1

Lisbonne, Point O de l'organisation - Le réarmement allemand - Originalité de son rôle et de celui de Stehlin - Le témoignage de Stehlin - Division de l'opinion française sur le problème allemand - Présentation de la CED par la presse française en 1946-47 - Le modèle prussien et l'admiration américaine pour les combattants allemands - Un nouvel adversaire pour les Américains - Le complexe anti-allemand des Français - Les thèses de Morgenthau - Le général Ely opposé à toute idée de réarmement allemand - Les idées de Jean Monnet - Absence d'objectifs de l'armée française – La nécessité d'intégrer les Allemands dans la défense de leur territoire - Réarmement inévitable - Liens objectifs entre le Pacte Atlantique et le réarmement allemand - Les avertissements du général Revers - Position de R. Schuman ; la somme des contradictions - Situation paradoxale de la France - Thème de la communauté Atlantique.

Face 2

La force du faible et la théorie des dominos - Utilisation des "Indiens" - Ses convictions personnelles sur la construction de l'Europe - L'atmosphère passionnelle à Paris - La CED facteur de division entre les socialistes de 1950 à 1954 - Rapidité du relèvement de l'Allemagne de 1945 à 1950 - Comparaison des deux après-guerres ; panique des Européens devant la poussée russe - Interlocuteurs allemands de Stehlin - Ses contacts personnels avec Spiedel - Volonté des militaires allemands de blanchir la Wehrmacht - Sympathie pour certains officiers allemands - L'équipe américaine et le problème allemand.

Bande 22B - Face 1

La conférence de Paris - Position du général Ely - Le général Béthouart - Le cas Alphand - Conversion d'Alphand à la CED - Jugement sur ‘Tétonnement d'être" et la déconvenue d'Alphant - Discrédit de la France dans les milieux de l'OTAN - Le climat de 1950 - Rejet de la CED par le parlement français - Ses conclusions personnelles sur la défense de l'Europe - Réactions des forces armées - Attitudes des généraux français - Moyens d'information de l'armée française - Incompréhension de l'opinion à l'égard de la cause sudiste - Publication de rapports secrets dans "Le Monde".

Face 2

Le personnel de l'AA - Problème des soldes - Projet de bataillons de nationalités différentes : réveil des appartenances nationales - L'unité spirituelle de l'ensemble ; la grande désillusion - Répercussion du conflit d'Indochine sur l'armée de Terre - Permanence des armées coloniales.

Séance du 20 avril 1983. Durée 2 h 15.

Bande 23A - Face 1

Réflexions sur le livre de Claude Paillat : "Le désastre de 1940" - La folie des chefs - Claude Paillat - Le général Dulac - Montherlant et la vie militaire - Déroulement de l'émission sur France-Culture du 18 avril 1983 - Les sujets tabous - Les questions et illusions - Position de l'armée de Terre - Les grands chefs de 1940 ; Vuillemin.

Face 2

Le général Houdemon - Le général Têtu - Le général Giraud - La défense anti-aérienne - Les questions posées - Daladier et Gamelin - La maladie de Gamelin.

Bande 23B - Face 1

Premiers contacts avec le problème indochinois ; son expérience - Pilotage d'appareils américains - Connaissance des pays coloniaux - Possibilité de partir en Indochine - Son travail au 3e bureau à Vichy à la section Empire Britannique - Situation critique de l'Indochine en 1946 - Ignorance des évènements - Réunion organisée par Piollet sur l'Indochine.

Séance du 18 mai 1983. Durée 2 h 15.

Bande 24A - Face 1

Les renforts en Indochine en 1947 - Les opérations de la le escadre - Inadaptation du Spitfire - Pas d'aide américaine - Envoi du groupe Corse sur Mosquito - Méconnaissance de l'Indochine - Aucun rapport sur le pays - Relations Fay- Andrieu - Lesmessages reçus - Conférence sur l'Indochine - Matériel utilisé et travail du GMMTA - La ligne aérienne sur l'Indochine - Manque d'intérêt des militaires pour l'Indochine - Les années 1945-46 - Evolution politique ; rapport de Leclerc et son attitude - Les échos dans la presse ; Ho Chi Minh - La ligne aérienne - Les livres de 1 amiral Castex sur l'Indochine - Désintérêt des autorités militaires pour la politique - L'Indochine, "le boulet aux pieds".

Bande 24B - Face 1

Le militaire peu soucieux de s'informer - James de Coquet et ses souvenirs sur la politique de Thierry d'Argenlieu - La politique d'Ho Chi Minh et Bao Daï - Passage de Brohon du 3e bureau au bureau des Plans - Positions américaines – Le général Léchères accepte d'honorer les demandes de ‘Indochine et de construire une armée européenne - Début de l'engagement américain - Envoi des King Cobra - Visite du général Vandenberg - Rapport à Léchères sur les discussions au Pentagone - Les consignes : obtenir des crédits - 1954 : 78 % du coût de la guerre assuré par les Américains - Position des Américains du Pentagone - L'offre d'un colonel américain.

Face 2

Brohon décide de rester au Pentagone - Les Américains face au Standing Group - Les Américains harcelés par les Français - Programmes d'aide planifiée ; changement d'attitude à cause de la guerre de Corée - Regard des Américains sur le Vietnam - Echec de l'opération "Lorraine" - Réunions franco-américaines - Mission américaine à Saigon pour recevoir le matériel - Essai du matériel américain - Rester en Indochine - Perte d'autonomie de la France - Indépendance du Vietnam voulue par les Américains - Informations sur l'Indochine grâce à Valluy - Besoins du commandement - Les demandes discutées à Paris - Entrée progressive des Américains au Vietnam.

Séance du 23 juin 1983. Durée 3 heures.

Bande 25A - Face 1

Contrastes entre sa fonction et son grade - Relations avec Salan - Ambiance en Indochine : les équipes - Relations avec le commandement de l'Air - Correspondance avec Hartemann - Reconnaissance en avion au Tonkin - L'avis des navigants sur l'aide américaine - La logistique - Manque de matériel - Conflit permanent entre les aviateurs et les terrestres - Problèmes du général Debernardy - Potentiel aérien insuffisant : 50 % d'aide américaine - Rencontre au Pentagone avec un officier américain qui lui propose du matériel - Les militaires américains très au courant de la situation - Engagement des Américains : fin de l'indépendance française.

Face 2

Une bataille déjà perdue - Les rapports des journalistes - L'avis du ministère de la Défense - La situation en 1952 : attitude des Viets - Les forces vietnamiennes - Impossibilité d'organiser l'ordre public - Sentiment d'échec - Le paramètre chinois - Le général Salan averti des événements - Positions des Français d'Indochine et des "mandarins" - Visite de de Lattre à Washington - Attitude de la presse vis-à-vis de de Lattre - Succès énorme de cette visite.

Bande 25B - Face 1

Attitude des Britanniques et leurs problèmes en Malaisie - 1952 : mise sur pied de l'armée vietnamienne - A Paris prise de conscience de la situation ; Pleven - Le général Navarre prend la succession de Salan ; point de vue sur le personnage - La stratégie de Navarre : reprendre le Tonkin - Utilisation de l'aviation civile - L'amiral Radford en Indochine - Le C 119 - Diên Biên Phû est décidé : retour de Brohon en France - Le général Valluy nommé à Washington ainsi que Stehlin - Inspection en Indochine avec Ely, Brohon et Pleven.

Face 2

Le voyage - Le général mis au courant de la situation - Déplacement vers Hanoï ; isolement de Diên Biên Phû - Seul moyen de communication : la voie aérienne - Les directives - Faiblesses des points d'appui - Monsieur de Chévigné - Gaucher, de Castries et de Mecquenem encore très optimistes - Les réserves de Fay à cause du climat - Ambiance dramatique ; Pleven conscient de la situation - Les impressions de Brohon, convaincu de l'attaque prochaine des Viets - Briefing devant le Haut-commissaire à la suite du voyage - Compte-rendu pour le gouvernement - Retour à Paris et les points de vue divergents - Déclenchement de l'attaque - Ely envoyé à Washington pour expliquer les positions françaises.

Séance du 13 décembre 1983. Durée 2 h 15.

Bande 26A - Face 1

Publication des papiers du Pentagone - Période de désordre ; son rôle en Indochine - Début de l'aide américaine sous Truman - Attitude des ministres : Pleven, Marc Jacquet - Périodes de paralysie pour le gouvernement - A la suite du rapport Pleven, le général Ely envoyé aux Etats-Unis - Le général Valluy - La missions d'Ely et ses intentions - Relations entre les services de renseignement - Rôle de la Chine vis-à-vis du Vietminh - La théorie des "dominos".

Face 2

Le voyage aux Etats-Unis en mars 1954 - Le but : obtenir l'aide américaine aérienne - Déroulement du voyage - Entretien d'Ely avec Eisenhower et Foster Dulles - Les diplomates - Les différentes entrevues - Position de Nixon - Une bataille perdue - Poids de la CED - Dernière réunion : propositions de l'amiral Radford - Opérations de sauvetage de Diên Biên Phû - Opinions de Radford sur l'attitude de la France - Les entrevues.

Bande 26B - Face 1

"La République des contradictions" de Georgette Elgey - "Diên Biên Phû" de Jules Roy - Fin du voyage d'Ely - Les différentes hypothèses - Les C 119 et les équipages - Le B29 - Objectifs à attaquer - Difficultés d'attaquer - Possibilité de la bombe atomique - Réactions américaines aux demandes françaises - Retour à Paris et compte rendu : l'offre américaine - Valeur des unités - Attitude de monsieur Laniel - Prise de décision.

Séance du 11 janvier 1984. Durée 2 h 15.

Bande 27A - Face 1

L'utilité du témoignage - Reprise du cours de l'interview - Eventualité d'une intervention : les appels au secours du général Navarre - Départ pour l'Indochine devant l'urgence de la situation - Responsabilités de Navarre - Méthodes de travail - Confusion au niveau des responsables - Un émissaire de monsieur Laniel.

Face 2

Impressions à l'arrivée à Saigon - Visite à monsieur Dejean ; sa carrière - Le voyage à travers l'Indochine - Rencontre avec Navarre qui met en doute la validité des propositions - Personnalité et comportement de Navarre ; son état-major - Autre réunion avec Dejean puis Bodet - Le memorandum Radford - Attitude américaine : la France accusée de "brader l'Indochine" - Changement d'avis des Américains - Proposition d'intervention avec des B 29 autour de Diên Biên Phû - Récit des faits par les historiens - Les effets de la bombe atomique - Choix entre la bombe atomique et des bombardements de points stratégiques.

Bande 27B - Face 1

Attitude des journalistes - Déroulement de la réunion suivante - La menace chinoise - Deux hypothèses : intervention chinoise ou non-intervention - Réponse négative du général Navarre par crainte des Chinois - Compte rendu du général Ely - Changement d'avis du général Navarre - Moyens en Indochine complètement dépassés ; constatation de Partridge - Impossibilité d'intervention - Le poids de l'Indochine sur la France - Position du maréchal Juin - Manifestation à l'Arc de Triomphe des anciens d'Indochine.

Séance du 3 mars 1984. Durée 1 h 30.

Bande 28 - Face 1

Changement d'avis du général Navarre - Opinions divergentes des hommes politiques - Rendez-vous avec monsieur Pleven puis avec monsieur Laniel - Relations Dejean-Navarre - Réflexions sur la rencontre entre Navarre et Brohon - Navarre, un "bouc-émissaire" - Convocation du Comité de guerre le 4 avril - Les participants - Ambiance de la réunion - Attitudes et réactions des participants - Réponses de Brohon aux questions posées - Avis des chefs d'état-major.

