Résultats obtenus par l’emploi de la bicyclette en gendarmerie

Période

Première Guerre mondiale

Imprimir la página
Description

Une des images d’Épinal du gendarme en patrouille le voit être représenté soit à cheval soit à bicyclette. Si ces deux moyens de locomotion nous paraissent être aujourd’hui aussi désuets l’un que l’autre, la bicyclette a pourtant été, au début du vingtième siècle, le prodrome de la mécanisation progressive de l’Arme. Cette entrée de la bicyclette dans la gendarmerie n’a certes pas eu le retentissement médiatique qu’auront, à partir de 1907, les brigades régionales de police mobile, dites aussi « brigades du Tigre », avec leurs De Dion-Bouton et leurs Panhard & Levassor. Pourtant, la bicyclette, en émancipant les gendarmes de l’animal, a accru la réactivité et l’autonomie de ces derniers.

Dans un rapport de la compagnie de gendarmerie départementale de Mâcon (Saône-et-Loire), en date du 8 juin 1904, sont évoqués les résultats obtenus en lien avec l’emploi récent de bicyclette dans les brigades. Pour le rédacteur, il ne fait aucun doute que les avantages sont nombreux et excèdent largement le risque de chutes, lié uniquement à l’inexpérience des hommes. Approuvant l’implémentation en service de ce nouveau moyen locomotion, il précise néanmoins la nécessité d’allouer une indemnité d’usage aux gendarmes qui ont acquis celui-ci sur leurs deniers personnels.

Première forme de mécanisation de l’Arme, elle aura vocation à perdurer pendant toute la première partie du vingtième siècle, jusqu’à ce qu’une autre forme de mécanique, motorisée celle-ci, vienne définitivement la remplacer.

 

Retour à la liste des trésors

Última modificación el 05/11/2021