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Général Hector PISSOCHET : Interview réalisée les 20 et 22 janvier, 27 février, 17 et 18 octobre 1989 et 4 avril 1990 au SHAA

Dates

3 avril 1935-4 avril 1990

Présentation du contenu

COMPTE RENDU ANALYTIQUE

Bande 1 - Face 1 (Entretien du 20 janvier 1989)

Les divers épisodes africains de sa carrière - Les trois opérations tchadiennes : Tacaud, Manta, Epervier. L'opération Tacaud en 1978, une crise aiguë, le président Maloum - Les visées expansionnistes de Kadhafi, destruction d'appareils français -Arrivée du général Huguet, les forces en présence -L'environnement naturel à Salal ; échec de deux attaques françaises - Pas de renfort des éléments Air de Dakar -Engagement d'éléments Air en avril 1978 - Le problème du ravitaillement en vol - Le nombre des pilotes fin 1978 -Parenthèse sur ses précédentes affectations - La mise en place à N'Djamena le 27 avril - Le rôle du Breguet Atlantic - Effet psychologique de l'arrivée des Jaguar à N'Djamena - Mise en place d'un dispositif à Abidjan ; opposition des autorités - Le terrain de Bangui - Un théâtre d'opérations nouveau pour l'armée de l'air - Le péril aviaire - Une piste unique pour tout le pays -Adaptation de l'équipement du Jaguar - Les guidages effectués par l'Atlantic.

Face 2

L'armement disponible ; avantages du Jaguar ; le canon de 30 mm - Un stock d'armement très limité - Combat d'Ati et de Djeda ; la bombe de 125 kg - L'accident du colonel Pachebat - Reprise de la ville d'Ati, rôle des Jaguar - Grosses pertes pour le Frolinat -Découverte d'un dépôt de munitions à Serratat - Mise en place d'une opération avec huit avions, une réussite - Repérage de véhicules - Bilan de l'opération de Serratat ; attitude du général Bredèche - Les déchirements intérieurs du Tchad en 1979-80 ; missions sanitaires des C-160 Transall - Absence au sein de l'armée de l'air d'un avion de type C-5A ou C-141 ; insuffisance du Transall - Départ des Français à la demande de Goukouni -Les faiblesses de l'opération Tacaud - Comparaisons avec Manta et Epervier - Inconvénients liés à l'absence d'un avion de transport à long rayon d'action - Avantages de l'AWACS - Bombardement de N'Djamena par un Tupolev TU-22 - Ravitaillement en carburant de N'Djamena par la route et par les airs - Aléas des ravitaillements routiers ; position du colonel Arnaubec.

Bande 2 - Face 1

Le ravitaillement en vol ; un stage de formation - Difficultés de cette opération - Le ravitaillement en vol sur Jaguar et sur Mirage F-1 - Les problèmes spécifiques du F-1 - Relation d'un incident lors de Manta ; déroutement d'avions vers Palma - Attitude novatrice de l'armée de l'air dans le domaine du ravitaillement en vol ; expérience de la Mauritanie - Conditions d'utilisation des Transall ravitailleurs - Le ravitaillement d'un avion de combat.

(Entretien du 23 janvier 1989)

Brevet de pilote au Canada en 1956 et affectation à Marrakech comme moniteur - Organisation de l'école de Marrakech, vols sur T-6 - Les accidents - Le niveau des moniteurs - Faiblesse en VSV, niveau très insuffisant - Sa formation au Canada ; formation initiale dans l'Alberta - Utilisation des thermosoufflantes au Canada - Une promotion très internationale ; la discipline des cadets - Difficultés des jeunes pilotes avec la discipline - Le système de notation canadien - Ses débuts de moniteur à Marrakech - Les avantages des jeunes moniteurs.