Face 2

Attitude de monsieur Bidault - Pas de débat - La proposition américaine de bombe : difficulté de trouver des objectifs et ignorance des effets des bombes - Arrivée de l'ambassadeur américain pendant la réunion - Demande d'intervention américaine - Les personnages au courant à Washington, en France et en Indochine - Monsieur Pleven partisan d'une négociation rapide - La réponse américaine.

Séance du 27 avril 1984. Durée 35 mn.

Bande 29 - Face 1

"Le temps des vérités" du genéral Navarre ; ses différentes positions et ses changements d'avis - Etudes du colonel Rocolle sur Diên Biên Phû - La lâcheté politique et l'intervention américaine : aurait-elle pu changer la situation ? Contradictions entre le compte rendu du Comité de guerre et les mémorandum de Radford.

Séance du 28 avril 1984. Durée 2 h 15.

Bande 30A - Face 1

Récits erronés concernant le Comité de guerre (Lacouture, Devillers) - Caractère historique de la réunion - Rôle de Marc Jacquet - Attitude des chefs d'état-major et des politiques, Laniel : "La lâcheté" - Pas de témoignage sur cette réunion - Message envoyé au général Valluy aux Etats-Unis - Intervention de Valluy auprès de Radford et de Bonnet au département d'Etat - Les Américains décident la non-intervention.

Face 2

Visite de Partridge en Indochine - Départ de Brohon pour Washington - Rencontres avec Valluy puis avec Bonnet - Rencontre avec l'amiral Radford surpris de la demande du gouvernement français - Réflexions sur la cordialité des relations Europe-Etats-Unis - Pas d'intervention - Réflexions sur la guerre de Corée - Position figée d'Eisenhower - Rôle de Foster Dulles - Les illusions de Navarre - Les envoyés américains constatent le manque d'infrastructure - Une conception uniquement terrestre - Série de réunions en France - Demande d'aide de Navarre.

Bande 30B - Face 1

Les problèmes du général Navarre. Sa lucidité - Ses réflexions : faire de Diên Biên Phû une victoire défensive, internationaliser le conflit, demander des renforts - Réactions et réponses du général Ely - Désintérêt du pays et de l'armée pour le conflit - Les demandes de Navarre ; envoi du contingent et de trois divisions - L'internationalisation : envoi de divisions - La chute de Diên Biên Phû - Son estimation du potentiel chinois - Témoignage de Guillermaz.

Séance du 3 juillet 1984. Durée 1 h 30.

Bande 31 - Face 1

De la lassitude de témoigner - Justification de son rôle - Les responsabilités de Navarre - Le général Harris - Responsabilité des militaires - Absence de directives à Navarre - La seule directive : sauvegarder le corps expéditionnaire - Stratégie politique depuis 1951 ; le Laos - Personnalité de Navarre - Mode de vie en Indochine.

Face 2

Les plans de Navarre - Conception de l'affaire de Diên Biên Phû - Possibilités du transport - L'opération "Vautour" - Problème de responsabilités - Condamnation de l'opération - Voyage à Washington en avril - Le comportement britannique : pas d'intervention - Demande de renforts : trois divisions - Opposition de l'armée de Terre à l'envoi des divisions - Réunion d'un comité de défense - Chute de Diên Biên Phû - Abandon de certains territoires - Envoi d'une mission à Saigon.

Séance du 4 juillet 1984. Durée 1 h 30.

Bande 32A - Face 1

Les militaires boucs-émissaires - Les demandes de Navarre - Présence des Américains ; annulation de l'opération "Vautour" - L'aide de Radford - L'alliée américaine n'est jamais sûre - Profonde déception - Avis des chefs d'état major sur l'aide à apporter - Le général Fay favorable à l'envoi des renforts - Remise sur pied du bombardement - Amertume du corps expéditionnaire - Conclusions des chefs d'état-major au général Ely le 5 mai - Chute de Diên Biên Phû - La lettre de Guillermaz : surestimation de la menace chinoise.

Face 2

Possibilités de négociations avec la Chine - Le comité de défense du 14-15 mai ; les lettres de Navarre et le problème des rétractions - Conclusions du Comité de défense - Départ de la mission avec Ely - Le général Salan et son équipe - Navarre contre les rétractions - Etat du corps expéditionnaire : perte de confiance.

Bande 32B - Face 1

Déplacements en Indochine - Les rétractions et l'attitude du général Cogny - Infiltration du Vietminh - Problème des populations catholiques - Incidents lors du retour vers la France - Rapport rédigé dans l'avion ; affaire des fuites dans "l'Express" - Ely rend compte devant le gouvernement le 1er juin - Idée d'un commandement unique civil et militaire en Indochine : les candidats - Désignation du général Ely - Déroulement de l'affaire - Brohon lui déconseille d'accepter.

Séance du 21 août 1984. Durée 2 h 15.

Bande 33A - Face 2

Pouvoir civil et autorité militaire - Réflexions sur la manière d'écrire l'histoire - Nomination d'Ely au poste de haut-commissaire - Impossibilité de nommer Valluy à ce poste - Portrait physique et moral du général Ely - Refus du maréchal Juin et du général Koenig - Conditions de nomination du général Ely selon le président Laniel - Acceptation de la nomination : ses nombreuses raisons de refuser - La raison profonde : l'ambition d'inscrire son destin personnel sur la toile de l'histoire - Rappel de la carrière du général Ely - Une caractéristique de l'époque : le désordre des esprits - Nomination des adjoints d'Ely : Salan et monsieur Bordas.

Bande 33B - Face 1

Le problème indochinois dans la politique française en juin 1954 - La position américaine lors de la conférence de Genève - Directives de Bidault à la conférence - La position Vietminh lors de la conférence - Première démarche d'Ely en Indochine et relations avec les autorités - Les propositions américaines - Le personnel en poste en Indochine - L'accueil réservé au général Ely - Tour de l'Indochine effectué par Ely : premiers contacts avec le corps expéditionnaire.

Face 2

Ses relations en Indochine - Epuisement du corps expéditionnaire - Position de Navarre - L'opération "Auvergne" - Retour en France et formation d'un gouvernement Mendès France - Priorité de la politique de Mendès France : l'affaire indochinoise - Position défendue par Ely - Jugement français erroné sur Ho Chi Minh - Rappel des thèses d'Ely - Une inexactitude dans le témoignage du général Ely - Salan demande le déclenchement de l'opération "Auvergne" - Le désastre d'Anke - Son opposition au général Ely.

Séance du 22 août 1984. Durée 2 heures.

Bande 34A - Face 1

Le rôle privilégié de Cheysson - La position difficile d'Ely après l'opération "Auvergne" - Attitude à adopter face aux Américains - Problèmes d'Ely : relations difficiles avec Diem - Les partenaires américains - Le général Nguyen Van Hinh, favori de Bao Daï - Ely et le "sérail indochinois" - Etat moral du corps expéditionnaire - Malaise des aviateurs - Reproche des terrestres aux aviateurs - Résumé des positions d'Ely - Opposition naissante à Ely - Envoi d'un commissaire général adjoint auprès d'Ely.

Face 2

Arrivée de Jean Daridan en Indochine - La politique de la "coupure" (division de l'Indochine en deux) - Situation militaire délicate et conséquences sur les négociations de Genève - Conditions de son départ en France - Déroulement de la mission selon Ely - Ely envoie ses conditions à Mendès France - La version de Brohon et sa rencontre avec Mendès France à Genève - Exposition de la situation devant Guy La Chambre et Saint-Mieux.

Bande 34B - Face 1

Rencontre avec Mendès France - Conditions de son envoi en mission auprès de Radford - Rencontre avec Valluy à Washington - Entrevue avec Radford et exposé devant les officiers américains - Réponse de Radford - Bilan négatif de la mission.

Séance du 26 septembre 1984. Durée 2 h 15.

Bande 35A - Face 2

Commentaire sur le livre de François Joyaux - Jugement sur le rôle de la Chine - Des témoignages oraux, sujets à caution - Retour à Paris. Conditions de l'exposé fait aux Américains - L'opinion américaine - Article de Pierre Charpy sur Navarre dans "Candide" - Variations du témoignage.

Bande 35B - Face 1

Retour à Paris et rencontre avec Saint-Mieux et Guy La Chambre, peu au courant des affaires d'Indochine - Brohon accepte le poste d'attaché au cabinet du ministre - Départ pour l'Indochine et accueil d'Ely - Ses reproches ; Ely et l'Indochine française - La désignation de Salan - Ambiance de "la cour".

Face 2

Nomination de Sainteny auprès d'Ho Chi Minh - Relations Ely-Diem - Report de la mission Sainteny - Influence américaine - Maintenir le nord dans le cadre des accords - L'aide américaine conditionnelle - Le pacte du Sud-Est asiatique et le barrage contre le communisme - La signature du Pacte - Le gouvernement Diem et l'influence des sectes - Fin août départ à Washington de Guy La Chambre - Edgar Faure - Passage au Japon.

Séance du 20 novembre 1984. Durée 1 h 30.

Bande 36A - Face 2

Retour en arrière sur son entretien avec Mendès France - Situation après les accords de Genève - Libération des prisonniers - Etat d'esprit du général Ely - Problème d'obéissance du corps expéditionnaire - Relations entre le militaire et le pouvoir - Amertume des prisonniers - Arrivée du général Jacquot et départ de Salan : intrigues entre les différentes "sectes" - La personnalité du général Jacquot.

Bande 36B - Face 1

La politique menée par Ely et Jacquot - Les nominations de grades à titre temporaire - Poussée des engagements dans l'armée après la guerre - L'impression d'avoir été "piégé" - La politique complexe d'Ely - Personnalité et opinions de Guy La Chambre - Le cabinet de Guy La Chambre - Relations avec le nord de l'Indochine.

Séance du 21 novembre 1984. Durée 2 h 15.

Bande 37A - Face 1

Organisation et rôle du ministère des Etats Associés - Successeur du colonel de Brébisson - Un ministère politique - Sa position ambiguë du fait de cette nomination - La conférence de Washington de septembre 1954 - Ses réflexions sur les conclusions de la conférence - Réactions du personnel de Washington à l'annonce des exigences américaines - Suite du voyage aux Etats-Unis - Anecdote : le voyage entre la côte ouest américaine et Honolulu puis d'Honolulu à Tokyo - Son rôle pendant ces voyages avec Guy La Chambre - Présence de madame La Chambre - Récit du voyage et des conditions du séjour à Honolulu.

Face 2

Escale à Tokyo - Le 9 octobre : arrivée à Saigon : état de la situation après la prise de position américaine - Mise en place d'un général comme ambassadeur américain en Indochine - Conséquences de cette nomination - Explication du problème des sectes par le général Gambiez à Guy La Chambre - Visite d'une plantation modèle - Tournée aux Etats Associés : Laos, Annam, Tonkin - Voyage au Tonkin le 16 octobre.

Bande 37B - Face 1

La prise d'arme organisée par le général Cogny ; conséquences du voyage - Tournée en Cochinchine à Cap-Saint- Jacques, future base française - Problème soulevé par l'installation des Français à Cap-Saint-Jacques - Visite au Cambodge - Retour à Saigon - Conditions de la nomination de l'amiral Ortoli au conseil de l'OTASE - Suite du voyage avec Guy La Chambre : Darjeeling - Les évènements de Saigon, dégradation de la situation - Nomination d'un directeur de cabinet de Guy La Chambre - Défense de la politique du ministère des relations avec les Etats Associés aux commissions sénatoriales et à la Chambre - Les positions des "partis" au sein des commissions - Voyage de Mendès France à Washington en novembre 1954 - Anecdote ; réception à Dalat : la cordialité à l'américaine - Les conditions de la signature des accords Collins-Ely - Réflexion sur le pouvoir politique et la signature de Genève.

Séance du 18 décembre 1984. Durée 2 h 15.

