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Les articles sont classés par types de registres et chronologiquement.
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Pascal Geneste. Répertoire numérique de la sous-série DD5 : registres de chiourmes (1760-1872). Vincennes, 1999.
Inventory
Registres de chiourmes
Dates
1760-1872Présentation du contenu
La sous-série MV DD5 contient les archives des bagnes, principalement de la Révolution à la disparition des bagnes de métropole sous le Second Empire, après la création des bagnes coloniaux en 1854 (jusqu'à la fermeture du bagne de Toulon en 1873).
Après l'abolition du corps royal des galères, les condamnés aux travaux forcés passent sous la tutelle du secrétariat d'Etat de la Marine, qui crée un premier bagne à Toulon (1748), puis des bagnes à Brest (1749) et à Rochefort (1777).
Sous le Directoire et le Consulat, de nouveaux bagnes sont ouverts à Lorient (1796), au Havre (1798) et à Cherbourg (1803), pour les condamnés militaires.
Astreints aux travaux forcés, les bagnards servent de main-d'uvre dans les arsenaux de la Marine. Les nouveaux arrivants et les condamnés aux peines les plus lourdes sont employés à la « Grande fatigue » (travaux de creusement, de terrassement et de construction). Les forçats de bonne conduite peuvent servir à la « Petite fatigue » (travail dans les hôpitaux, les cuisines ou les bureaux).
Les registres de minutes contiennent la copie de la correspondance du ministère au sujet des bagnes. Les registres de revue générale de la chiourme donnent des listes nominatives associées aux numéros matricules.
Les documents les plus détaillés pour l'étude des parcours individuels sont les registres de signalements des forçats, qui présentent les cases matriculaires des forçats. Chaque bagnard y est répertorié sous son numéro matricule, son état civil, sa description physique, les motifs et la durée de sa condamnation. Des annotations ultérieures à son arrivée au bagne précisent le cas échéant son transfert éventuel, sa date de libération ou sa date de décès.
Outre les archives des bagnes ayant existé dans chacun des ports militaires, on trouve également dans cette sous-série les archives de bagnes instaurés dans des territoires annexés par la France jusqu'à la fin de l'Empire : Anvers (Belgique), Nice, Civita-Vecchia, Gênes et La Spezzia (Italie).
Quelques registres matricules de compagnies de garde-chiourmes et d'agents de surveillance des bagnes sont également conservés.
Le fonds est clos.
La sous-série MV DD5 a été déposée avec le fonds moderne de la Marine aux Archives nationales en 1899 et 1900, avant d'être rétrocédée au Service historique de la Marine en 2002.
Les divisions du département du réseau territorial du Service historique de la défense (Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort et Toulon) conservent les archives des bagnes de ces ports, dans la série O.
Bien que la sous-série MV DD5 contienne quelques articles remontant à 1760, les archives des bagnes antérieures à la Révolution française sont conservées aux Archives nationales, site de Paris (sous-série Marine D5) et dans les cinq implantations portuaires du SHD. On trouvera en particulier les archives des matricules des galères de Marseille (1659-1748) à la division de Toulon, dans la sous-série MT 1O.
Les archives des bagnes coloniaux (Guyane, Madagascar, Indochine, Nouvelle-Calédonie) sont détenues par les Archives nationales d'Outre-Mer, dans la série H.
Last modification on 22/11/2019