Rechercher un lieu

Indissociable de la recherche généalogique, l’histoire locale trouvera au SHD de nombreuses sources complémentaires aux bibliographies locales et aux séries d’archives départementales et communales. Comme pour toute recherche en archives, il conviendra de consulter préalablement les collections des bibliothèques du SHD.

Quand les périodes de présence militaire dans une localité ont été déterminées, il est possible de se reporter à des ouvrages d’histoire générale ou d’histoire militaire et, si les unités ont été identifiées (cf. Recherches sur les forces et les unités), à des historiques et à des journaux de marches pour les périodes de guerre. Pour obtenir des informations sur un lieu pendant un conflit, se reporter aux séries mentionnées sur la page Recherche un conflit.

Les sources disponibles

Pour les périodes de paix, les emplacement des troupes de l’armée française publiés annuellement et les situations générales de l’armée permettent de localiser les unités. Pour les périodes de guerre, il faut avoir recours aux situations des troupes conservées dans les fonds. On peut également se reporter à des cartes de situation des armées, qui sont plus ou moins détaillées. On trouvera des renseignements intéressants sur les provinces frontières administrées par le secrétaire d’État de la Guerre dans la série GR M. La bibliothèque centrale de la Marine conserve l’intégralité du fonds ancien des bibliothèques du ministère et du dépôt des Cartes et plans de la Marine. Rappelons que le Dépôt de la guerre jouait également le rôle de service géographique et que le SHD conserve une collection de cartes topographiques particulièrement riche pour les provinces frontières. Le SHD conserve aussi un très important fonds de cartes concernant la Première Guerre mondiale comprenant plusieurs milliers de canevas de tir d’artillerie, accessibles grâce à des tableaux d’assemblage. Ces plans permettent d’avoir une vision de l’évolution du conflit mais sont aussi très précieux pour l’histoire du paysage et une approche environnementale. Enfin, le Service historique de la Défense regroupe des archives extrêmement intéressantes pour l’étude des territoires d’outre-mer. Pour l’armée de Terre, la série GR H (Outre-mer depuis 1830) conserve les archives des campagnes outre-mer de la conquête de l’Algérie jusqu’à l’indépendance. Les séries AI C et AI I rassemblant respectivement les archives de la présence aérienne militaire française hors du territoire métropolitain et les archives de l’armée de l’Air en Algérie viennent compléter cette série. Les fonds du ministère de la Marine et des colonies doivent être consultés pour toute recherche sur les expéditions outre-mer, essentiellement la série MV BB. Enfin, il conviendra de ne pas négliger les archives de la Gendarmerie se rapportant aux possessions d’outre-mer.

 

Les archives des ports

Les ports conservent les archives de l’administration maritime et littorale de l’ensemble des côtes françaises à partir du XVIIe siècle. La surveillance du littoral, l’établissement d’infrastructures militaires dans les ports mais aussi sur l’ensemble des côtes et jusque dans l’arrière-pays, plus tard le recensement des fortifications du mur de l’Atlantique, ont produit une très riche documentation géographique et cartographique des régions maritimes. Certains dons ou dépôts privés contribuent à enrichir encore ce patrimoine, qui constitue un complément incontournable aux fonds des archives départementales et communales pour l’histoire locale. Grâce aux archives collectives et aux dossiers des personnels civils de la Défense, les chercheurs trouveront des sources sur l’histoire locale, la vie et les conditions de travail dans un arsenal, une manufacture d’armes…

La collection des mémoires et reconnaissances (GR 1M) contient des documents concernant des travaux géographiques, de défense et de cartographie. Un classement par département facilite les recherches. On y trouvera aussi les reconnaissances effectuées en Algérie, en Tunisie et dans les colonies ainsi qu’à l’étranger. 

 

Les villes fortifiées

Source privilégiée pour l’architecture militaire de la fortification bastionnée à la ligne Maginot, la série GR V (Archives techniques du génie) constitue un gisement fondamental pour l’histoire de l’urbanisme à travers les archives des villes fortifiées. À la fin du XVIIe siècle, on appela « Dépôt des Fortifications »  le regroupement des archives produites par les ingénieurs puis les officiers du génie depuis le début du règne de Louis XIV. Réorganisé à la Révolution, placé sous la tutelle du comité des Fortifications, le dépôt éponyme fut dissous à la fin du XIXe siècle, mais ses archives continuèrent à s’enrichir jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et sont conservées aujourd’hui à Vincennes. Le fonds témoigne de toutes les facettes de l’activité du génie du XVIIe siècle au XXe siècle : études générales sur la défense du pays, construction et entretien de fortifications et bâtiments militaires en France et dans les pays conquis, travaux d’aménagement des zones de frontières, reconnaissances de places fortes étrangères. Mémoire du service du génie, cet ensemble de documents écrits et figurés est une source de premier ordre pour l’étude du patrimoine fortifié, de l’architecture militaire, de la science et des techniques de la construction, de l’urbanisme, de l’environnement et plus généralement du territoire. Publié en partenariat avec la DMPA et les éditions Archives & Culture, Le Dépôt des fortifications et ses archives, 1660-1940 comprend l’inventaire détaillé de la sous-série GR 1V, précédé d’une introduction qui retrace l’histoire du dépôt et présente les fonds d’archives conservés par les institutions liées, à un moment de leur histoire, au Dépôt des Fortifications : bibliothèque du Génie, musée des Plans-reliefs, brigade topographique, Dépôt des fortifications des colonies, Institut géographique national. Dans les sites portuaires, les séries K (et du fonds Génie pour le site de Cherbourg), complémentaires du Dépôt des Fortifications, apportent de précieuses informations sur l’infrastructure maritime et militaire des villes côtières.

À noter

Les archives du Dépôt des Fortifications comptent 4 334 cartons, 611 registres et 3 500 plans de grandes dimensions, dont le plus ancien date de 1415, et conservent de nombreux documents sur des édifices civils ou religieux.

Última modificación el 19/11/2019