Bande 38A - Face 2

La signature des accords par le général Ely - Les responsables de la signature et de l'application des accords - Le courant neutraliste : toile de fond du désengagement français - Rencontre Nehru-Ely - Les positions de Diem et de Sihanouk - Une position nationaliste dirigée directement contre la France - Décision de Diem de mener une répression opposée à l'esprit des accords - Constitution d'un comité pour l'application stricte des accords : le comité de paix Cholon- Saïgon - La France face à une situation conflictuelle - Demande de Guy La Chambre au général Ely d'établir une symétrie entre le nord et le sud - Evolution de la politique personnelle de Mendès France - Politique propice aux Américains - Dissensions dans l'équipe du général Ely : le programme de Darridan - Sa position propre - Mission du général Ely à Paris, sa rencontre avec Mendès France.

Bande 38B - Face 1

L'opposition Ely-Darridan - Le corps expéditionnaire et le général Ely - La solidarité occidentale selon Ely - Darridan partisan d'une présence française autonome au Viêt-Nam - La conférence de Washington du 26 au 29 septembre 1954 - La France ridiculisée en octobre 1954 - Voyage de Mendès France à Washington pour tenter de revenir sur les décisions américaines - Les accords Ely-Collins - Rencontre Mendès France-Foster Dulles à Paris en décembre 1954 - Elimination de la France par les Etats-Unis en février 1955 - Justification de son option personnelle à travers la politique de Mendès France.

Face 2

Evolution d'une politique menée par Mendès France - Investiture d'Edgar Faure - Position de Laforest, ministre des relations avec les Etats Associés - Crise interne à Saigon - Le front unifié des forces nationalistes ; la non- intervention du général Ely dans le conflit des sectes - Le triomphe de Diem - La conférence de Paris en mars 1955 - Les conditions du départ du général Ely le 2 juin 1955 - Les demandes d'une mission vietnamienne à Paris (juin 1955) - Chronologie du retrait français - Conclusion sur cette période.

Séance du 20 décembre 1984. Durée 2 h 15.

Bande 39A - Face 1

Le général Ely et la crise du corps expéditionnaire - Les dispositions prises sur la politique extérieure dans les accords de Genève - La conférence de Manille en septembre 1954 - Les volontés américaines : la mise sur pied d'une organisation comparable à celle de l'OTAN - Critique de l'évolution de l'OTAN - Les conditions de la création de l'OTASE - La conférence de Manille : projet d'organisation - Réflexions personnelles sur l'irrationalité de la politique - Réunion à Bangkok - Positions françaises sur la création de l'OTASE - L'organisation de l'OTASE.

Face 2

Suppression du ministère des relations avec les Etats Associés et création d'une direction des relations avec les Etats Associés - Dernier chef de cabinet de ce ministère - Les enseignements tirés de sa fonction en juillet 1955 - Séparé de l'armée de l'Air depuis 1949 - Conditions de sa nomination au commandement de la base de Reims - Ses raisons de se consacrer à l'art - La base de Reims et ses premiers commandants - Sa prise de commandement - La nouvelle organisation de l'armée de l'Air à l'époque - Ses collaborateurs - Innovations sur la base : amélioration du groupe de maintenance - Réorganisation de la base.

Bande 39B - Face 1

Changements apportés à la base - Anecdote : un exemple de la susceptibilité du chasseur - Comparaison entre la RAF et l'armée de l'Air : des esprits différents - Critique d'une spécialisation trop poussée en France - Son mode de vie sur la base et son action - Vives réactions contre ses décisions - Une visite d'inspection du commandant de région, le général Xavier de Chassey - Sa réaction à l'inspection - Deuxième visite d'inspection du commandant de région, le général Bernard Challe - Relations avec le commandant du CATAC - Relations avec les Américains de la 4e ATAF.

Séance du 20 février 1985. Durée 2 h 15.

Bande 40A - Face 2

Précisions sur l'OTASE et son organisation - Les positions militaires des membres de l'OTASE : une absence de corps terrestre - Le travail de l'OTASE : les principales activités militaires, la recherche du renseignement - Les différentes séances de travail - Réflexions critiques sur l'OTASE - L'intérêt d'une telle organisation pour le 2e bureau - Réflexions sur l'enseignement supérieur aérien et les conditions de la création de l'ESGA - Ses dispositions d'esprit quant au passage du concours de l'Ecole de guerre avant la guerre - Sa position après la guerre compte tenu de l'évolution de l'armée française - Candidat pour suivre les cours du Staff College britannique - Raisons de son refus de suivre les cours d'une Ecole de guerre française - Les conditions de son affectation au 3e bureau à son retour en France - Chargé par Gérardot de remettre sur pied une école de guerre - Observations sur la mentalité des brevetés d'avant-guerre.

Bande 40B - Face 1

Précision sur Gabriel Gauthier et les origines des rédacteurs du 3e bureau - La nécessité de réorganiser l'enseignement supérieur - Le "caporalisme intellectuel" de Gérardot : sa vision d'une école supérieure de guerre - Difficiles conditions de travail des premières promotions - L'influence de Gérardot au CESA et son rôle ambigu - Un corps hétérogène : quelques observations sur l'évolution de la mentalité de ses membres - Anecdote sur l'état d'esprit des brevetés - Sa situation personnelle au moment du passage de la thèse - Rappel du cas de certains de ses camarades - Ses conclusions sur l'ensei-gnement supérieur aérien - La nécessité d'un libéralisme dans un pareil enseignement - L'indispensable ouverture des officiers sur de nombreux domaines - Anecdote sur l'état d'esprit de certains stagiaires - Le CSI inefficace : un exemple : le désastre de Diên Biên Phû et l'incapacité des terrestres et des aviateurs à travailler ensemble - Inventaire des chefs non brevetés.

Séance du 27 mars 1985. Durée 1 h 30.

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L'influence de ses antécédents sur le commandement de la base de Reims - Ses contacts avec Accart à son arrivée à Reims - "Intoxiqué" par sa vie passée en état-major, dans la Royal Air Force et aux Etats-Unis : des habitudes d'autonomie et de travail intensif - Premières constatations : l'organisation de la base de Reims - Les forces stationnées sur la base - Les méthodes de commandement d'Accart - Dispositions d'esprit différentes de celles de son prédécesseur - Ses impératifs - Le personnel de la base - La base de Reims : "une peau de léopard", diversité de personnel, les commandants d'escadron - Anecdote sur la visite de Delfïno.

Bande 41B - Face 1

Reflet du corporatisme de l'armée de l'Air - Suspecté de mendésisme - L'accueil du maître d'armes - Les motivations militaires superficielles du personnel navigant de Reims : un cas particulier - Le personnel navigant : techniciens de l'aéronautique ou officiers ? - Diversité des motivations du personnel des groupes de maintenance et des moyens généraux - Esprit de fonctionnarisme et de "pantouflage" du personnel de la base - Anecdote : sa vaine tentative d'imposer le régime PN au mess sous-officiers - Exemple de ses méthodes de commandement.

Séance du 28 mars 1985. Durée 3 h 40.

Bande 42A - Face 2

Son premier souci sur la base : "rétablir le citoyen dans ses droits" - Organisation d'une sorte de police militaire - Le succès de ses méthodes - Les activités de la base - Choix du personnel d'encadrement de la compagnie d'instruction - Influence de la politique intérieure sur la vie militaire - Envoi de bataillons disciplinaires en Algérie - Demande de personnel à la 2e région - Anecdote : trois officiers envoyés par Lauzin - Les conditions des départs en Algérie - Ralliement du personnel à ses objectifs - Ambiguïté de l'organisation - Indigence du commandement de la région - Action limitée du commandement - La politique de "la main tendue" - Critique de la mentalité française - Un souvenir littéraire - L'adhésion du personnel à ses actions.

Bande 42B - Face 1

Sa gestion du personnel - Divers jugements portés sur lui - Ses relations avec le CATAC : absence de directives précises - Le droit de contrôle de l'Inspection de la chasse - Favorable au contrôle de la 4e ATAF - Intérêt de la surveillance américaine - Diverses activités aériennes de la base - La base de Reims qualifiée de "prussienne" - Nombreuses visites à la base de Reims - Les jugements portés sur la base - Anecdote : entretien fortuit avec un 2e classe - Les enseignements tirés de ce contact - Anecdote : convoqué par le général Bailly - Ses relations avec Bailly.

Face 2

Conclusions tirées d'une conversation avec Bailly - Nomination du général Ely comme chef d'état-major des Forces armées - Les propos du général Bailly : enseignements de l'affaire.

Séance du 24 avril 1985. Durée 3 h 30.

Bande 43A - Face 1

Réflexions sur la qualité de son témoignage - Rectification d'erreurs commises dans les séances précédentes - Un exemple de nationalisme : regard porté sur les enseignements supérieurs aériens français et étrangers - Etat d'esprit à la suite de son entretien avec le général Bailly et justification de son attitude - Le dédoublement : une façon d'être - Précisions sur l'état de pénurie de l'armée de l'Air.

Face 2

Les rapports du major-général : la gestion de la pénurie - Pénurie de l'armée de l'Air, reflet de la "pauvreté" du pays - Modicité des moyens des bases : exemples divers - Contrastes : la rive droite du Rhin riche des crédits d'occupation - Réflexions sur la pénurie actuelle de l'armée de l'Air : son changement de nature - Le personnel de Reims - Appréhension différente de la pénurie par le personnel de l'escadre - Ses relations avec ses proches collaborateurs - Examen de conscience : état de la base de Reims à son départ - Ses adieux - La cérémonie de passation du commandement - Conclusion sur son temps de commandement à Reims - Désigné pour préparer "l'expédition d'Egypte" : conséquences - Problème d'utilisation opérationnelle du F 84 F non résolu à son départ.

Bande 43B - Face 1 (Vitesse 4, 7)

Les impératifs déterminant sa nouvelle affectation et les raisons de son envoi au SHAPE.

Séance du 25 avril 1985. Durée 1 h 30.

Bande 44 - Face 1

L'entourage du général Norstad. - Relations Ely-Norstad - Le pourquoi de son affectation à Rocquencourt - Jugement sur Gallois et sur sa carrière, ses méthodes de travail - Les méthodes américaines - Gallois en liaison avec l'autorité politique et l'autorité militaire ; son départ - Brohon succède à Gallois au Bureau d'études générales - L'état du SHAPE en 1956 - Développement depuis 1951 - Les forces en Europe ; les carences - Le Conseil Atlantique de Bruxelles. Modification de l'état d'esprit des Américains - L'ensemble des forces américaines mises sous les ordres d'Eisenhower - Création d'un état-major installé à l'hôtel Astoria - Relations avec les journalistes - Attributions des tâches.

Face 2

Répartition des postes - Implantation du SHAPE : les théatres d'opération - L'installation à Fontainebleau - Les différents emplois au SHAPE - Arrivée au SHAPE ; ses subordonnés - Organisation des différents niveaux et fonctionnement des bureaux - La personnalité du général Grunther - L'apogée du système - Doutes sur la crédibilité du parapluie américain - Raymond Aron et le général Gallois - Mode de traitement des affaires réelles - L'anti- américanisme - L'arrivée des Allemands au SHAPE - Contacts faciles entre les aviateurs - Les personnalités allemandes : Speidel - Le rôle des Allemands génant pour les Français.

Séance du 26 juin 1985. Durée 2 h 15.

Bande 45A - Face 1

Réflexions sur l'action de l'armée de Terre pendant l'affaire de Suez - La représentation allemande au SHAPE - L'importance des Allemands et le rôle de la France - Crise au SHAPE - Réactions de l'opinion publique française - Les personnalités américaines du SHAPE - Les généraux français en position difficile - L'anti-américanisme ; l'armée française alimentée par le PAM - Le mode de vie au SHAPE.