Face 2

Les inconvénients des jeunes moniteurs - Termine son séjour comme chef moniteur - Entraînement d'escadrilles de maintien de l'ordre pour l'Algérie en 1957 - Torture d'officiers français au Maroc ; une reconnaissance photo dans l'Atlas - Bilan de son passage à Marrakech - Affectation à la 20e escadre de chasse à Boufarik sur Skyraider - Affectation à la 11e escadre de chasse à Bremgarten sur F-100 - Transformation à la mission nucléaire tactique sous contrôle américain - Sortie de la France de l'OTAN ; dernière alerte - Déménagement de la 11 en 1967 vers Toul - Mission d'entraînement des jeunes pilotes sur F-100 -Appréciation sur le F-100 et son réacteur - Un accident survenu au colonel Lauzeral - L'armement du F-100 - Missions très diverses de la 11 à Toul - Relations entre les 3° et 11° escadres ; les brevets de chef de patrouille - Anecdote avec des F-84 de Luxeuil - Les niveaux respectifs de la 3 et de la 11 ; les commandants d'escadre - Réflexions sur son expérience des avions à hélice - Changements dans l'encadrement - La mission nucléaire et le contrôle américain.

Bande 3 - Face 1

La garde franco-américaine autour de l'avion armé de la bombe nucléaire - Prise de l'alerte pendant 24 heures - Equipes américaines chargées de l'évaluation des pilotes - La sélection des pilotes pour la mission nucléaire - Les missions de guerre ; le stockage des bombes - Sentiments dans l'escadre après le retour à l'armement conventionnel - L'emménagement à Toul, le logement des personnels - Les étapes du déménagement - Absence de thermosoufflantes, utilisation du glycol - Dispersion des avions en cas de problèmes climatiques - Les deux escadrons de l'escadre, arrivée tardive du III/11 - Les détachements de la 11 sur diverses autres bases en hiver - La 11, une escadre exceptionnelle ; état d'esprit des pilotes de la 11 - Comparaison avec la 3 - Le rôle des commandants d'escadre.

Face 2 (Entretien du 27 février 1989)

La patrouille de France de 1969 à 1972 - Le personnel de la PAF, des volontaires ; la cooptation - Compétence des pilotes ; bonne adaptation - Arrivée en fin de saison 1969, vols comme observateur - La saison d'entraînement, cadence des vols - Un poste particulier pour chacun ; rôle très limité des remplaçants -Effectif nominal de neuf puis de onze avions - Comportement professionnel des hommes ; le premier meeting - Les qualités du pilote - Les excentricités, exemples - Influence des patrouilles étrangères - Eviter le passager en place arrière - Difficulté à tenir constamment sa place - L'entraînement des nouveaux pilotes ; les figures - Les positions françaises pour l'entraînement - Le premier mois d'entraînement puis la soudure du total - Les vols sur le dos en Fouga Magister, difficultés - Le vol sur le dos à neuf ; l'entraînement du leader - Le premier passage collectif en vol sur le dos ; interdiction de cette figure en 1972 - Circonstances de son entrée dans la PAF ; les accidents de 1969 - Premier charognard, premier solo puis leader - Le rôle du second - Les manipulations de gaz sur Fouga très délicates - Le directeur des équipes de présentation de l'armée de l'air.

Bande 4 - Face 1

Rôle du directeur des équipes de présentation - Jeunesse des leaders français - La confiance du directeur envers le leader - Une excentricité lors du meeting de Tours en 1971 - Les plafonds par temps couvert ; annulations des meetings dans certains cas - Le comportement relationnel des pilotes ; rôle de représentation de la PAF - Les tentations ; la patrouille et la vie familiale - Anecdote sur les chambres lors des déplacements - Bonne planification -Rythme d'hiver et rythme d'été - Une vie sociale dans la patrouille - Un déplacement avec les épouses une fois par an - Le recrutement des mécaniciens - Dévouement des mécaniciens mais problèmes de discipline ; Un séjour de trois semaines en Angleterre ; ravitaillement en postes de radio - L'équipe fixe pilote-avion-mécanicien - Critique des mécaniciens lors des présentations - Disponibilité des avions ; le Nord 2501 de soutien - Le Fouga Magister, évolution de sa livrée - La livrée, idée du lieutenant Cluzel - Création de l'insigne actuel par Barcaroli -Utilisation difficile du système fumigène, corrosion.

