Général Emile Reibell.

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Ce fonds acheté en 1974 et 1975 contient des papiers, datés de 1893 à 1950 : ils concernent le général Émile Reibell (Strasbourg, 1866-Périgueux 1950), fils du général Auguste Reibell et l'un des plus brillants officiers de son temps. Jusqu'à la guerre, il fait campagne hors de France : Algérie, Sahara, Maroc, Tunisie, Madagascar, avec cependant un stage auprès du président Loubet (1901-1903). Capitaine au 1er tirailleur algérien, Reibell prend part à la mission Foureau-Lamy et en devient le chef après la mort de Lamy. Commandant pendant la guerre l'infanterie de la 16e puis de la 26e division, il termine sa carrière dans son pays natal, à la tête des subdivisions de Strasbourg, Sélestat et Saverne.

Ce fonds d'un grand intérêt, concerne la vie et la carrière du général et aussi, les services militaires de sa famille. Ses Mémoires manuscrits consacrés à la guerre de 1914-1918, les dossiers constitués par lui, sur chaque étape de sa carrière avec des souvenirs personnels, d'abondantes notes, des lettres officielles et privées témoignent d'un amour des traditions militaires et d'une activité qui s'emploient encore, à la veille de sa mort, à commémorer la mission saharienne. Lié avec toute la société militaire de son temps, Reibell a un grand prestige auprès de ses camarades de Saint-Cyr (promotion Annam). Sa correspondance, en partie perdue en 1940, intégralement conservée depuis, groupe près d'un millier de lettres ; leur intérêt est inégal, mais celles du général Brécard (183, écrites entre 1940 et 1949), d'Alfred Le Châtelier (1900-1905), des généraux Bordeaux, Braquet, Brémond, Weygand, de Jean Brunon, de beaucoup d'autres apporteront une bonne contribution à qui veut étudier l'histoire coloniale de la 3e République et surtout la période 1940-1950. En 1979, la famille Reibell communique au Service un important dossier de lettres provenant, entre autres, des généraux Silvestre, Gouraud, Lyautey, Franchet d'Espèrey, d'Amade, de Jonnart, gouverneur général de l'Algérie (1903-1913) et un dossier sur Si Tayeb Ould Bou Amama (1901-1908).