Face 2

Les contributions nationales à l'OTAN - L'organisation Cosmic - La représentation française au SHAPE - Système apparent et fonctionnement réel du SHAPE - Le SHAPE : une grande école d'état-major intégré américaine - Le souvenir de l'expérience du SHAPE - Création d'un milieu militaire artificiel - Conséquences : un clivage et deux qualités d'officiers - Cas d'officiers envoyés au SHAPE - Responsabilité du général Fay dans l'envoi d'un personnel médiocre - Deux éléments incompatibles : la quantité des postes et la qualité du personnel à fournir - La position américaine face à ces personnels nationaux - Une faiblesse comparable du personnel britannique - Conclusion sur cette école d'Etat-major intégré et ses raisons.

Bande 45B - Face 1

Conditions des prises de décisions au SHAPE - Complément de son témoignage apporté sur son temps de commandement de la base de Reims : une lettre du maître d'armes - Commentaires sur cette lettre - Avant-propos à son témoignage sur l'affaire de Suez - Une affaire marquée par le secret : conditions de sa nomination dans le groupement mixte d'intervention - Sa rencontre avec le général Bailly et l'annonce de sa nouvelle affectation - Conversation avec le général Ely : raison de sa désignation, de celle de Lancelot et de Beaufre - Consignes données par le général Ely.

Séance du 27 juin 1985. Durée 1 h 30.

Bande 46A - Face 2

Liberté dans sa nouvelle fonction - Considérations politiques sur l'opération - Acceptation de la mission alors qu'il est persuadé de son insuccès - Eléments de politique internationale justifiant son scepticisme - Une satisfaction "nietzschéenne" de participer à l'opération - Une attitude comparable à la sienne : celle du conseiller diplomatique de l'amiral Barjot - Les positions britanniques - Intérêt de la mission - Faiblesse de la logistique française - Eléments bibliographiques - Abondance de la bibliographie britannique du fait de l'acuité de la crise - Bibliographie française - La production de l'état-major du groupement mixte n° 1 au terme de l'opération - Le choix de Perdrizet comme adjoint israélien - Le dossier établi par Perdrizet - Son propre rapport de l'affaire - Constitution d'un important dossier et enumeration des rédacteurs.

Bande 46B - Face 1

Conceptions de l'opération : les hypothèses françaises - La position britannique - La position du gouvernement français - Attitude prise par le général Ely - Le problème posé par la coopération avec Israël - Responsabilité du commandement laissée aux Anglais - Lecture d'un extrait des mémoires du général Ely : jugement sur les responsables français de l'opération et l'intervention aérienne française - Profil des acteurs britanniques - Les modalités d'une organisation protégée par le plus grand secret - Pourquoi avoir accepté l'autorité britannique ? Liens de plus en plus étroits entre la France et Israël : livraisons d'armes françaises aux Israëliens - Contradiction des positions françaises dans le monde - Le besoin français d'une aide extérieure pour mener l'opération - Nécessité de se soumettre à l'autorité de l'Angleterre pour en obtenir un soutien - Le schéma de l'organisation franco-britannique - Critique de cette structure - Les inconvénients de l'intégration - L'organisation souhaitée par le général Beaufre - Différences des conceptions française et britannique - L'opération projetée par la France.

Séance du 24 juillet 1985. Durée 2 h 15.

Bande 47A - Face 1

Réflexions sur le secret - Les chefs d'état-major et leur personnalité : Hobbs, Gazin, Huddelston et Stockwell - Les responsables et l'organisation du commandement ; la désignation de Barjot - La première réunion en Angleterre ; les responsabilités de l'amiral Nomy - Schéma d'organisation selon les Anglais ; soumission du gouvernement français - Réunion dans un souterrain célèbre - Les échos dans la presse britannique - Les opposants à l'intervention en France - L'organisation britannique et le plan proposé - Les intentions des Anglais : revenir dans la zone du canal - Mise sur pied d'un "mini Overlord" - La couverture politique - Une opération de force ; état des troupes françaises - Retour à Paris ; réunion avec l'amiral Barjot.

Face 2

Evocation de la campagne d'Egypte de Napoléon - Un débarquement à Alexandrie ; les objections de Barjot - La deuxième réunion, le 20 août ; les Français perdent la face - Une mission envoyée en Israël : rôle de Challe - La logistique française ; Chypre, seule base possible - Rapports avec les Israëliens ; matériel vendu - Utilisation du champ de tir d'Akrotiri - La surveillance américaine - Le plan Mousquetaire révisé et la version B ; les oppositions à ce plan - Les responsabilités de la guerre psychologique - La personnalité de B. Fergusson - Plan conservé par les Britanniques jusqu'à la fin.

Bande 47B - Face 1

Plan de guerre aérospychologique maintenu - L'intervention du bombardement - Barjot opposé à Beaufre - Transport de matériel : embarquement à Marseille - Les exigences israëliennes - L'affaire des cocardes - La conférence de Sèvres et les avions français opérant sous couleurs israëliennes - La signification d'une "opération rapide" - Faiblesse des forces ; l'armée de l'Air et ses moyens ; le matériel américain.

Séance du 25 juillet 1985. Durée 2 h 15.

Bande 48A-Face2

Reprise des considérations logistiques ; matériel US ou OTAN ou PAM - Problème de liaisons et des transmissions - Les moyens du CATAC suppléent aux carences ; action du général Loizilion - Matériel idéal pour Chypre - Moyens britanniques ; réticences et inconvénients de la subordination aux Anglais - Hommage au personnel du CATAC : le matériel permettant de monter des opérations indépendamment des Britanniques - Importance des transmissions - Conclusions sur la logistique et l'appoint essentiel des moyens du CATAC et du GMMTA - Comparaison avec les moyens anglais - Conditions de vie du personnel à Chypre - Réactions de l'amiral Barjot et de son état-major - Conclusion sur la vie à Chypre et bilan logistique ; impression produite sur les britanniques - Capacité opérationnelle de l'armée de l'Air ; commentaire sur les moyens photographiques - Retour au déroulement des opérations ; impression de confusion totale dans l'articulation politique-militaire.

Bande 48B - Face 1

Complexité de l'affaire vue par Beaufre, Barjot et de Fouquières - L'opération Archer montée à Djibouti - Barjot et l'opération Mousquetaire - Organisation du transport : envois de personnel et matériel en Israël - Après Malte, embarquement sur le Tyne, navire de commandement - Pas d'autonomie de commandement pour Beaufre - Visite à Chypre et à Brindisi ; le terrain d'Akrotiri - Multiples changements de plans - Le transport et sa composition - Les possibilités du F 84 - Problèmes de convoyage ; le Mystère IV - Le secret.

Face 2

Concentration des forces en novembre - Le convoyage et les escales des transporteurs - La base de Timbou ; les conditions de vie - La venue de madame de Vendeuvre à Chypre - Arrivée d'un commissaire - Entraînement et reconnaissance - Etat du transport : l'entraînement en AFN ; les parachutistes commandés par Gilles - Formation de l'état-major - L'attaque israëlienne ; les Américains demandent l'arrêt des hostilités par ultimatum - Retrait égyptien et rassemblement des forces.

Séance du 13 novembre 1985. Durée 2 heures.

Bande 49A - Face 1

Corrections apportées aux entretiens précédents - La logistique française à Chypre - Provenance du matériel français - Le financement américain - L'organisation de la logistique et ses problèmes - Remplacement de Ladouse par Barthélémy - Description de mentalités dans l'armée de l'Air - Le travail de Barthélémy - La vie à Chypre - L'affaire de la "Baie des Cochons" - Le parallèle avec l'affaire de Suez - L'opinion publique française, la Chambre des députés ; la lettre de Léchères.

Face 2

Commentaires sur l'article de monsieur Planchet dans Le Monde : "Une petite guerre ridicule" - Les journalistes à Chypre - Les contraintes liées à l'opération - Déroulement des opérations à partir du 1er novembre - Inutilité des bombardements britanniques - L'activité à l'ONU - La mission de Martin : liaison avec Israël - Caractère de l'amiral Barjot - Beaufre et Massu à la réunion du 2 novembre - Difficulté de la mise en place des opérations - La confusion et le manque de moyens.

Bande 49B - Face 1

L'intoxication - L'organisation : divisions au sein des Français - Poursuite de l'opération - L'opération de Louxor demandée par Israël - Les erreurs d'analyse sur les forces égyptiennes.

Séance du 14 novembre 1985. Durée 2 h 30.

Bande 50A - Face 1

Visite du ministre de la Défense et du chef d'état-major impérial anglais - Possibilité d'une intervention sans les Britanniques - L'opération aéroportée de Port-Saïd et le débarquement de Gamil - La reddition de Port-Saïd ; son échec - La prise de Port-Fouad - L'organisation hiérarchique depuis Paris.

Face 2

Les problèmes de communication - Les Britanniques en Egypte - Les relations de Brohon avec Stockwell - Les ordres du gouvernement français invitant à la désobéissance (le télégramme de Bourgès) - La manoeuvre spéculative monétaire - Suite des opérations après le 7 novembre : arrivée de l'amiral Barjot - L'attitude de Jouhaud face au rapatriement - Retentissement de l'affaire sur l'Algérie - Arrivée des forces aériennes en Egypte - L'amertume des exécutants - Les problèmes posés par le retrait du corps expéditionnaire.

Bande 50B - Face 1

Départ des Anglais de Suez - Son départ de Chypre. "L'entente" franco-britannique - Le bilan de l'opération : un désastre pour la France - Justification de son attitude : désir de quitter l'armée de l'Air - Environnement politique et situation diplomatique déplorables - Un objectif stratégique très mal défini : le rôle d'Israël et les réticences britanniques - Les Israëliens seuls à profiter de la situation ; fiasco complet pour les Britanniques - L'organisation du commandement : un schéma collégial avec trois commandants de forces.

Face 2

Rôle des Français dans l'organigramme - La désignation de Barjot et sa position - L'exécution des ordres : quelques exemples.

Séance du 11 décembre 1985. Durée 2 h 15.

Bande 51A - Face 1

Conclusions sur Suez - Rectifications au sujet des bandes précédentes - Retour en France en C 54. Examen de la situation - Témoignages des journalistes à son sujet - Un spectateur engagé ayant une grande autonomie d'action - Bilan de son rôle du point de vue militaire - Les "machinistes" : Challe et Martin - Enseignements tirés des contacts avec les Alliés - Limites de la coopération avec les Britanniques - Le pacte Atlantique : la fin des illusions - Relations avec le pouvoir national civil - Grandeur et servitude militaires.

Face 2

L'obéissance du militaire - Réflexions au sujet d'Alain : les rapports avec le pouvoir - Réflexion sur le déroulement de sa carrière - Détermination à ne pas aller en Algérie - Rappel des conditions d'affectation à Suez - La liberté de refuser un poste - La position d'Ely.

Bande 51B - Face 1

Opinions sur la décolonisation - Convergences de vues avec Raymond Aron - Lord Mountbatten - Un amphi sur Suez - Retour au SHAPE auprès du général Norstad - Une mise à l'écart - La confiance trahie du général Norstad - Le SHAPE, une organisation ossifiée - La sclérose de l'OTAN.

Face 2

Remarques sur les deux dernières interviews - Le premier enregistrement de mai 1979 portant sur 7 années de sa vie militaire - Phénomène de distorsion - Réponse du général Robineau - Témoignage incomplet par rapport aux possibilités du témoin - Evocation de la pesanteur de l'institution et de la pesanteur sociologique - Utilisation de ces documents oraux - Observations sur la dernière interview: ses attributions - Le rapport Barthélémy et ses annexes - Parcours de "déceptions" au SHAPE : l'organigramme - 1956-57 : Période du doute stratégique - Résultat des réflexions du Groupe plan de Washington : l'emploi de représailles massives - L'utilisation de l'arme atomique -

Séance du 8 janvier 1986. Durée 2 h 15.