Face 2

Secret de fabrication des fumigènes français - Difficulté du maniement des fumigènes - Un équipement plus complet pour les voyages, UHF, VHF. - Préparation de la série de l'année à venir -Pas de survol du public ; l'éclatement final - Tradition et innovation dans les figures ; description des figures - Relations avec les patrouilles étrangères - La patrouille américaine - La sécurité dans la PAF ; deux accidents évités de justesse - Une levée de pigeons face à la patrouille, verrières brisées - La vision du soleil - Un commandement merveilleux - La cooptation pour l'entrée dans la PAF - Manque de concentration de certains pilotes - La ceinture vol dos - Les risques d'accidents des meilleurs pilotes, exemple du lieutenant Villeneuve - Autre exemple de Gilbert - Mauvaise influence des patrouilles étrangères indisciplinées - Le système anglais, un minima pour chaque figure différente - Les éclatements, des figures très préparées - Les chasseurs et les moniteurs - Influence de l'anxiété des épouses sur le comportement des pilotes - Des accidents par box entiers dans des patrouilles étrangères.

Bande 5 - Face 1

Les exercices Redflag dans le Nevada sur la base de Nelis -Création de l'exercice vers 1976-77 - Première participation de la France en 1980, le détachement français - Bonne préparation des pilotes français - Entraînement et accoutumance, puis participation à l'exercice - Le briefing du dimanche matin, anecdotes - Attitude de l'aggressor squadron - La base de Nelis ; grande liberté tactique dans l'exercice - Rapidité des résultats et des analyses - Une zone d'essais secrets interdite de survol -Efficacité de la chasse adverse ; protection d'un AWACS et de F-15 - Enseignements tirés de cet exercice - Inefficacité des A10 -Les manoeuvres d'attaque - Le Jaguar et ses calculateurs - Les objectifs : des imitations de bases aériennes - La sécurité pendant l'exercice ; le taux très élevé d'accidents - Atmosphère stressante ; accidents nombreux en ligne droite - Le deuxième exercice ; le matériel emporté par les Français - Le voyage ; non-participation des avions de défense aérienne - Un exercice majeur -Participation du C-160, logistique de dépannage - Description de la base de Nelis - Les procédures pour le décollage.

Face 2 (Entretien du 17 octobre 1989)

Les débuts de l'opération Manta ; la situation politique tchadienne - Intervention de la France et des Etats-Unis, fourniture d'armes -Les moyens de communication américains, les AWACS - Mise en place des éléments français au sol le 10 août - Les caractéristiques de Manta, difficultés matérielles à N'Djamena -La FATAC met sur pied un OSO (organisme de subsistance opérationnelle) - Le COMELEF dirigé par le général Poli ; le COMAIR par Le Patezour - Description du théâtre d'opérations, terrains et distances - La menace sol-air, la couverture radar libyenne - Les moyens français de la FATAC, les Jaguar - La maintenance des avions, le sable - Les autres éléments fournis par la FATAC - La défense aérienne pour la première fois au Tchad, Mirage F 1 et Crotale - La circulation aérienne au-dessus du Tchad - Les règles d'ouverture de feu applicables par les pilotes français - Problèmes d'identification des troupes au sol -Fourniture par les FAS de ravitailleurs C-135 - Les charges assurées par le COTAM.

