Description physique
Inventaire
Quartier de la Teste-de-Buch puis d'Arcachon
Dates
1725-1976Présentation du contenu
La majeure partie du fonds est constituée des différentes séries de registres nécessaires à l'enregistrement des hommes et des navires. Ces registres ont été conservés avec soin, en raison de leur importance pour létablissement des droits des inscrits. Leur présentation a peu varié depuis l'origine, ils ont été remplacés par des fichiers vers le milieu du 20e siècle.
Enregistrement des hommes :
Les séries de matricules sont tenues à la fois au niveau du quartier ou du sous-quartier par les commissaires et administrateurs de linscription maritime et au niveau du syndicat par les syndics des gens de mer qui reçoivent des extraits des quartiers et sous-quartiers dont ils relèvent. Les matricules tenus par les syndicats ont été supprimés par dépêche ministérielle en 1933. Chaque individu se voit attribuer lors de son entrée au service un numéro, couché sur une case matricule dans un registre matricule. La case est mise à jour au fur et à mesure de lévolution de sa carrière et de ses affectations. Les indications portées sur la matricule sont, en principe, les suivantes :
- Numéro de matricule
- Référence à sa précédente immatriculation (avec mention de la référence aux numéros et folios du précédent registre)
- Date de nomination dans le grade
- Etat-civil : nom, prénom, date et lieu de naissance, noms de ses parents
- Domicile
- Caractéristiques physiques
- Blessures et infirmités (dans les premières années du 19e siècle)
- Années de service : à létat, au commerce, à la pêche, à la navigation intérieure
- Campagnes effectuées : nom du navire sur lequel le marin a embarqué, port dembarquement, fonction à bord, destination, port dembarquement et de débarquement renvoyant à la série de rôles darmement et de désarmement
- Sort du marin : inscription dans la matricule suivante de même grade, inscription dans la matricule de grade supérieur, inscription dans un autre quartier, radiation, etc., avec la référence aux numéro et folio de la matricule correspondante, date de sa disparition en mer (le cas échéant), jugement du tribunal confirmant le décès, date et lieu de son décès
- Récompenses civiles et militaires, action de bravoure, certificat de bonne conduite
- Situation vis-à-vis du service militaire : classe, numéro de recrutement, date de chaque période
Les registres matricules ont souvent une table alphabétique.
Enregistrement des navires :
Tout navire doit être immatriculé dans un port d'attache qui est généralement celui du domicile ou du siège social de la société de son armateur. Avant d'entreprendre une navigation, un bâtiment de commerce est « armé », c'est-à-dire pourvu de tout ce qui est indispensable à son voyage : équipage, matériel. A son retour, dans un port qui peut être différent du port d'armement ou du port dimmatriculation, le navire est « désarmé ».
Avant d'armer un navire, ses armateurs doivent en informer le commissaire de linscription maritime et lui demander d'autoriser le capitaine à qui ils ont confié leur navire de lever un équipage. Une fois réuni, cet équipage est passé en revue au bureau de linscription maritime et inscrit sur un rôle d'armement établi en quatre exemplaires : le premier reste à linscription maritime, le second est confié au capitaine, les troisième et quatrième sont adressés au greffe de l'amirauté et au trésorier des invalides.
Sur le rôle de bord qui lui a été remis et qu'il a signé conjointement avec le commissaire de linscription maritime et l'armateur, le capitaine est tenu de faire apposer le visa des autorités des ports où il fait escale et de mentionner toute modification intervenue au cours de la campagne ou du voyage : déserteurs, personnes «débarquées malades », défunts ou remplaçants, passagers pris au retour, « fortunes de mer » etc.
Dès l'arrivée au port de désarmement, il doit se présenter avec son équipage au bureau de linscription maritime où sont calculés les gages de chacun et dressé le rôle de désarmement (en deux exemplaires) : un pour le bureau et un pour les invalides.
Le contrôle des bâtiments a donné naissance à de nombreux documents :
- Les matricules de bâtiments
- Les registres darmement et de désarmement
- Les rôles déquipage à larmement et au désarmement
- Les registres dentrée et de sortie des bâtiments
INSCRIPTION MARITIME \ QUARTIER D'ARCACHON
Jean-Pierre BLOCH, De linscription maritime aux affaires maritimes. revue Marine n° 145, 1989, p. 60-61.
Nicolas BUANIC, « La matricule des gens de mer », dans Revue française de généalogie, n° 184, 2009, p. 39-43.
Jacques CAPTIER, Étude historique et économique sur linscription maritime, Paris, V. Giard et E. Brière, 1907
Christian DUIC, Retrouver un ancêtre marin, archives et culture, Paris, 2015
Sandrine HEISER et Vincent MOLLET, Vos ancêtres à travers les archives militaires. Paris, Service historique de la défense, 2012.
Érik Le Maresquier, « Les Archives de linscription maritime », dans La Gazette des archives, n° 100, 1978, p. 30-50.
MINISTERE DE LA MARINE, Recueil des actes réglementaires concernant le service des quartiers dinscription maritime, Imprimerie Nationale, Paris, 1913
MINISTERE DE LA MARINE ET DES COLONIES, Livret de linscription maritime, Imprimerie Nationale, Paris, 1883
Patrick VILLIERS et Pascal CULLERIER, « Du système des classes à linscription maritime : le recrutement des marins français de Louis XIV à 1952 », dans Revue historique des armées, n° 147, 1982, p. 45-53.
Si lon trouve les marins de la pêche et du commerce dans les archives militaires, cest que du 17ème au 20e siècle, ce système des classes, puis de linscription maritime, impose à ces marins de servir périodiquement sur les bâtiments de guerre. En échange, ils obtiennent exemptions, secours et retraite. Depuis la suppression de ce système en 1952, lEtablissement national des Invalides de la Marine (ENIM) continue de suivre la carrière des marins et centralise les archives correspondantes.
Toutefois dès 1913, linscription maritime relève de la marine marchande et non plus de la marine nationale ; la limite chronologique des archives conservées par lENIM est donc très variable.
Les registres matricules des marins engagés dans la Marine nationale au sein du 4e dépôt des équipages de la flotte sont conservés au SHD Rochefort dans la sous-série MR 3 M.
Les archives de linscription maritime sont conservées dans la série P des sites du Service historique de la Défense de Cherbourg, Brest, Lorient et Toulon. Des collections lacunaires, complétant celles de ces services ou faisant double-emploi avec elles, sont conservées aux Archives nationales dans la sous-série Marine C4 (à partir de 1691), et au SHD Vincennes dans la sous-série MV CC4 (1785-1900). Les registres les plus récents sont conservés par létablissement national des Invalides de la Marine (ENIM) à Paimpol. Ces registres ont laissé la place aux fiches ACKER dès 1950, on peut y retrouver des carrières entières quand les services des affaires maritimes pu faire une reprise des données, cest-à-dire lorsque le marin, quelle que soit son année de naissance, naviguait en 1950. On peut avoir, dès lors, une carrière entière sur deux supports ou partagée entre les deux supports.
Enfin, dans la série R des Archives départementales sont conservés les registres matricules du recensement qui permettent de connaître le numéro dinscrit maritime des gens de mer.
Dernière modification le 05/12/2019