Bande 52A - Face 1

Le rôle du général Norstad ; possibilité de faire intervenir l'aviation américaine ; importance du Strategic Air Command - Le B 47 et B 36 - La section planning : la vision du monde des Américains - Priorité de la bataille européenne terrestre et notion de stratégie périphérique ; la stratégie américaine : déploiement des radars et des bases - Les pays d'Europe et l'aide américaine - Rôle de la section Air planning - Le rapport Fechteler - Retour à la section Plans et Policy - Désintérêt de l'état-major pour le travail du SHAPE - Comparaison avec l'organisation à Washington : un état-major non intégré - Le cadre de travail : le personnel et ses attributions - Conditions de travail - Organisation de comités : production très médiocre - Les équipements : intérêts énormes - Méthodes de travail : pas de responsabilité individuelle - Déception quant à la qualité des militaires.

Face 2

Travail des officiers du SHAPE - Les prises de décision : les porteurs de messages - Les personnages bien placés - Ses déceptions et ses désaccords avec la politique nucléaire - Les alliés américains incertains - Dispersion des forces et des moyens - La réaction allemande - L'opération "Carte Blanche" - Stratégie mal définie - Les Etats-Unis et la "Flexible response ; Défense des pays européens - "Le fiasco est déjà sensible" - Le programme du chasseur tactique léger adapté à la fonction d'appui ; le matériel et les crédits -

Séance du 13 mars 1986. Durée 2 h 15.

Bande 53A - Face 1

Travail du général Gallois - Notion de chasseur "consommable" - Les attaques contre cette notion - L'abandon du programme d'avion "consommable" pour un avion à équipement réduit - Le choix de la motorisation : l'Orphéus - Limitation par les Américains de la production aéronautique européenne - La conception américaine des rôles dans l'OTAN - Le B 29 - Procédure de prise de décision dans l'affaire du tactique léger - Ambiance au SHAPE et son rôle de lieu de socialisation - Le programme du tactique léger confié au bureau Plans and Policy - Raisons de la non- participation des Américains à ce programme - L'inadéquation du tactique léger au nucléaire - La lourdeur de la procédure au SHAPE - Les différentes sources de réticences - Intérêt de ce programme lié à l'importance des crédits américains - Les problèmes liés à la logistique des matériels américains - La SNIAS présente le Baroudeur - Breguet propose le Taon - Le projet de Fiat - Ouverture de la compétition entraînant de nombreuses interventions et polémiques - Intervention du comité AGARD (Advisory Group for Air Research and Development) - Von Karman, président du comité AGARD - Importance des organisations civiles dans l'Alliance Atlantique - Poids de l'avis de Von Karman - Tendance des Américains à la course à la technologie - L'arrivée de l'avion britannique Gnat - Le forcing des Italiens auprès du SHAPE : l'espionnage au profit de Fiat - La réalisation du Breguet dans l'urgence - Soutien des Français à Breguet - Le meilleur avion : le Taon - L'annonce du concours.

Face 2

Le problème du double programme en France : le Baroudeur abandonné - Le Taon préparé à temps - Préparation d'une décision Atlantique - Dossier remis à Von Karman - Le contexte de la prise de décision : les Etats-Unis inquiets de la "menace communiste" en Italie et en Europe - Claire Luce, représentante américaine en Italie et son action à travers la chaîne Time Life - L'enquête de Von Karman ; sa décision en faveur du G 91 de Fiat - Conséquences de cette décision - Problème des relations dans l'Alliance Atlantique - L'espoir de standardisation lié à l'Alliance - Les controverses - Le rapport "maître-mendiant" entre Etats- Unis et Europe ; le Free Rider pour les Américains - Les liens entre l'Algérie et l'OTAN - Saint-Mieux , chef de cabinet de Spaak ; rencontre avec ce dernier - Importance du rôle de secrétaire général de l'OTAN - Soutien de Norstad aux Européens - Effectifs du SHAPE en 1957 - Intérêt principal de l'Alliance : former des officiers aux problèmes interalliés - Désintérêt pour l'OTAN -

Bande 53B - Face 1

Retour sur le tactique léger ; les liens de Fiat avec North American - Les évolutions diplomatiques et militaires de l'Alliance - Au début de l'OTAN : la doctrine des représailles massives - Evolution entraînée par l'expérience des Américains en Corée - Le rapport de force Etats-Unis - URSS - Le dilemme du réarmement résolu par le recours au financement américain - Les solutions envisagées par les Américains pour résoudre le problème du réarmement européen - Evolution de la stratégie américaine ; la "réponse graduée" - Les "armes nouvelles" sans objet stratégique - Lettre du général Léchères - La vanité d'un discours d'égalité dans une alliance - Le développement de l'idée d'un armement atomique pour la France - Le général Brohon en désaccord avec cette évolution - Anecdote sur les rapports entre Challe et Brohon - Idée d'un nucléaire tactique.

Séance du 10 avril 1986. Durée 2 h 15.

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Isolement au SHAPE ; l'état-major français prend ses distances - Rencontre avec Pierre Faure ; monsieur Laforest lui propose sa place à l'état-major particulier du ministre de la Défense - Convocation chez l'executive de Norstad - Arrivée au secrétariat d'état de la Défense ; péripéties de sa nomination - La fin du séjour au SHAPE : ses déceptions - Divergence essentielle : l'Algérie - Attitude du gouvernement français sur ce sujet - Conclusion sur SHAPE.

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Monsieur Christiaens : le personnage ; fidélité à la Résistance - Ses méthodes de travail et ses collaborateurs - Rôle prépondérant de l'aide de camp - Monsieur Jacomet ; définition des attributions de chacun - Comparaison avec son rôle au ministère des Etats Associés - Les différentes responsabilités du général Brohon : la cité de l'Air, la Chancellerie et le GLAM - Relations avec l'EMAA, le général Bailly et avec l'Inspection de l'armée de l'Air, le général Venot - Fonctionnement, les différentes directions - L'inspecteur général Gelée - Les nominations de grades - Son groupe de travail : les différents officiers - Bureau des interventions - Incident avec monsieur Christiaens -

Face 2

Suite de l'histoire du colonel Motte - Le bureau Chancellerie ; la Légion d'honneur - Le travail d'avancement : des réunions difficiles ; multiples modifications des tableaux - Difficultés du côté de Chaban- Delmas : "court-circuitages permanents" - Style de vie ; relations avec la famille du ministre - Une affaire liée à l'opération Icare en Algérie : transfert d'effectifs de l'armée de l'Air à l'armée de Terre ; monsieur Christiaens non informé de l'affaire reçoit une lettre de Magne ; pouvoir des militaires - Trajet de la lettre - Discussions avec Venot et Bailly : colère de Christiaens.

Séance du 26 novembre 1987. Durée 2 h 15.

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Les raisons d'une interruption d'un an et demi dans le témoignage - "Doutes sur la méthode" - Utilisation du témoignage - Dangers d'une utilisation partielle - Le témoignage de Jouhaud - A propos d'une émission de France-Culture sur les événements de Suez - Préférence pour le témoignage écrit - Des jugements sévères - Arguments en faveur de la poursuite du témoignage - Exemple d'utilisation partielle - Réponse du général Robineau - Suite de l'affaire - Désir de témoigner sur la fin de sa carrière - Besoin d'autojustification - Désir de quitter l'armée de l'Air dès 1956.

Face 2

Suite de l'affaire Icare ; renvoi du général Bailly et sa nomination comme inspecteur général - Ses réactions à ce renvoi - Bailly demande un appartement - La personnalité de Bailly : attitude avec ses subordonnés - Les moyens d'aider l'armée de Terre - Rappel des réservistes et formation de demi-brigades - Création de corps de fusiliers commandos - Attitude du général Venot et du major général - La lettre Icare à l'EMAA - Surveillance des effectifs par Christiaens - Le nouveau chef d'état-major , le général Gelée - Période trouble du 15 avril au 13 mai 1958 - Les personnalités restant en place - Plus de secrétaire d'Etat ; nomination de monsieur de Chévigné - Brohon a la signature du ministre - Rôle du conseil de l'Air ; les officiers du Conseil - Pas de discussion en dehors de la liste d'aptitude.

Bande 55B - Face 1

Les discussions du Conseil - La Chancellerie ; problème de la solde à l'Air - Les dérogations demandées - Consultation de monsieur Christiaens - Suppression de certaines soldes à l'Air : exemples - Manque de rigueur de l'armée de l'Air ; exemple du bataillon 117 : sa réputation et le système de favoritisme - Problème posé par le fonctionnement du service automobile et Fraissinet - Les déplacements du ministre - Les grandes affaires de l'époque - Pas de discussion sur l'Algérie avec Christiaens : opposition à ses thèses - Christiaens suit l'avis des officiers généraux, surtout Jouhaud - Voyage en Algérie avec Jouhaud.

Séance du 17 décembre 1987. Durée 2 h 15.

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Le voyage ministériel de monsieur Christiaens, Bône - Commentaires sur la dernière interview à propos du briefing de l'armée de Terre - L'armée de Terre et le mode de présentation de ses activités - Exemples de de Lattre et de Montgomery - Passivité de monsieur Christiaens pendant les exposés - L'exposé du général Jouhaud ; relations Christiaens-Jouhaud - Les forces en Tunisie ; échos radar - Début de l'affaire de Saqiet - Le général Ely redoute des incidents avec la Tunisie - Plaidoyers de Jouhaud et du colonel Duval - Encouragements de monsieur Christiaens ; prudence du général Salan - Opérations sur des émetteurs du FLN au Maroc - Suite du voyage, Alger puis Mécheria - Décoration du capitaine Fuhrer - Oran, Blida, Boufarik et retour à Paris - Visite à Lahr ; la France et l'OTAN - Tournée en Afrique de monsieur Christiaens (janvier- février 1958) - Tamanrasset - La loi-cadre Defferre de 1956 ; les gouverneurs.

Bande 56B - Face 1

L'étape de Gao, déception du ministre - Bamako, les avions, l'ambiance - Visite au gouverneur, monsieur Giboulon, dans son palais ; l'évolution de l'Empire - Dakar, l'establishment français et l'élite sénégalaise - Faiblesse des effectifs et des moyens militaires français - La base d'Atar - Retour par Colomb-Béchar, le centre d'essais d'engins spéciaux - Passage à Alger ; monsieur Lacoste ; retour à Paris - L'affaire de Saqiet - Rapports entre les généraux et le gouvernement ; Salan et Jouhaud - Fin janvier 1958, le lieutenant Perchenet est touché - Attitude des Britanniques qui ravitaillent le FLN - Eventualité d'une risposte ; Ely obtient l'accord de Chaban-Delmas - Attitude du général Ely - Nouvel incident le 8 février 1958 et riposte considérable - Malaise des politiques, mise en minorité de la France à l'ONU - Un médiateur américain, Robert Murphy et un britannique - Chute du gouvernement Gaillard le 15 avril, sur l'affaire de Saqiet - Attitude du ministre de la Défense, Chaban- Delmas - Retour sur le message signé par le général Ely.

Face 2

Eventualité de mettre Jouhaud sur une voie de garage - Solution trouvée par Félix Gaillard - La presse française - Sérénité du général Salan et attaques subies par le général Jouhaud - Opinion d'Ely sur la risposte de Saqiet - Déroulement des évènements : responsabilité de Duval - Chute du gouvernement - Comportement du ministre résident Lacoste - Prudence et modération de Salan - La croix de la Valeur militaire remise à monsieur Lacoste - Le bilan de Saqiet - Les prémices du 13 mai ; Ely à Alger fin avril 1958 - Bidault, Morice, Soustelle et Roger Duchet - Ely prend des contacts en Algérie ; Difficultés de Pléven pour former le gouvernement - Pflimlin chargé de former le gouvernement - Le général Gelée, CEMAA, et ses concurrents Jouhaud et Stehlin - Souci d'Ely de préserver l'unité de l'armée - Le général Brohon, objet de manipulations - Des partisans du retour de de Gaulle ; nombreuses allées et venues - Brohon dispose du GLAM et de la fidélité de son personnel.