Bande 6 - Face 1 (Entretien du 18 octobre 1989)

Mise en place du matériel avion du COTAM : vingt trois C-160 -Le GFCA (groupe des fusilliers commandos) à N'Djamena ; les missions et les conditions de vie - Les chiens de guerre - Point faible du dispositif : le C-135 - Le génie de l'Air : la piste de N'Djamena et les bandes anti-souffle - Les travaux du génie de l'Air ; le matériel - Mise en place des moyens de la DA - Le déroutement aux Canaries - L'organisation au Tchad - Problème au niveau des finances - Le type de missions : aide à l'armée de Terre, les missions coups de poing et l'entraînement au tir - La sécurité des vols et la tenue d'alerte - Les missions d'appui-feu.

Face 2

Problème des liaisons inter-AA - Syracuse : installation du matériel - Degré de liberté du COMELEF ; exemple lors d'un accrochage Libyens-Tchadiens - Importance de l'ambassadeur de France : entente avec le COMELEF - Condition des missions : la menace sol-air et les équipements électromagnétiques - Les missions de DA : difficultés d'identification des appareils - Les Crotale - Les hélicoptères - L'Atlantic, un moyen très efficace -Ses moyens de détection - Les enseignements de l'opération Manta : l'emploi de l'aviation de combat.

Bande 7 - Face 1 (Entretien du 4 avril 1990)

L'opération Epervier ; la situation politique - Rappel des événements précédents - Le dispositif mis en place : comparaison avec Manta - La nuit du 14 février : le départ pour N'DJAMENA - Les moyens mis en oeuvre : projet d'attaque de Ouadidoum -Arrivée des forces à N'Djamena - Provenance du personnel -Arrivée des matériels : nombre d'appareils - La protection de la piste de N'Djamena : l'absence de radars - Les moyens d'intervention sol-air - Les leçons de Manta ; le COMELEF -conditions d'hébergement du personnel ; conditions de vie difficiles - Exemple de délabrement des locaux - Possibilité d'attaque libyenne - Attaque de la piste : largage de quatre bombes - Réparation de la piste - Capacité des Crotale -Efficacité des canons de 20 - L'ouverture du feu déléguée.

Face 2

L'acheminement des matériels - Le C-141 : son efficacité - Le missile Hawk - Relations avec les autorités politiques locales : entrevues avec Hissène Habré - Relations avec l'ambassade de France - Photographies d'un terrain libyen au Soudan - Survol du nord tchadien par un Illiouchine soviétique - Organisation du commandement : relations directes entre le CEMA et le COMELEF - Organisation de la Rescue - En cas d'intervention libyenne - Le commandement local : l'antenne chirurgicale aéroportée - Pas de pertes ; un cas de décès - Le plan de secours en cas d'attaque du poste de Moussouro - Le plan Bagheera en vue de récupération d'officiers de la DGSE - Appui des Tchadiens : une mission de couverture - Attaque tchadienne du poste de Chicha ; pas d'intervention française - Relations avec Paris - Le satellite militaire.

Biographie et histoire

Né le 3 avril 1935 à Cesena (Italie)

Ecole de l'air 1955, en perfectionnement au Canada. Moniteur à l'école de Marrakech en 1957. Envoyé en Algérie à Boufarik en 1957 à la 20e escadre. Affecté en 1963 à la 11e escadre de chasse de Bremgarten, puis Toul. Fait partie de la patrouille de France de 1969 à 1972. Commandant de l'escadron de Nancy-Ochey, puis commandant de l'escadre de Toul en 1977. Affecté à la FATAC en 1979, commandant de la base aérienne de Colmar en 1982, de nouveau à la FATAC 1° RA en 1984, puis affecté à Taverny jusqu'en 1987.

Le général Pissochet n'a pas témoigné sur la fin de sa carrière.

Grades successifs :

- sous-lieutenant 1961

- lieutenant 1963

- capitaine 1967

- commandant 1972

- lieutenant-colonel 1976

- colonel 1980

- général de BA 1987

Last modification on 17/12/2020

Format Physique Vincennes