Séance du 14 janvier 1988. Durée 2 h 15.

Bande 57A - Face 1

Contrôle du mouvement des avions du GLAM ; le commandant Baras - Importance des liaisons au moment de la crise ministérielle - Les événements de mai 1958 - Monsieur Soustelle essaie d'obtenir un avion ; protection de la base de Villacoublay, Soustelle ne peut entrer sur la base - Le commandant du GLAM jamais débordé - Comportement des gens de l'armée de l'Air pendant cette période , informations par le général Ely - Plan de cette partie de l'interview - Les militaires de Paris, leur rôle politique primordial depuis 1940 - Les complexes de certains ; une armée non gaulliste dans l'ensemble - Le général Cogny proposé pour être ministre de la Défense Nationale : projet abandonné - Les militaires les plus actifs ; le général Ely "avocat de l'unité de l'armée" - Maurice Challe, major général des armées : ses idées et son rôle actif pendant l'affaire de Suez - Intervention de Challe au lendemain du 13 mai - Réunion de cabinet pour essayer de maintenir le contact avec l'Algérie - Monsieur de Chevigné choisit d'isoler l'Algérie - L'entrée au gouvernement des socialistes - Le général Challe propose le retour de de Gaulle à Guy Mollet - Assignation du général Challe à Brest - Le général Martin envoyé en résidence surveillée à Metz - Le général Ely demande une entrevue avec le général de Gaulle ; opposition de monsieur de Chevigné - Démission du général Ely - Rôle important du général Petit - Le milieu de l'armée de l'Air : le général Gelée, en relation avec toutes les factions - Pour la préparation de l'opération Résurrection, ordres verbaux d'empêcher les mouvements d'avions de transport - Le général de Rancourt responsable du Transport, gaulliste, en contact avec Puget, - Mouvements d'avions difficiles à contrôler - Désordres possibles en Algérie mais aussi en France - Le maintien de l'ordre - Opération Résurrection ; Salan - Opposition à toute venue en France d'appareils en provenance d'Algérie - Situation difficile pour Gelée.

Face 2

Le général Lorillot prend la succession d'Ely - Les autres chefs d'état-major : le général Gelée, l'amiral Nomy et le général Blanc ; leur position attentiste - Période difficile pour les gens de la Défense aérienne - Les informations du général Ely - Les militaires à Alger : un petit groupe de gaullistes - Impossibilité de tirer sur les Pieds-noirs - Problème de légalité ; le pouvoir du général Massu - Etablissement d'un "gouvernement républicain" sans l'accord de monsieur Pflimlin ; Salan envoie un émissaire au général de Gaulle, le général Dulac - La personnalité de Dulac - Venue en France d'officiers qui contribuent à créer une psychose d'intervention militaire - De Gaulle reçoit Dulac - Opération sur la Corse - Retour de Dulac en Algérie - Mission de Stehlin, ami de Pflimlin, en Algérie : échec - Les relations entre les militaires de Paris et le général de Gaulle - Le 2 juin, de Gaulle reçoit Ely et lui demande de l'accompagner en Algérie - Ely reprend ses fonctions - Visite de Jouhaud, Salan et Dulac pour préparer la visite de de Gaulle - Les fonctions de chacun - Le général Brohon a toujours la signature du ministre - Installation du gouvernement de Gaulle - Monsieur Guillaumat, le nouveau ministre et Joseph Roos, délégué ministériel – La personnalité de J. Roos - Demande au général Brohon de rester - Sévérité de Guillaumat à l'égard des militaires - Souci de Roos de supprimer progressivement les délégués ministériels - Le général Gelée relevé de ses fonctions et désigné comme chef de la délégation française à Washington - Choix d'un aide de camp pour de Gaulle ; Fourquet demande une liste ; Teisseire est proposé.

Bande 57B - Face 1

Les qualités de Teisseire nommé aide de camp - Augmentation du nombre de gaullistes - Les généraux Puget et Martin - Brohon destiné à prendre la succession de Stehlin au CATAC - Note au JO - Le travail avec Roos et son départ - Ses successeurs : messieurs Chatenet et Blancard - Deux mois d'arrêt : réentraînement à Villacoublay puis à Lahr - Le le octobre, prend ses fonctions au CATAC - Les points communs avec Stehlin - Rencontre avec Stehlin à Farnborough ; le fonctionnement du CATAC - Raisons de l'installation en Allemagne - Autorité du commandant du CATAC ; Une organisation hybride (les deux côtés du Rhin) - Relations avec la région aérienne, dirigée par de Maricourt puis Mentré - Rive gauche du Rhin, budget français et bases sous-équipées - Rive droite, bases superbes, Bremgarten, Lahr ; de gros moyens - Le commandant du bataillon de Lahr - Personnel en place depuis longtemps - Arrivée du général Brohon sans équipe ; les premiers contacts - Le personnel ; le général Prayer, chef d'état-major du CATAC - Les aides de camp ; l'adjoint chargé de la vie des bases, de la mobilisation, le commandant Romary.

Séance du 2 février 1988. Durée 2 h 15.

Bande 58A - Face 2

Retour en arrière sur la situation politique au moment de son affectation au CATAC ; une situation de guerre civile - Comparaison avec le Front populaire - En juin 1940, choix de quitter la France ou non - A Vichy, lois contre les juifs et les déserteurs - A la Libération, à nouveau ambiance de guerre civile - En 1958, même type de situation ; problème du militaire face à une politique qu'il n'approuve pas - Position légaliste du général Brohon ; réflexions sur les drapeaux - Opposition à l'opération Résurrection ; changement de gouvernement - La venue de de Gaulle au pouvoir après une action de complot ; passage de l'illégalité à la légalité - Rôle des militaires en 1958 ; Massu assure l'ordre dans des conditions légales - Position du général Brohon ; sentiment de "fin du parcours militaire" - Le mythe de l'identité de la France depuis 1945 - Discussions avec les gaullistes - Les militaires ; le général Ely, sa position, une grande liberté de manoeuvre - Ses rencontres avec de Gaulle - Les militaires nécessaires à de Gaulle, mais méprisés - De Gaulle emmène Ely en Algérie ; le pouvoir des militaires en Algérie - Les militaires utilisés par de Gaulle.

Bande 58B - Face 1

Les réticences du général Ely vis-à-vis du général Gelée, chef d'état-major de l'armée de l'Air - Les gaullistes à Londres ; mépris des personnes de la part de de Gaulle - Les relations Ely-de Gaulle - L'état-major de de Gaulle avec l'amiral Cabanier : sa personnalité - Challe reprend sa place - Impossibilité pour Ely d'avoir des contacts avec de Gaulle - Ses attributions diminuées ; Débat sur le type de défense pour la France - Voyages de de Gaulle en Algérie ; au retour passage par la Corse - Mépris pour les militaires - Arrivée en Corse du général de Gaulle vêtu en militaire ; voyage en avion avec des journalistes dont François-Poncet - Propos tenus dans l'avion par de Gaulle et diffusés plus tard - Avis sur les généraux d'Algérie - En France, situation difficile, crise économique - l'Algérie n'est plus la priorité pour de Gaulle - Réflexion stratégique quant à la place du CATAC dans l'OTAN - Dispositions d'esprit au moment de son arrivée à Lahr ; retour en arrière sur son commandement à Reims.

Face 2

Brièveté de son commandement à Reims - Réticences à son égard car il n'est pas originaire de la chasse - La réputation de ses méthodes de commandement - quinze jours à Reims avant le départ d'Accart ; réflexions sur Reims juste après la guerre - Vague de défaveurs à son arrivée au CATAC - Le ATAC américain, né des accords de Lisbonne, matériel américain - Les terrains construits sur crédits OTAN - Murtin, attaché de l'Air à Washington en 1952 - Retour en arrière sur les accords de Lisbonne et plan de développement de l'armée de l'Air dans le cadre de l'OTAN - Méthodes appliquées plus tard à Reims : utilisation de la chasse - Jouhaud, chef d'état-major et ancien chef du CATAC - Le style Stehlin, "le père de la chasse" ; sa carrière pendant la guerre - Tenir les promesses qu'il a faites ; Stehlin à la 4e ATAF - "Le CATAC vit comme un archipel" ; pas d'évolution du CATAC depuis son commandement à Reims en 1956 - Recul quant à la mise en condition opérationnelle totale.

Séance du 10 mars 1988. Durée 2 h 15

Bande 59A - Face 1

Réflexions diverses - Le général Gallois et ses articles après 1956 : les aviations tactiques et leur utilité - Personnel du CATAC mis en cause par Gallois - Problème de vulnérabilité des bases, défense aérienne nulle - Le CATAC très vulnérable, pas de PC enterré - Les terrains de desserrement - Etude de plan de répartition des avions en petits groupes et plan de nouveaux appareils (plans de l'OTAN) - Les moyens financiers au CATAC ; Le système des cadeaux - Les plans d'intervention du CATAC en Europe de l'Est - Chargé aussi du problème de Berlin - En cas de guerre : manque de moyens pour résister - Sa façon de diriger le CATAC - Description du CATAC ; les bases - Le personnel ; le colonel Monnot - La 33e escadre de Lahr.

Face 2

Saint-Cricq et la reconnaissance - Lé reste du personnel - La base de Bremgarten -Marchelidon, état d'esprit des gens de la base - A Reims, Dorance ; transformation sur F 100 ; le style Dorance - La transformation de l'escadre - A Saint- Dizier, Madon - Lansoy - Le Groignec à Luxeuil ; base très bien équipée - A Metz problème d'infrastructure et problèmes de maintenance - Avon et Perfettini - A Dijon, Bourdeau puis Simard - Nancy - Colmar ; F 86 fabriqués sous licence italienne ; Rouquette puis Risso, état d'esprit très particulier : opposition à l'alerte.

Bande 59B - Face 1

Visite à la 13e escadre, supercherie - Le commandant de Saint-Roman - Adhésion des commandants de brigade et d'escadre - Rôle du commandant du CATAC : "l'argumentation de l'homme pressé" - Les différentes zones et différentes conditions de vie - Jugements sur ses prédécesseurs, Stehlin - L'état-major du CATAC ; Le général Prayer : le personnage et ses qualités - Responsable du 3e bureau - Thelot à Reims - La mise en alerte permanente sans prendre l'ordre de l'état-major de Paris - Septembre 1958, anecdote sur de Gaulle et une présentation des plans de l'OTAN - Plans de l'OTAN : secret cosmique - Les Américains en alerte à Ramstein - Réalisation d'un mode de vie du CATAC ; alerte pour les missions du temps de guerre sur le mode américain - Bouleversement de la vie du personnel - L'alerte opérationnelle - A survécu au départ du général Brohon - Le travail du 3e bureau - La vie en alerte - Réaction de l'état-major de Paris et des Américains.

Séance du 11 avril 1988. Durée 3 h 45.

Bande 60A - Face 2 (de la 59B)

L'alerte début 1959 - Les missions du CATAC - Participer à la mission atomique avec l'escadre de reconnaissance - Mission d'appui d'intervention atomique américaine - Les missions de saturation - Les missions de défense aérienne ; 50% des sorties de F84F - De qui dépend le CATAC ? L'hypothèse d'une attaque venant de l'Est - Le CATAC aux ordres de la 4e ATAF - La préparation des missions : - Attitude du commandant du CATAC américain ; - Relations avec la 4e ATAF : Les échanges de personnel - L'aide apportée par la 4e ATAF pour la préparation des missions - La mise en condition opérationnelle - Les directives de l'EMAA - Les préoccupations de l'état-major en 1958 - Contrôle par l'intermédiaire de l'Inspection de la chasse - Désintérêt pour la 4e ATAF - Attitude du général Jouhaud : priorité pour l'Algérie - Mission du CATAC : soutenir les escadres d'Algérie - Intérêt du major général pour le CATAC : Basset puis de Maricourt - Autonomie totale du CATAC - Préparation de dégagement de l'OTAN - Ely, chef d'état-major de la Défense nationale ; perte d'influence d'Ely - Difficultés de formation des pilotes de chasse.

Bande 60B - Face 1

Ravitaillement, budget du CATAC ; manque de fusées JATO (jet assisted take off) ; rapport coût-efficacité - L'alerte : l'opération Rebecca : déclenchement d'alerte générale déploiement très coûteux - Cadence des Rebecca ; système de compensations pour le personnel - Missions sur l'est : missions "équivalentes" - Le vol sans visibilité - L'aide de la 4e ATAF - Le ravitaillement logistique du CATAC - Visite de monsieur Blancard : coût de la logistique, ralentissement de l'aide américaine - Caractère de crise : manque de pièces - Suite de la visite de monsieur Blancard - Exposé du capitaine Radisson : incident entre Basset et Radisson - Protection insuffisante des radars et des terrains - Rendement à attendre du CATAC - Ralentissement de l'aide américaine - Blancard propose au général Brohon d'être major général, son refus.

Face 2

La 5e région aérienne à Alger : intérêt du poste mais problème de commandement - Challe et Martin gaullistes, anecdote - Refus de Brohon d'aller en Algérie - Réflexions sur les différentes affectations et postes de commandement - "La méthode Brohon" : vérifier ce qui se passe à tous les niveaux - L'appui aéro-terrestre de la 1e armée : relations avec le général Jacquot et le général Beaufre - Autre mission, mettre sur pied une force d'intervention en Algérie - Dérive par rapport à l'OTAN - Désintérêt pour l'OTAN au profit de l'affaire d'Algérie - Opinion de Ridgway sur l'action française - Rôle de Cabanier auprès de de Gaulle - Relations avec les Américains - De Gaulle et le problème atomique - Désengagement progressif de l'OTAN - Le sous-marin atomique et les besoins en uranium - Décision de transférer des chasseurs américains hors de France - Sortie du livre du général Gallois - Référence à un livre de Melnik - De Gaulle et la dérive par rapport à l'OTAN - Désintérêt du cabinet du général de Gaulle à l'égard du CATAC - Les inspections du général Jouhaud, les ministres.

Bande 60C - Face 1

Anecdote avec monsieur Pierre Guillaumat lors d'une réunion en 1959 - Sorte d'examen de passage pour les généraux présents - Intervention du général Pélissié - Intervention du général Brohon et réponse de Guillaumat - La guerre électronique au CATAC, les contremesures - Visite du chef d'état-major de la force aérienne israëlienne - Réception du prince Bernard des Pays-Bas - Des déplacements en Algérie, ses impressions - Les crédits du CATAC, les francs remplacent les marks - L'équipement radar du CATAC - La vie sociale au CATAC, facilités d'accueil - Confort de la résidence - Réception de diverses autorités - Réceptions du personnel du CATAC, les épouses - Les premières invitations ; jeunesse du général et de madame Brohon - Evocation de certains ménages, cocktails et dîners assis.

Face 2

Le train de vie à Lahr, les crédits - Mode de vie, déplacements et visites touristiques - Promotion de la tapisserie moderne - Les sports, championnats militaires d'escrime - Excellents rapports avec la presse française et étrangère - Soin apporté aux prises d'armes - Les affaires allemandes - Les initiatives soviétiques sur le statut de Berlin - Risques de casus belli - Protection éventuelle du couloir aérien - Conséquences d'un incident éventuel - L'action sociale au CATAC, accidents et aide aux familles - Sa sortie du CATAC ; proposition de Stehlin - Rencontre avec le général Ely, tour d'horizon - Ely souhaite voir Brohon lui succéder - Accord de principe de Cabanier et de de Gaulle - Le général Brohon refuse de devenir chef d'état- major général des Forces armées - Rendez-vous avec le général Stehlin et sortie de l'armée de l'Air - Conclusion sur le commandement du CATAC.

Séance du 15 mars 1989. Durée 4 h 30.

Bande 61A - Face 1

Avant-propos - Rappel de la lettre du général Christienne de décembre 1978 - Départ en congé du personnel navigant sur sa demande - Le contexte politique fin 1960 ; l'état d'esprit du général Brohon - Une grande lassitude ; rappel de faits antérieurs - Choix de rester dans l'armée de l'Air après la guerre - La Libération, siège à une commission de dégagement des cadres - L'ambiance dans l'armée de l'Air - Rappel de ses diverses affectations - Un homme suroccupé, exemples - Le général Ely, la situation en Algérie, le général Challe - La tentation de la plénitude du pouvoir - Son scepticisme ; rappel des fonctions du général Ely en Indochine - Relations Ely-Brohon au moment du départ du général Brohon - Les responsabilités exercées par les militaires en Algérie - Conversations Ely-Brohon - Contacts dans les milieux littéraires - Villehardouin et les croisades - Son départ, un acte réfléchi ; sa réputation d'enfant gâté au sein de l'armée de l'Air.

Face 2

Jugement de l'armée de l'Air sur le général Brohon - Absence de vocation militaire ; désir de passer par la rue d'Ulm - Vocation pour l'aviation ; le concours de Saint-Cyr - Attrait pour l'agronomie - Ses débuts à Saint-Cyr, son attitude - Les permissions à Paris - Absence de tradition militaire dans sa famille - L'instruction à Saint-Cyr sur le comportement des militaires - Vocation ou absence de vocation militaire chez certains de ses camarades - Ses premiers vols, la joie du vol - Séjour en Syrie ; occupations culturelles et archéologiques en dehors du service - Rappel de ses fonctions en 1940 ; le chef de bande - La légalité et la légitimité - Son autonomie intellectuelle ; affecté à Vichy - Liberté de choix de ses camarades de promotion après novembre 1942 - Méfiance à l'égard de ses chefs après novembre 1942.

Bande 61B - Face 1

Ses fonctions à Vichy ; arrestation du commandant Barberon - Son passage en Angleterre, les services de renseignement - Séjour en Afrique du Nord, les maréchalistes et les gaullistes - Son entrée à titre individuel dans la RAF - Refuse le commandement du groupe I/25 - Anecdote sur le régiment Normandie à Toussus en 1946 - Manque de rigueur dans l'armée de l'Air en 1960, le clientélisme - Recherche d'efficacité de Brohon ; anecdote avec le général Bailly - Le déroulement des carrières dans l'armée de l'Air ; comparaison avec les Etat-Unis - Sa passion intacte pour le vol - Différence de mentalité entre les militaires français et américains - Les fonctions d'Ely en Indochine ; position de Brohon - Le pouvoir militaire et le pouvoir civil, discussion avec Mendès France - L'alerte de Berlin ; l'exercice des attributions dans l'armée - Fermeté de de Gaulle au moment des barricades d'Alger, Challe relevé - Défausse systématique du pouvoir civil sur les militaires - Le militaire bouc émissaire - Impuissance réelle des grands chefs militaires dans l'exercice de leurs fonctions.

Face 2

Méfiance du général Brohon à l'égard du pouvoir civil - Parenthèse sur les écoles supérieures de guerre - Son aisance avec le personnel politique - Donne une réponse négative au général Ely après un temps de réflexion de quinze jours - Désistement du général Ollier pour raisons de santé - Le général Puget, solution de rechange d'Ely - Le général Ollier au moment du putsch ; son remplacement par Puget - L'armée de l'Air et le départ du général Brohon - Attitudes des généraux, Stehlin, Nicot, Ely - Puget demande conseil à Brohon - Teneur de la conversation téléphonique avec le général Puget - Puget remplacé après le règlement de l'affaire algérienne - Ni réception ni prise d'armes pour son départ - Contacts avec le maréchal Juin ; parenthèse sur la CED - Jugement du maréchal Juin sur l'attitude de Brohon - Reçoit la disponibilité et le congé du PN - Soupconné à tort d'être un partisan de l'Algérie française - Devient secrétaire général de la SFERMA et "Monsieur" R.G. Brohon - Les raisons de fond de son départ - Son jugement sur de Gaulle ; souvenirs de de Gaulle à Metz avant la guerre : un conférencier méprisant - La lecture des ouvrages de de Gaulle avant la guerre.

Bande 61C - Face 1

Attitude de de Gaulle à Metz ; comparaison avec de Lattre - De Gaulle, un officier très différent de Brohon à tout point de vue - Mépris de de Gaulle pour l'armée dès 1958, propos inacceptables - Témoignage de Viansson-Ponté sur de Gaulle et les militaires - L intervention de de Gaulle à la radio après le putsch - Certitude de Brohon d'être remercié après l'affaire algérienne - Interrogations sur ses propres compétences et ses propres limites - Les satisfactions du machiniste et du conseiller - Refus des options du général de Gaulle - Le nucléaire ; influence du général Gallois sur de Gaulle - Volonté gaulliste d'autonomie au sein du Pacte Atlantique - Réflexions sur la vision gaulliste d'indépendance nationale - Alliance Atlantique et sanctuarisation du territoire, contradictions - Relations Gallois-Raymond Aron - Brohon considéré comme atlantiste ; les carrières au sein de l'OTAN - Médiocrité de la logistique française à l'époque - Le problème algérien ; identité de vues avec Raymond Aron - Considéré comme un bradeur d'Empire.

Face 2

La période cruciale de l'Algérie de 1958 à fin 1960 - Contacté à Lahr par des partisans de l'Algérie française ; Argoud - Le double jeu du général de Gaulle sur l'Algérie - Les limites de l'armée en Algérie - Le général Challe remplacé par le général Crépin - Conséquence du départ de Challe - Omniprésence des cadres militaires ; le plan de Constantine - Les ordres donnés ; le mensonge au nom de l'état - Allusion au témoignage d'Hélie de Saint-Marc - L'intolérable obligation de mentir - Prévision de la sédition militaire et du putsch d'Alger - Considéré comme inquiétant pour des conspirateurs - Positions de l'amiral Castex - Informations de la Sécurité militaire sur la préparation du putsch - Visite de Brohon au général Challe - La conversation Challe-Brohon - La démission de Challe en janvier 1961 - Le général Brohon considéré comme un partisan de l'Algérie française - Perquisition à son domicile dans la nuit du putsch.

Séance du 28 février 1990. Durée 5 heures.

Bande 62A - Face 1

Réflexions sur la dernière interview - Départ de l'armée de l'Air "sur la pointe des pieds" ; présentation de l'affaire dans le Monde - La disponibilité - "Le point de chute" ; les diverses possibilités : Sud-Aviation - La succession du général Fay - Le général Badré directeur de la production à SNCASO - Proposition d'un poste aux côtés de Badré - Les sociétés d'entretien et de réparation de la SFERMA : l'usine de Bordeaux - L'usine de Châteauroux : les marchés avec l'US Air Force - Europe Air Service - Définition des prix ; l'ingénieur Devauchelle - Les activités de Badré à la tête de la SOGERMA ; les accords avec Beech - Les divers membres de l'équipe : Gelée, Lecarme, Ladousse - Leurs méthodes de travail - Arrivée du général Brohon à la SFERMA à Suresnes - Son statut - Envoyé chez Beech aux USA - Création d'une société d'achat à New-York.

Face 2

Devient secrétaire général : ses responsabilités, une tâche difficile de coordinateur - L'atmosphère à Suresnes à son arrivée - Les salaires et les primes - Le statut de la SFERMA ; discussions autour de la convention collective - Les syndicats - La vie d'un secrétaire général différente de celle d'un commandant de base - La recherche des marchés - Problème des relations sociales : les grèves - Les assureurs - L'état représenté par un commissaire du gouvernement - Le contrôleur d'état - Les gens susceptibles d'être engagés à la SFERMA - Formation du général Brohon - Envoyé à l'usine de Bordeaux - Fonctionnement du système financier - L'élaboration du marché - Visite au secrétaire général de Sud-Aviation - Achat de la SECA.

Bande 62B - Face 1

Achat de la SECA ; devient président - Le "parachutage" ; difficulté d'adaptation ; nécessité d'un protecteur - Utilité d'avoir servi en cabinet ministériel - Tentatives de "torpillages" de la part de Stehlin - Gelée - Badré et sa passion pour les voitures - L'arrivée de Puget à Sud- Aviation - Reprise de Facel en gérance libre et échec de l'affaire - Comment sauver Facel ? - Sanction de Puget : éclatement de la SFERMA et renvoi de Badré - Le groupe Barlow, société d'Afrique du Sud désireuse de lancer l'industrie aéronautique - Voyage en Afrique du Sud ; conditions fixées par le gouvernement sud-africain.

Bande 63A - Face 1

Remarques diverses - Fin de l'affaire Facel - Importance de l'Afrique du Sud - Les différentes responsabilités du général Brohon : la DGS - Une position forte - Le gouffre financier de Concorde - Les hélicoptères - Relations avec la DGA - Puget est remercié - Arrivée de Maurice Papon : sa personnalité - Liaison avec le délégué ministériel Fourquet - Les relations avec Ravaud - Puget en Afrique du Sud.

Face 2

Les hydroptères - Mission de reconnaissance chez Boeing - Les événements de mai 1968 , changement de président - Henri Ziegler nouveau président - Attributions données par Ziegler - La présidence de Ziegler - La concurrence avec Dassault , les divers projets - 1970, Couve de Murville - Campagne pour la présidence de l'Aérospatiale - Nomination de Ziegler - Groupement d'intérêt économique : euromissiles - Nouvelles attributions - Activité de Ziegler ; l'Airbus.

Bande 63B - Face 1

L'affaire Corvette - Le projet Airbus et le premier vol -Le Corvette s'écrase ; difficultés de vente ; scandale à la suite de la vente à Air Alpes - Discussion avec Boisembert - André Turcat et la Direction des Essais de Toulouse - Ziegler est remercié ; constitution d'un "directoire" avec Cristofini - Brohon nommé directeur de la SOGERMA - Recherche d'un président pour l'Aérospatiale - Jacques Mitterrand est sollicité - Récit d'une rencontre avec J. Mitterrand avant sa prise de fonction - Sa présidence - La fin de l'affaire d'Afrique du Sud.

Face 2

Les différents postes occupés durant sa carrière civile - Visite de monsieur Giscard d'Estaing en 1969 à Toulouse, anecdotes - Relations de travail avec le général Jacques Mitterrand - Refuse une grande cérémonie de départ ; un déjeuner en tête à tête - Les conditions d'existence d'un ancien militaire à l'Aérospatiale - Jugement des civils sur les militaires - Les missions des appareils, exemple du Mystère II - Sa position privilégiée, liaisons avec d'autres institutions - Les clients des sociétés d'entretien et de réparation - Particularités du milieu aéronautique, beaucoup de mauvais payeurs - La société Bertin, la compagnie Héli-France - Rectifications sur l'interview précédente - L'Afrique du Sud, projet d'usine d'assemblage aéronautique - La situation intérieure de l'Afrique du Sud depuis 1948 - L'Afrique du Sud quitte le Commonwealth - Achat de matériels aéronautiques italiens, français et anglais - Divisions au sein des communautés ; souci d'autarcie - De nombreux projets industriels - Rôle du gouvernement dans les projets industriels.

Bande 63C - Face 1

Soupçonné d'anglophilie par les Afrikaners - Relations avec les hommes d'affaires du pays - S'intéresse à l'histoire et à la civilisation du pays - Relations avec l'ambassade d'Afrique du Sud à Paris ; l'embargo officiel - Organisation de Sud- Aviation en Afrique du Sud - Les collaborateurs sud- africains ; la marge de manoeuvre des Français - Réactions des milieux aéronautiques locaux au projet d'usine Atlas - La société Sud-Aviation devient conseiller aéronautique du gouvernement sud-africain - Vente à l'Afrique du Sud de Caravelle et d'Airbus - Réalisation de l'usine Atlas ; les hélicoptères - Le ministre de la Défense P.W. Botha - Tisse des relations très amicales sur place - Les ambassadeurs successifs d'Afrique du Sud à Paris - La gestion du dossier sud-africain de Sud-Aviation - La vente d'avions français - Transferts de technologie ; le départ des Français - Rechanges pour les hélicoptères.

Face 2

Discrétion nécessaire sur cet épisode - Le développement des hélicoptères à Marignane - Fin de l'affaire sud-africaine après l'élection de monsieur Giscard d'Estaing - Arrivée du général Méry à l'état-major particulier du Président - Importance des relations avec l'Afrique du Sud ; justification de ces relations - Voyages en Rhodésie - La situation politique de la Rhodésie - Conclusion sur l'ensemble de l'interview - Son séjour au Proche-Orient avant la guerre - Rappel de certaines étapes de sa carrière - Son passage dans la RAF - Différents postes de machiniste - Ses commandements opérationnels - Le gouvernement et les militaires, exemple de l'Indochine.

Face 1

Sa fréquentation des hautes autorités militaires - Le général Ely - Les décorations et les défaîtes ; défiance envers les autorités politiques - Une certaine mythologie dans l'histoire de France - L'historiographie de la seconde guerre mondiale - Sa sortie de l'armée de l'Air et sa carrière civile - Souvenir de son intervention devant Radford au Pentagone sur la politique de Mendès France - L'humiliation de la défaîte - La gestion de sa carrière.

Biographie et histoire

Né le 7 septembre 1911 à Blendecques (Pas-de-Calais).

Attiré depuis l'enfance par l'aviation, veut, dès ses 18 ans, interrompre ses études en faculté pour prendre un engagement de 5 ans comme élève-pilote à l'Ecole d'Istres. Déclaré apte visite médicale au Val de "Grâce en mai 1930. Accord paternel refusé (mineur). Réorienté vers Saint-Cyr. Reçu à l'Ecole spéciale militaire, Promotion 1930-32. Classement d'entrée 91/450, de sortie 26/450. Ne peut prendre l'aviation acquise au classement de sortie pour inaptitude physique temporaire suite à un accident de cheval. Se rabat sur l'Ecole d'application des chars de combat à Versailles en 1932. Affecté au 509e RCC à Maubeuge, fin 1933 puis au 63e BCC, au Levant, compagnie d'Alep. Breveté observateur en avion à Rayak à la 39e demi-brigade, début 1936. Stage longue durée dans l'armée de l'Air, 6e escadrille/39 à Alep, 1936-37. Admis définitivement dans l'armée de l'Air en 1937. Breveté pilote à Avord début 1938. Affecté à la 38e escadre de bombardement à Metz : successivement commandant de l'escadrille, adjoint de groupe, commandant de groupe de juin 1938 à octobre 1940. Participe aux opérations aériennes de reconnaissance et bombardement d'octobre 1939 à juin 1940 : 30 missions. Affecté en octobre 1940 à l'EMAA 2e bureau, Section Etats- Unis-Empire Britannique à Vichy puis en novembre 1942 à l'organe liquidateur de l'armée de l'Air. Rejoint la Grande-Bretagne par voie aérienne dans la nuit du 18 au 19 avril 1943, et le squadron 161 de la RAF. Affectation spéciale à Londres (élément SR Air d'Alger). Rejoint l'Afrique du Nord par voie maritime (fin juin 1943). Adjoint au colonel commandant l'Ecole du personnel navigant à Marrakech ; stage de réentraînement sur tous matériels en vue d'une mission aux Etats-Unis (juillet-octobre 1943). Affecté au premier détachement des équipages de renfort pour les groupes lourds, revient en Grande-Bretagne par voie maritime en octobre 1943. Suit un stage complet RAF de pilote de bombardier lourd, novembre 1943-juin 1944 ; affecté au groupe Guyenne D723 (squadron 346) à Elvington et effectue un deuxième tour d'opérations, juillet 1944- février 1945. Affecté en février 1945 à l'état-major des Forces aériennes françaises en Grande-Bretagne comme adjoint au chef d'état-major, puis chef d'EM par interim. Suit les cours de l'Ecole de guerre de la RAF (RAF staff college) de septembre 1945 à avril 1946. Lieutenant-colonel en décembre 1945, affecté à l'EMAA 3° bureau comme adjoint au chef de bureau en mai 1945, puis chef de bureau, fin 1946. Nommé chef du Bureau des plans d'emploi au 1er janvier 1948. Appartient à la Délégation française au Groupe Permanent au Pentagone à Washington d'octobre 1949 à décembre 1953. Traite également les questions d'aide de matériel Air à l'Indochine. Affecté au cabinet du général chef d'état-major des Armées (décembre 1953-mai 1954) et suit en même temps les cours du CHEM. Affecté à Saïgon au cabinet du général commissaire général et commandant en chef en Indochine (mai 1954 à août 1954). Chef d'état-major particulier du ministre d'Etat chargé des relations avec les Etats Associés (août 1954-février 1955). Suit les travaux de l'OTASE (ministère Mendès France). Conserve les mêmes fonctions auprès du secrétaire d'Etat (ministère Faure). Prend le commandement de la base aérienne de Reims et de la 3e brigade de chasse équipée de F-84F (juillet 1955-juillet 1956). Promu général de brigade aérienne en juin 1956, affecté au SHAPE à Rocquencourt à l'état-major du Deputy Air (général Norstad). Désigné par les autorités nationales pour participer aux travaux d'état-major franco-britannique concernant Suez (fin juillet à octobre 1956). Commande les forces aériennes françaises d'intervention dans l'opération de Suez (octobre à décembre 1956). Revient au SHAPE, Division Plans et Doctrine jusqu'en novembre 1957. Chef d'état-major particulier du secrétaire d'Etat Air (monsieur Laforest puis monsieur Christiaens) puis conseiller du Délégué ministériel (monsieur Roos) de novembre 1957 à août 1958. Commande le le CATAC et les Forces aériennes françaises en Allemagne d'octobre 1958 à novembre 1960. Général de corps aérien le 15 septembre 1960. En congé du personnel navigant sur sa demande à compter du 1er janvier 1961.

Carrière civile dans l'industrie aéronautique. Secrétaire général puis directeur général de la Société française d'entretien et de réparation de matériel aéronautique (SFERMA) de 1961 à fin 1963. Président de la Société d'exploitation et de constructions aéronautiques (SECA) de 1963 à 1976. Directeur à Sud-Aviation de 1964 à 1968. Inspecteur général à Sud-Aviation de 1968 à 1970. Administrateur délégué à la SOCATA de 1969 à 1970. Inspecteur général à l'Aérospatiale de 1970 à 1974. Président de la Société girondine d'entretien et de réparation de matériels aéronautiques (SOGERMA) de 1974 à fin 1976. Délégué général pour 1 Afrique de l'Aérospatiale de 1974 à 1977.

Grades successifs :

sous-lieutenant 01-10-1932

lieutenant 01-10-1936

capitaine 01-10-1939

commandant 25-06-1943

lieutenant-colonel 25-12-1945

colonel 01-04-1951

général de BA 01-06-1956

général de DA 15-04-1959

général de CA 15-09-1960

Última modificación el 19/11/2020

Format Physique Vincennes